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37 – NAMASKAR INDIA – Joli petit zoiseau !

J'étais au mois d'octobre en Inde, dans les montagnes à côté de la grotte de Padmasambhava au-dessus de Rewalser Lake dans l'Himachal Pradesh. Je me suis levé à 6 heures du matin pour aller admirer le lever de soleil sur la chaîne himalayenne. Assis sur un rocher, j'attendais que le soleil se lève. Un oiseau est venu se poser sur un rocher, juste à côté de moi. Il ne bougeait pas, son regard tourné vers l'est, vers l'Himalaya, vers le Tibet, comme moi il attendait ! J'admirais, tel un sage, son calme et sa sérénité. Je savais que l'adoration du soleil levant et du soleil couchant est un fait commun chez les oiseaux et autres animaux. Le soleil est leur Dieu. Le sentiment religieux est aussi nécessaire à l'homme qu'à ses frères cadets les animaux, ces âmes privées de la parole, mais dont le silence est plus éloquent que les discours humains. J'en avais un exemple parfait devant moi, la présence de cet oiseau me fascinait. Dès que le Maître du jour est apparu, l'oiseau c'est mis à chanter, les choucas on commencer à tournoyer dans le ciel de l'Orient, un aigle planait au-dessus de ma tête, c'était un moment magique, communier avec Mère Nature et les animaux dans ce lieu sacré honoré autrefois par ce grand Maître tantrique était pour moi un véritable privilège. 

 

Lorsque le monde fut prêt et peuplé de milliers d'arbres, d'animaux et d'innombrables créatures, un miracle se produisit. Dans l'obscurité totale, une fibre de lumière pure apparut et le soleil s'éleva à l'horizon. L'on entendit monter de tous les continents d'intenses cris de joie... Les Upanishads disent : « C'est pourquoi quand Il se lève et se couche, l'on entend des cris et des chants. Tous les êtres et leurs désirs s'élèvent vers Lui. Ceux qui vénèrent le Soleil comme l'Absolu entendent constamment des sons merveilleux et sont remplis de joie. » Surya faisait sa première apparition parmi les hommes.  

 

Il y a bien longtemps, le Soleil était honoré dans toutes les civilisations. Aujourd'hui il n'est plus qu'une source de chaleur dont la puissance symbolique a été reléguée au monde des contes de fées.

[Jean-Louis Claude]

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