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Naggar – Maison du peintre russe Nicolas Roerich, créateur de la Pax Cultura, la "Croix Rouge" de l'art et de la culture et d'Helena Roerich, Mère de l'Agni Yoga

NICHOLAS ROERICH (1874-1947) 

 

Né en Russie, il voyage autour du monde jusqu'à sa mort à Naggar, dans la vallée de Kulu de l'Himachal Pradesh, en Inde. Après des études de droit, il s'intéresse à la littérature, à la philosophie, à l'archéologie et tout spécialement à l'art. Il se forme à Paris auprès de Fernand Cormon, où il rencontre de nombreux artistes, français, russes ou étrangers. Il participe également au début de l'aventure des Ballets russes. Il créa les costumes et les décors pour le Sacre du printemps de Stravinsky. 

 

En 1929, Nicolas Roerich est nominé pour le Prix Nobel de la paix par l'Université de Paris (il recevra une seconde nomination en 1935). Son intérêt pour la paix l'amène à la création de la Pax Cultura, la « Croix-Rouge » de l'art et de la culture. Son œuvre dans ce domaine amène les États-Unis et les vingt autres membres de l'Union pan-américaine à signer le Pacte Roerich, le 15 avril 1935. Le Pacte Roerich est un instrument international présenté comme protégeant la propriété culturelle.  

 

HELENA ROERICH (1879-1955) 

 

Le 13 février 1879, Ékatérina, l'épouse de l'architecte Ivan Chapochnikov, donnait naissance à une fille prénommée d'Éléna. Dès son jeune âge, l'enfant montre une véritable passion pour la lecture, et les livres deviennent ses meilleurs professeurs et amis. Elle s'intéresse surtout à la nature, à la vie des différents peuples et à l'Orient. Également, dès l'enfance, Helena aurait fait des rêves profonds et « prophétiques », et prétend recevoir des visions de nature à la fois personnelle et spirituelle. Dans un de ses premiers rêves, à l'âge de six ans, elle voit un homme qu'elle apprend plus tard être saint Serge de Radonège, un sage du XIVe siècle considéré comme le protecteur de la Russie. Nièce du compositeur Moussorgsky, Éléna devient elle-même une excellente pianiste.  

 

Le 28 octobre 1901, Helena épouse l'artiste, explorateur et promoteur de la paix Nicolas Roerich. En 1920, elle l'accompagne à New York pour la première exposition de ses peintures en Amérique. En mars de la même année, elle commence à écrire une série de livres appelés Agni Yoga ou Enseignement de l'Éthique Vivante. Présentés comme dictés par le Maître Morya, ces livres traitent de l'évolution de l'humanité. Se fondant à la fois sur les connaissances les plus anciennes de l'Orient et sur l'approche expérimentale de la science occidentale, les livres de l'Agni Yoga prétendent proposer de nouvelles solutions aux graves problèmes de l'humanité actuelle. On peut y lire, entre autres, que l'être humain serait directement responsable de la qualité de ses pensées, lesquelles détermineraient non seulement sa santé physique et psychique, mais également l'état de la planète tout entière. Helena Roerich a aussi écrit « Au Carrefour de l'Orient » et « Les Fondations du Bouddhisme ».

[Jean-Louis Claude]

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