GE
la chaleur de la musique se lève doucement
tu te glisses dans la naissance cahotique du délire
ce qui t'étonne c'est la douceur de la violence
quand tu pousses un corps il te bouscule en retour
bien sûr
tu vas pas me laisser seul
s'il t'embrassait tu l'embrasserais
s'il te pousses tu le bouscules
et la vague en sueur roule devant la scène
se heurte et se crache sur les murs
le rire se faufile d'un oeil à l'autre
les bras se secouent au plafond
la lumière est sombre
pour le silence tu repasseras
[manifeste contre la clarté et la précision]
[manifeste contre la clarté et la précision]
Je ne me souviens plus du nom que je lui ai donné...Peut-être Stéréo ??
alors que certains voudraient bien enterrer l'UE, le comportement de la technocratie n' y serait
pas étranger; à Bruxelles on dit: " savez vous ce qu'est un chameau?
c'est un cheval dessiné par les institutions européennes…"
Après avoir été matés par la répression routière qui distille le sentiment d'insécurité,
nous sommes appelés à nous flageller avec les épines de l'austérité. C'est un spectacle
très amusant pour ceux qui y échappent. Devinez lesquels?
installation vidéo numérique interactive.
Vision qu'a eu Adel Abidin un matin à Bagdad après un bombardement.
Vidéo intitulée "Mémorial".
La tragédie de la communication quand la cruauté des hommes s'en mêle.
(festival "les Boréales" à Caen)
Sais-tu combien de centaines de millions de bactéries sont échangées lors d'un baiser ?
Il détecte des harmonies musicales sur l'évolution des cours de change. Si, si, il en a même fait la stratégie du Hedge Fund qu'il gère. Avec un certain succès.
La FNAC. Généreux buffet. Vincent verni. Superbes images. Retouchées. Vincent est un magicien qui peut faire faire un triple salto à une souris. La retouche d'ailleurs rôde. Partout. Dans les postures, derrière le mouvement d'une mèche de cheveux, dans le drapé d'un tissu, dans la cambrure d'un mollet, d'un torse qui se bombe. Rhétorique de vernissage, c'est normal. Les images mentent-elles ? Non, pas si elles n'ont rien à dire. Quelqu'un qui n'a rien à dire, on s'en fiche qu'il mente. Vincent, lui, oui, ment, ses images retouchées nous bousculent, brûlent, et nous posent cette question : « Mon mensonge, vous plaît-il ? ».
A moi, oui, en tous les cas.
Puis transhumance vers un bistrot à la parisienne, encore un espace retouché, un joli mensonge bien agencé avec du faux vrai pour faire authentique. Pas d'accordéon dans les baffles mais de l'électro : Its you again - Lee Foos meets Robert - des serveuses aguichantes qui bougent comme sur une scène, tourbillonnent au milieu de confettis de sourires tout en ayant l'air d'être très professionnellement à l'œuvre. Le vrai, le faux se dispute l'entre deux. Avec vigueur. Les people arrivent par équipage de quatre, cinq. « On pourrait déboucher le vin ? » demande mon voisin. « Non, dit la serveuse avec un sourire élastique, le patron souhaiterait qu'on attende que tous soient là ». Le bonheur de Vincent nous rend heureux et étend sa contagion. On annonce : « Le vin est offert par Vincent, le menu lui, concocté par le patron, vous sera facturé 35 francs… ». Et là, tonnerre de Dieu, la salle comme un seul homme, applaudit.
Je m'adresse à moi-même un sourire stupéfait : applaudir quand on vous annonce le prix d'un menu dans un restaurant est pour moi une expérience nouvelle.
L'intact sex appeal du X100 peut produire des ravages inopinés.
Faire du business ?
Rallonger une pantoufle en mouton retourné.
Donner l'impression d'avoir réinventé la roue.
S'attaquer aux groupes de consommateurs les plus grégaires.
Savoir raconter une histoire concernant le produit.
Fabriquer le moins cher possible pour se payer les meilleures agences de communications.
Convaincre les distributeurs que l'argent va pleuvoir.
On détourne bien les avions, l'attention, les rivières de leurs lits. On détourne les croyances avec la digue des dogmes, on détourne les autoroutes… et si on détournait le Temps pour le faire tourner en rond ?
