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Le jour où je devais quitter la vallée dont la route est considérée comme la plus terrifiante de l'Inde, il a neigé. Après avoir vérifié les pneus du bus qui devait me ramener dans la plaine, j'ai décidé de prolonger mon séjour et je suis retourné me coucher. Etant le dernier touriste qui visitait la vallée, le propriétaire de la guest house ne fut pas mécontent de me revoir. C'est toujours ça de gagné?
Chitkul (3450m.) est le dernier village de la vallée de Baspa.
Il se trouvait le long de l'ancienne route commercial qui menait au Tibet.
J'observe depuis un moment cette vieille femme tricotant sur sa terrasse. Elle profite des derniers rayons de soleil qui la réchauffent avant l'arrivée des grands froids hivernaux. Dans cette contrée himalayenne, dès que le soleil disparaît en fin de journée, le froid vous glace les veines. En hiver, la famille se blottit autour du vieux poêle de la cuisine alimenté aux bouses de vache, le seul endroit accueillant de la maison.
Combien d'hiver a-t-elle passe ? A quoi peut-elle bien penser derrière son visage flétri par le temps ?
Se remémore-t-elle ces caravanes de yaks qui traversaient son village après la fonte des neiges, chargés de marchandises de toutes sortes provenant de Chine et du Tibet, pour être vendues sur les marchés indiens ?
Se souvient-elle des histoires terrifiantes que son père racontait durant les longues nuits d'hiver au coin du feu, quand il parlait des derniers sacrifices humains que l'on pratiquait à Sarahan, la vallée juste à coté, sacrifices auxquels les anglais ont mis fin au 19ème siècle ?
A-t-elle vu le yeti ?
Cette abominable homme des neiges, pense-t-elle avec un léger rictus sur son visage, en a-t-il une grosse ou une petite comme tous ces mecs qui gonflent leurs biceps dans les salles de « muscu » ?
Des questions auxquelles je n'aurai pas de réponses ! (Sauf sur celle des mecs qui font de la gonflette.)
La vallée de Baspa est composé de village très anciens à l'architecture traditionnelle de bois et de pierre. La route qui mène dans cette vallée, accrochée à la falaise, est certainement la plus terrifiante de l'Inde. (je l'ai lu dans mon guide!)
Quand on marche dans cette immensité, on se sent infiniment petit. Face à cette petitesse, on ne peut que s'ouvrir à la Grandeur.
La Grandeur pénètre le Petit et le Petit pénètre la Grandeur, jusqu'à ce que tous les deux ne font plus qu'Un.
LA MERE TERRESTRE ET LE PERE CELESTE ONT LA JOIE DE VOUS FAIRE PART DE LA NAISSANCE DU FILS. IL DESCENDRA SUR TERRE POUR MONTRER CE QU'IL MANQUE A L'HUMANITE, UN CHEMIN DE PAIX, DE FRATERNITE ET D'AMOUR, MAIS AUSSI POUR RESSUSCITER LES HOMMES EN LES SORTANT DE L'IGNORANCE. IL VIENT DIRE AUX DIRIGEANTS DE BAS INSTINCTS ET AUX GRANDS PONTIFES AUX DOCTRINES ASSECHEES QUE C'EST UNE BANDES DE GROS CONS ET QU'ILS ONT ENCORE BEAUCOUP A APPRENDRE.
Le soleil se couche derrière les montagnes de Parvati Valley. J'entends la conque tibétaine d'un monastère qui résonne dans le lointain. Mon esprit s'envole vers le Tibet qui se trouve à quelques kilomètres, juste derrière le Shilla et le Grand Lama me souffle à l'oreille un passage des Ecritures Saintes tibétaines :
"J'agirai pour le bien et le bonheur de tous les êtres vivants dont le nombre est infini comme le firmament, de sorte qu'en suivant le sentier d'amour et de compassion, je puisse parvenir à l'illumination".
En attendant d'être illuminé, il commence à faire sombre, dans une demi-heure la nuit va tomber et je dois rejoindre Kaza par le sentier qui serpente le long de la falaise, car demain je quitte le Spiti pour rejoindre Baspa Valley.
Les habitants de la vallée de la Lingti sont descendus à Kaza le chef-lieu du Spiti, pour faire leur provision d'hiver. Ils profitent d'un dernier passage du bus avant l'arrivée de la neige.
