GE - Une photo par jour
hhhhhhhhhhhhhSELECT o.*, m.titre_f AS module_titre , m.choix_themes AS module_choix_themes , m.id_module AS auteur_id_adresse , m.id_module AS auteur_id_adresse , m.titre_f AS auteur_titre , m.url_texte_f AS auteur_reference_rec_repertoire FROM netop_global_objet AS o INNER JOIN netop_global_module AS m ON o.objet_auteur_code = m.code_auteur WHERE 1=1 AND objet_auteur_code = 'upj_traunig' AND objet_date = '2009-11-12' numero=1263
uuuuuuuuuuuuuuuu

machine temporelle

Genève - 07 heures 56

Hier il attaqua son croissant par les deux bouts - pas simultanément bien sûr - pour rejoindre le centre. Mais à mi-chemin il abandonna et laissa sur la table, non pas un cadavre de croissant mais la trace d'une intention. 

 

Les miettes firent signe. 

 

Mais signe de quoi ? On peut broder. Déployer de la rhétorique, chercher à produire du sens - me vient à l'esprit la victoire de … sur les Ottomans, la bannière déchue transformée en viennoiserie qu'on ingurgite, et vaincre une seconde fois en avalant l'identité de ce qu'on combat.  

 

On dit bien : Avaler ses peurs. 

 

On bouffe du sens tous les jours, les miettes font signe, têtues. 

 

Mais peut-être qu'en mâchant il réalisa qu'un enfant meurt de faim toutes les six secondes. 

 

Peut-être qu'il s'est dit « Je mange sans me rendre compte du bonheur d'apprécier ce que je mange. J'arrête de mastiquer par gratitude pour ce que chaque jour me donne… » 

 

 

Peut-être que rien de tout ça. Peut-être qu'il s'est juste rendu compte que manger sans appétit, c'est combler un vide.  

 

Comme moi ici, écrire.

[Francis Traunig]

Envoyer un commentaire