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Photo prise de la fenêtre du taxi sur la route de Pithoragarh pendant que notre chauffeur klaxonnait un gros camion rempli de sacs de riz qui bouchait la rue. Pour un trajet de 120 km, le chauffeur de taxi va utiliser un bon millier de fois son klaxon. Si vous multiplier ces mille coups de klaxons par les millions de véhicules qui circulent sur les routes indiennes vous arrivez un un nombre phénoménal de coups de klaxon. Pas vraiment bon pour vos acouphènes.
Non je ne ferai pas une exposition sur les petits z'enfants de l'Inde à la cafétéria du Fitness Club de Jean-Mi (Il est homosexuel mais faut pas le dire, sa maman ne le sait pas). En général, les madames qui viennent en Inde pour faire un séminaire de 10 j. de yoga chez Swami Baba Ragnagna photographient toujours les petits z'enfants qui traînent dans la rue autour de l'ashram. Quand elles reviennent dans leur patrie, en général, elles organisent toujours une exposition de photos avec une vente de gâteaux pour les unijambistes indiens qui marchent sur les deux mains. Les photos sont un peu flous, mais qu'importe, du moment que la concierge de l'immeuble B qui a suivi une conférence animée par maître oriental sur le thème du « Kamasutra pour les nuls » les trouvent jolies, c'est l'essentiel !
DE LA CHALEUR À LA FRAÃ?CHEUR
L'arrivée dans le Kumaon après 9 heures de bus a été bien arrosée par la pluie. Cette fraîcheur matinale qui nous acueille sur les contreforts de l'Himalaya est la bienvenue.
Ca change de Delhi où la chaleur étouffante et humide transforme vos vêtements en éponge. Tout cela serait vraiment supportable s'il n'y avait pas la pollution. Pollution atmosphérique, mais aussi pollution du bruit. La couche de brume qui recouvre la ville vous empêche de voir le soleil.
Delhi, est la cinquième métropole la plus peuplée dans le monde et c'est l'une des villes les plus polluées de l'Inde. Cette ville à l'un des plus gros volumes de particules fines dans son atmosphère. Delhi souffre de la pollution des véhicules qui roulent en majorité au diesel, mais également de la pollution de l'air causée par la poussière des routes et de l'industrie.
Deux jours à Delhi, vous avez la gorge qui vous brûle, les yeux qui picotent et vous sentez la crasse qui s'amoncelle dans vos poumons. Malgré tous ces petits désagréments, vous êtes tellement content de vous retrouver en Inde, loin de cette Suisse tip top en ordre où bientôt vous n'aurez plus le droit de péter de travers sans qu'un politicien vous concocte une nouvelle loi contre les flatulences excessives qui dérangent nos culs coincés de l'UDC.
En pensant à cette Suisse de politiciens, fonctionnaires et citoyens coincés du trou-de-balle, j'ai vu en 9 heures de bus, sur la route indienne, tout ce qu'un Suisse moyen n'a pas vu en une vie. Toutes les infractions, les comportements délirants des conducteurs indiens, les violations du code de la route, tout y est passés et ceci sans voir un seul accident ! C'est le miracle indien et ça fait du bien de voir de gens qu'y n'ont rien à foutre de tous ces codes et règlements. Tout cela me détend..... Les gens parfaits sont ennuyants.
Post-scriptum : On compte environ 80'000 morts sur les routes indiennes par an.
32° LE MATIN
Réveil matinal, cris de chat, klaxons, chaleur étouffante...... Passer de la neige de Zinal à l'atmosphère chaude et orageuse de Delhi, ça demande quelques heures d'adaptations.....
Pas envie d'écrire aujourd'hui.
GENEVE – ZÜRICH – DELHI
Juste avant le départ de Zürich, le commandant de bord de l'avion SWISS LX 1746 prend la parole devant tous les passagers. Il nous annonce que :
« Le co-pilote est en bonne santé, qu'il a une femme et des enfants et qu'il est heureux en famille. »
Eclats de rire dans l'avion, applaudissements, l'atmosphère est détendu....
BREAKING NEWS
Dans quelques heures on s'envole pour New Delhi.
Mardi – 6 heures après le crash de l'A320 4U9525, un expert sur BFM TV nous parle de l'enquête sur l'accident et de l'indemnisation aux parents des victimes. (On ne n'a pas encore pu déposer des secouristes sur le lieu de l'accident.)
Mercredi – 24 heures après le crash de l'A320 4U9525, un journaliste d'EURONEWS nous dit que le maire de Vernet, village situé à quelques kilomètres de l'accident, a décidé avec ses administrés de construire un monument en mémoire des victimes de l'A320. (Les cadavres des passagers sont encore éparpillés sur le flanc de la montagne)
C'est rassurant quand on prend l'avion de savoir qu'on s'occupe bien de vous après un crash.
No comment
Mercredi soir - Le JT de Canal Plus nous rappelle qu'il y a 4 ans, la guerre de Syrie a débuté. Jusqu'à maintenant on compte 200.000 morts, dont un grand nombre parmi les civils.
Pas de réaction de la part des gouvernements ! Pas assez trash comme information......
DES ALPES AUX HIMALAYAS
Quitter ce monde où un Kinder vous change la vie.
Partir du pays où le Nestea à le goût de la liberté.
Fuir cette Suisse qui garde le goût du secret et qui refuse de vous donner la recette du fromage Appenzeller.
Déserter cette nation où l'on a un million de raisons de croire en un monde meilleur...... en buvant un coca-cola naturellement.
S'en aller loin de ce peuple dont le 3ème âge n'a plus à rougir car il peut pratiquer la course à pied, fréquenter les salles de fitness, nager dans les bulles de nos eaux thermal grâce aux couches contre les fuites urinaires qui vous donne un sentiment de liberté.
Quand à nos enfants, qui mangent du Nutella « car il faut de l'énergie pour être un enfant », car « Nutella c'est comme le sourire, quand tu l'as tout va »
Après tout ça il ne faut pas oublier de se laver les dents avec Colgate, un dentifrice qui contient du Calcium Carbonate, Aqua, SorbltoL Sodium Monofluorophosphate, Aroma, Sodium Lauryl Sulfate, PEG-12, Cellulose Gum, Tetrasodium Pyrophosphate, Sodium Saccharin, Sodium Sillicate, Methylparaben, Propylparaben, Limonene, Cl 75810 (Chlorophyllin-Copper Complex). Contient également un dérivé fluoré. Monofluorophosphate de sodium : 1,1% (1450 ppm de fluor) pour avoir de belles dents blanches et un bon cancer qui va encore faire grimper les assurances maladies et réjouir les actionnaires de nos industries pharmaceutiques.
Et j'en passe et des meilleures !
S'en aller aux pieds des Himalayas, méditer sur les paroles de Gandhi qui nous avertissait sur :
« Le progrès où la vitesse rend nécessaire plus de vitesse, la surabondance plus de surabondance, la vanité plus de vanité, la violence plus de violence, s'accélère en grandissant comme l'avalanche. Et l'avalanche doit rencontrer un rocher où elle se brise, un village qu'elle emporte, et à son comble s'arrêter en étouffant toute vie ».
Méditer sur la simplicité ..... avec Ludmila qui vit dans le monde des arts et qui j'espère, sera bien inspiré.