Le village de Kibber, qui participait jadis au commerce international du sel, jouit d'une situation impressionnante et sauvage. Installé à une altitude de 4205m., il se targuait autrefois d'être le plus haut village du monde, mais se contente aujourd'hui de se qualifier de "village le plus haut du monde doté d'une route carrossable et d'électricité".
Le Spiti est une zone de haute montagne et de vallées glaciaires. Cette région ne reçois, du fait de l'Himalaya, que peu de pluie. Il s'y est donc formé un désert d'altitude.
Rudyard Kipling fit le commentaire suivant sur le Spiti: " Ce sont les dieux, sans doute qui vivent ici; il n'y a pas de place pour les hommes."
Tsongkhapa (1357-1419) reforma le lamaisme tibétain au 14ème siècle. Il est le fondateur des Gelugpas, la Lignée des hommes vertueux, dont les moines prirent la coiffe jaune et devinrent dans le langage populaire la secte des Bonnets jaunes, dont le Dalaï Lama est le chef spirituel.
Le guide de cette ordre devint le chef spirituel et temporel du Tibet. Le troisième Guide reçut d'un roi mongol le titre de Dalaï Lama (Océan de Sagesse), titre qui fut attribué par la suite à ses successeurs. Chaque Dalaï Lama fut des lors considéré comme la réincarnation de son prédécesseur.
Tensing Gyatso, 14ème Dalaï Lama est le chef actuel du Gouvernement du Tibet. Il vit en exil depuis 1959 à Dharamsala dans le Nord de l'Inde, sur les premiers contreforts de la chaîne himalayenne.
En novembre, la vallée de Spiti c'est vidé de ses touristes. Les monastères sont plus accueillants. Dans la cuisine de la gompa noirci par la fumée, les moines tibétains ont le temps de boire un thé au beurre de yak avec moi. L'estomac de celui qui a goute à ce breuvage se remettra difficilement de cette hospitalité..
Les paysans ont terminés de labourer leurs champs, ils attendent les premiers flocons de neige qui isolera la vallée durant quelques mois. Au loin, on aperçoit les silhouettes des troupeaux de yaks qui broutent les dernières touffes d'herbes sèches dans ce désert de pierres.
Je marche sur ces sentiers poussiéreux avec pour compagne la "Solitude", agréable et tellement belle?.
Une heure d'Internet coûte 30 roupies. Ici il vous faut 50 minutes pour vous connecter. Quand vous réussissez à ouvrir votre boîte émail, une panne d'électricité intervient. Mais Tso Pema est très gentil, alors on lui pardonne ces petits défauts? De vivre au pied d'un lac sacré vous rend patient et sage? même s'il m'a demandé les 30 roupies, alors que je n'ai pas pu me connecter avec la monde. IL aurait pu me faire un prix!!!
Ici, même les poissons mendient leur nourriture. C'est pas vendredi le jour du poisson, mais c'est tous les jours.
Les poissons du lac de Rewalsar sont aussi sacrés, on ne les pêche pas, mais on les nourrit. C'est un acte de foi (de morrue) et pas question de friture sur les menus des restaurants du village.
Saddhu me montrant ses pieds au bord du lac sacré. Il veut que je lui achète une paire de chaussures. Si l'on devait contenter tous les saddhus que l'on rencontre et qui vous demandent quelque chose, c'est pas un sac à dos qu'il nous faudrait trimballer, mais un porte-conteneur.
Cette après-midi je me suis baladé dans la campagne, au dessus du lac de Rewalsar. J'ai observé les paysans labourant leurs champs avec leurs b?ufs et leurs charrues précaires. Soudain, j'ai eu un flash?. Ces paysans tout en labourant leurs lopins de terre CHANTAIENT.
Normalement une personne qui chante au travail, c'est qu'elle est contente, joyeuse et heureuse de cultiver sa terre qui nourrira sa petite famille. Ces gens n'ont presque rien et ils chantent au travail?.
Alors j'ai pensé à nos agriculteurs qui labourent leurs champs avec leurs tracteurs, est-ce qu'ils chantent en travaillant !?? eux qui produisent pour les industries agro-alimentaires qui leur imposent leur prix et les font valser, eux-même qui empoisonnent leurs champs avec des engrais chimique qu'ils payent un prix fou afin de produire plus mais pour gagner moins.
En tout cas en ce moment nos agriculteurs européens, ne chantent pas, ils gueulent?.
Il y a très longtemps, dans les années soixante, je me souviens de mon grand-père qui après avoir fini de traire ses vaches, leurs jouait de l'accordéon?..
