GE - Une photo par jour
hhhhhhhhhhhhhSELECT o.*, m.titre_f AS module_titre , m.choix_themes AS module_choix_themes , m.id_module AS auteur_id_adresse , m.id_module AS auteur_id_adresse , m.titre_f AS auteur_titre , m.url_texte_f AS auteur_reference_rec_repertoire FROM netop_global_objet AS o INNER JOIN netop_global_module AS m ON o.objet_auteur_code = m.code_auteur WHERE 1=1 AND objet_auteur_code = 'upj_traunig' AND objet_date = '2008-11-11' numero=891
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machine temporelle

Genève - 07 heures 14

Je ne supporte pas les images volées, prises au détriment de l'autre - parce que photographier, pour moi, c'est produire de la relation, c'est célébrer la rencontre (a chacun son truc), rendre visible en la fixant dans l'ambre numérique, une émotion qu'on souhaiterait partagée. C'est entre doutes et certitudes que j'ai photographié cet homme affalé dans son malheur. Pour témoigner ? Il y a dix ans je l'aurais aidé à se relever. Sans faire d'images. Je l'aurais écouté. Je me suis contenté de le photographier. 

 

Pourquoi ? 

 

Peut-être parce que mon émotion ne supporte plus d'être titillée à tout va : par les médias, par ces jeunes harangueurs, qui sur fond de catastrophe humanitaire, sollicitent compassion, signatures et pognon. Tous ces professionnels de la taupe qui passent du Darfour, au sauvetage des bébés phoques, au scandale de l'excision.  

 

« Mais enfin, vous ne pouvez pas être indifférents ! ». 

 

Je ne supporte plus la violence de ces prises d'otages. Ca effrite mon engagement. 

 

Image terrible de mon manque de courage.

[Francis Traunig]

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