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AMAZING INDIA - 18 - Bundi (Rajasthan) - Musiciens dans une ruelle de la ville bleue

BUNDI, LA VILLE BLEUE 

 

Bundi, ville rajasthanaise aux ruelles étroites bordées de maisons bleues, de bazars et d'innombrables temples, dans un environnement de lacs et de collines mais aussi de poussière, est une invitation à la promenade dans un monde au passé féérique disparu. L'atmosphère magique que me décrit mon guide « lonely planet », n'est magique (et encore !) qu'au Rainbow Restaurant où l'on vous sert des « bhang lassi » (lassi au haschisch) qui vous emmènent aux pays merveilleux des éléphants roses. Toute la splendeur d'antan est délabrée, palais des maharajas, forts rajputs, havelis, ces maisons des anciens commerçants du 16ème siècle décorées de fresques murales ; mais c'est aussi là que réside le charme de cette cité du Rajasthan du Sud. Comme je suis un accro des vieilles pierres, je sens que je peux trouver mon petit bonheur dans cet endroit qui a frappé Rudyard Kipling. 

 

Ce matin je suis parti visiter le Chitrasala, le palais des maharajas, en partie délabré, qui paraît sortir de la roche de la colline sur laquelle il se dresse dont Kipling écrivait qu'il était l'œuvre des lutins plutôt que celle des hommes. Après avoir franchi Hathi Pol (porte des Eléphants) je découvre ce palais au charme désuet. Certaines salles sont magnifiques, ornées de splendides fresques mais passablement défraîchies.  

La visite terminée, je décide de continuer la balade et de monter au Taragarh, le fort qui domine le palais, qui se trouve au sommet de la colline. Alors que j'étais à mi-chemin, j'entendis des clameurs, des cris et des musiques qui provenaient des rues de Bundi. Intrigué, je m'informais auprès d'un gardien qui me dit qu'aujourd'hui, c'était le « festival des cerfs-volants » et que ce jour-là, les Indiens faisaient une grande fête. Ne voulant pas manquer l'évènement, je redescendis en courant pour aller voir cette fête. Arrivé dans les ruelles, je me mets à chercher les musiciens et la foule en liesse, car avec le boucan d'enfer qui résonnait partout ça devait être une vraie nouba. Mais dans les rues c'est l'animation habituelle. En faites, la fête des cerfs-volants, c'est sur les terrasses que ça se passe. Les Indiens ont installé d'énormes enceintes qui diffusent chacune une musique différente et ils sont tous en train de jouer au cerf-volant dans une cacophonie indescriptible. Des centaines de cerfs-volants voltigent dans le ciel et le but c'est d'essayer d'accrocher un autre cerf-volant pour se l'emparer. Les clameurs qui résonnaient en haut de la colline, c'était chaque fois qu'un cerf-volant avait été attrapé. Les Indiens sont de grands enfants qui aiment s'amuser, un petit rien peu les rendre joyeux, mais ils ont un grand défaut, c'est qu'ils sont un peu trop bruyants.....

[Jean-Louis Claude]

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