Padmasambhava, fondateur du premier monastère bouddhiste au Tibet dans les années 700ap. J.C., partit d'une grotte qui se trouve au-dessus de Rewalsar pour évangéliser les populations au-delà des Himalayas.
On lui doit notamment cette prophétie qui disait:
"Quand volera l'oiseau de fer et que les chevaux auront des roues, le peuple tibétain sera dispersé sur terre, telles des fourmis, et le dharma (voie bouddhique) viendra dans le monde des visages rouges."
J'ai pris un oiseau de fer pour venir en Inde, emprunté des chevaux avec des roues pour venir voir le peuple tibétain dispersé aujourd'hui sur la planète.
Ce petit lac est vénéré par les bouddhistes, les hindous et les sikhs. C'est de là que le Sage Padmasambhava (Guru Rimpoché pour les tibétains) partit au 8ème siècle pour entreprendre de répandre le bouddhisme au Tibet. Quand on arrive à Rewalsar, on est frappé par l'énorme statue de Padmasambhava qui s'élève au-dessus du lac.
Aaaaah ouiii !!!!! C'est bon, ooooh !!!! C'est bon !!!! ouiiiiii !!!! Ouiiiii !!!! OUIIIISTITI!!!! Chéri, va fermer les rideaux y'a quelqu'un qui nous matte !
Dédié au Dieu Singe Hanuman, le Temple des Singes se situe au sommet d'une crête de Shimla, la capitale de l'Himachal Pradesh.
En principe, il est interdit de faire des photos dans ce temple. Mais chez moi l'"interdit" m'autorise toutes les audaces, c'est pourquoi j'ai pris cette photo à la sauvette. Sans flash, la photo est floue, mais peu importe, il y a très peu de prises de vue de l'intérieur de ce temple. Et puis en général, les photos des paparazzis sont aussi floues et personne ne vient à redire sur la gueule floutée d'un Georges Cloney, bourré, entrain de renverser son Nescafé sur son pantalon.
L'architecture de ce temple hindou est une représentation d'un VIMANA. Les Vimanas sont des machines volantes silencieuses qui sont décris dans les textes védiques. Ces textes évoquent des vaisseaux volants appelés Vimanas qui affrontent dans une terrible guerre en Inde les "habitants de la Lune". Durant cette guerre, ces vaisseaux utilisèrent des armes puissantes qui rappellent nos armes de destructions massives.
Le Mahabarata affirme curieusement que les Vimanas sont des créations des Yavanas, c'est-a-dire les Grecs anciens.
J'ai un bus à prendre pour Shimla et ce petit malin de chauffeur passe par un raccourci. Résultat, bloqué au milieu de la rivière et dans une demi heure mon bus va partir.
Mais la sagesse acquise sur les bords du Gange a fait que je suis resté calme et tout c'est bien passé?enfin presque, car il a voulu m'arnaquer sur le prix de la course.
Dans notre jungle de la politique suisse, l'araignée de la droite extrême tisse sa toile. Les "Heil Stauffer", les "Heil Freysinger", les "Heil Maurer" les "Heil Blocher" tous ses noms dont le derrière se termine par "r" (Et qui sentent la m?) sont entrain de tisser une toile de la xénophobie, de l'exclusion, du racisme, de l'intolérance, qui petit à petit va emprisonner la Suisse dans une spirale néo-fasciste.
Etant sur les bords du Gange, ou plusieurs religions se côtoient, sans problèmes, en respectant les différences de l'autre je médite sur notre initiative anti-minarets. Initiative, qui ne peut qu'engendrer que de la confusion. Le gros benêt, qui nous sort des arguments tels que "Va voir chez les arabes s'ils autorisent les églises !" n'a pas compris grand chose au "Tu aimeras ton prochain comme toi-même", mais ces gens-là savent-ils ce que c'est qu'AIMER. S'il est vrai que dans certains pays du Moyen-Orient les chrétiens ont des difficultés, ca serait la bonne occasion de montrer notre TOLERANCE et notre OUVERTURE. Nous ne sommes pas oblige de suivre leur exemple et d'ajouter des braises dans ce feu de la haine et de l'anti-islamisme. Depuis les croisades, nous, bons petits blancs, avons assez semé la mort, la misère, chez nos frères "arabes" en prétendant imposer notre "Dieu". Mais ce Dieu-là est-il meilleure que le leur ?
La HAINE ET L'INTOLERANCE est la nourriture de ces petits politiciens, tant qu'il y aura des gens pour les nourrir, d'autres gens crèveront de faim !