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Accuser le Hamas de terrorisme c'est comme monter un grand procès contre le petit singe qui aurait filé un coup d'ongle dans la fourrure du Tigre en train de le dévorer.
Et le Tigre plein d'arrogance au procès du petit singe menace tous les juges et toute l'assistance de gentils Zèbres et d'Oies bien grasses prêtes à la boucherie, il les prend à témoins de l'horrible petite tache dans son beau pelage royal.
Et les juges Ratons laveurs assez effrayés insistent en affirmant que les singes, surtout très jeunes, sont les plus dangereux animaux de la création.
Au point même de se demander comment Dieu, sauf votre respect Seigneur, a bien pu créer une race aussi horrible.
Le verdict sera-t-il donc la décision d'exiler toutes les races de singes sur une île déserte ? ou en Jordanie ? Et de tuer tous ceux qui ne seront pas volontaires pour cet exil définitif ?
Et les beaux animaux du désert qui ont élu il y a quelque temps le Hamas comme leur gouvernement ne sont évidemment pas admis dans la salle du procès.
Ainsi donc, les Ratons-laveurs, les Tigres et les Zèbres sages se réjouissent du vote à l'unanimité qui condamne le petit singe pourtant déjà dévoré et qui tente de se justifier depuis le ventre du Tigre. Tandis que l'orchestre de la Philharmonie de Berlin interprète merveilleusement la sublime première symphonie de Mahler et empêche ainsi joyeusement l'assistance de percevoir la minuscule voix...
Les pauvres seraient complices
L'Afrique aussi
En otage de son minerai
D'une promesse jamais tenue
Mais les ressources sont ailleurs
Ils étalent la frontière sur les mots que l'on jette
A la discrétion des bagnards
On transfert du récit sur des toiles ou des chiffons
Même du carton parfois
Des sacs ou des cannettes
Des intentions de frontières et de marges
Montrer que l'on existe malgré les tentatives d'effacement
Des tentatives d'écrasement
Inutile de se sentir coupable
Débordons et dépassons les formules polycopiées
Considérons au passage la perte de ceux qui ne s'embarrassent
Un neutre qui ne s'excuse
Hissant le drapeau monochrome de l'exil
En creusant les puits d'une moisson généreuse
Heureux ces visages innocents
Figure de la pensée
Ça commence par une anomalie banalisée
L'impermanence vitale qui sème les opinions
Malgré les brulures
J'aimerai échapper à la punition qu'on inflige à ceux qui ne veulent entendre
Créateur de contenu manifeste et nauséabond
Je régresse sans carapace
Dégouline dans les espaces inoccupés
Hirondelle caduque
L'homme sans couleur a vécu d'un récit d'illusion
Dans la matrice des cochons sourdingues
Les corps intouchables sont indulgents
L'imprudence d'un tourisme naturel
Fragilisé par les masses voraces
Où les visiteurs affamés sont indignes
Dans l'attachement permanant de leur oubli
Ils se seront convaincus de leur arrogance
Devant cette armée de mufles ignorants et volontaires
Les paysages se racontent
Complices du décalage
Dévisageant le mythe annoncé et la réalité du désastre
En attendant de réparer
Le pèlerin dégouline sous le soleil
On déchiffre la rumeur dans la finesse des frontières
A l'écoute des bruits de couloir
Sous l'uniforme sans couleur
L'ennui de ce qui meurt
Malgré les regards indiscrets
Rien ne va plus
Les jeux sont faits
Cela défit l'entendement au point de générer du doute dans ce qui parait limpide
Panne de carburant dans un futur ordinaire...
Low signal
Presque inaudible
Sur écoute de la forêt qui pousse
En alerte des voyages en surplomb
Je cultive le privilège de ne pas m'adapter
Je claironne l'exclusion tacite des mots cruels
Ou la légèreté de s'oublier
Dans une nuit sans lune qui réconforte