Le squelette de la librairie Descombes fondée en 1797…
A la galerie NEST, Céleste vernit balles et flingues. Préoccupée par la violence dans le monde, elle met en scène avec une belle maîtrise du détail des douilles d'armes à feux qu'elle dispose en forme de cœur sur des miroirs soutenus pas des socles en bois laqués coiffés de calottes en plexiglas.
« …spectatrice de l'urgence du monde, elle entame une nouvelle série de pièces où elle essaie de donner une issue aux angoisses de son époque à l'image d'Antonin Arthaud. (…). Les œuvres qu'elle présente aujourd'hui produisent une forte ambigüité chez le spectateur ; celle-ci est liée à une esthétique si soignée qu'on pourrait presque en oublier leur contenu, et c'est là que réside toute la force de ce travail. (…) Dès lors une quête infinie de liberté semble devenir l'ultime et seule solution. »
Proclame Céleste.
-Et les prix ? M'enquiers-je.
Sur un papier froissé que l'élégant acolyte de Céleste sort du fond de la poche de son Prince-de-galles, est gribouillé un six virgule huit au stylo qu' il me montre du doigt, sans prononcer un mot, parce que parler fric c'est obscène quand on est investi par « une quête infinie de liberté ».
…
Ne peux m'empêcher de penser à cette prostituée photographiée par mon ami X suspendue aux murs de la galerie Y. Travail engagé, qui décrit le mépris des uns pour les autres, et nous montre de dos, une prostituée qui fait le tapin sur un matelas pourri pour quelques dizaines d'euros. Et la voilà épinglée sur un mur immaculé, revendue à 30 ou 40 fois le prix qu'elle demande pour une passe à des bobos qui branlent leurs verres de champagne en plastique.
…
-Oui, mon frère est retourné en Tunisie, Oh c'est un grand malin, il a le commerce dans le sang lui, pas comme moi…
-Mais vous vous faites quoi ?
-Des machines à sous. J'exploite des machines à sous.
-Génial. Comme dans les salons lavoir, pas de problèmes d'employés ?
-Oh, vous savez, y a toujours des problèmes quoi qu'on fasse.
-Mais votre frère, alors ?
-Regardez mon jeans, regardez l'étiquette…
-…
-Kenzo, Boss, toutes les grandes marques. Ça sort à 18 euros de chez nous. Les gens y sont fous de ça en France. C'est ça que j'aurais dû faire, il roule sur l'or maintenant.
…
Et pour finir pour vous remonter le moral, un conseil de lectures :
L'art d'ignorer les pauvres de John Kenneth Galbraith - suivi de Du bon usage du cannibalisme de Swift
Les Feuilles Mortes
Oh ! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis.
En ce temps-là la vie était plus belle,
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle.
Tu vois, je n'ai pas oublié...
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emporte
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois, je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais.
{Refrain}
C'est une chanson qui nous ressemble.
Toi, tu m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Mais mon amour silencieux et fidèle
Sourit toujours et remercie la vie.
Je t'aimais tant, tu étais si jolie.
Comment veux-tu que je t'oublie ?
En ce temps-là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Tu étais ma plus douce amie
Mais je n'ai que faire des regrets
Et la chanson que tu chantais,
Toujours, toujours je l'entendrai !
{Refrain}
La Crau (Var)
"...ci sono voluti anni ma alla fine ho capito che la ricchezza interiore inespressa vale poco, poco più di nulla, e tutto quello che non si riesce a dire e a scrivere e a vedere é perduto - polvere."
Edoardo Nesi, Storia della mia gente
E quello che non si fotografa?
Après 18h passée à subir une tempête avec des vents force 9, rafales à 10 et d'importants dégâts matériels, l'équipage, exténué, a lancé un mayday, demande d'assistance immédiate, à 200 miles nautiques des côtes françaises.
Les cinq membres de l'équipage, dont un petit garçon de 4 ans, ont été hélitreuillés par un hélicoptère de l'armée française. A bord se trouvait un photographe.
Catherine raconte ces moments, ne sachant pas encore que faire des émotions vécues.
En attendant elle garde les photos dans son sac.