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je ne suis pas un gros consommateur, mon téléphone est assez ancien et je l'ai acheté d'occasion. mais tout ce que je fais, écriture ou image, passe par l'ordinateur. je suis donc coupable. pourquoi ne pas me l'avouer à moi-même au moins ?
[PLUS BLANC QUE BLANC]
la consommation effrénée de viande implique de torturer les animaux et de détruire la planète pour permettre des élevages gigantesques. je n'ai jamais mangé beaucoup de viande. mais tout de même assez régulièrement.
[PLUS BLANC QUE BLANC]
je constate que quand mon moral est un peu en berne, l'envie est forte de me cuisiner un plat de viande. je participe donc à la destruction, je suis un criminel.
[PLUS BLANC QUE BLANC]
je ne pense pas que les humains aient la force ni même la possibilité de changer radicalement leur comportement en peu de temps.
[PLUS BLANC QUE BLANC]
et l'initiative ne peut venir d'aucun de ceux du pouvoir, ni des industriels, ni des politiques, ni des ultra riches. c'est à nous de trouver des solutions. tout ce qui vient d'en haut n'est qu'arnaque de marketing.
[PLUS BLANC QUE BLANC]
je ne vais pas suspendre toutes mes activités d'écriture et d'image. je ne vais pas me forcer à m'interdire de manger aucune viande.
[PLUS BLANC QUE BLANC]
mais chaque jour, de nombreuses fois par jour, devant mon miroir ou dans mes pensées, je répète « tu es un salopard de blanc, tu critiques pour la forme, mais tu profites lâchement, et à cause de toi des millions meurent, sont violés, tandis que des enfants de 4 ans creusent à mains nues dans des mines de cobalt au Congo, leurs corps déjà détruits par la toxicité ou par l'effondrement des galeries. par ta faute, mon petit chéri révolté ! »
[PLUS BLANC QUE BLANC]
Dans ce désert
Les fleurs sans eaux
A l'abri des tempêtes
Se moquent des ciel brûlant
Fondu dans le sable
Elles soulagent la plaine
Cri d'utopie
Un poison dans le silence
Se répand dans l'épaisseur de l'air
Étouffé dans l'ombre du jeu
Souillé du poids de l'espoir
Le destin sera tragique
Ils paniquent
Ils fuient
Ils ont faim
Nettoyer par le vide
Abattoir d'esprit colonisée
On s'approprie les espaces dédiés
On s'accapare les champs libres
En restituant la mise en scène
On objective la mascarade
Pour sauver ce qui reste
Caché de la surface
Dissimulé des apparences
D'un combat déloyal
A la larme facile
Crédule de la moralité douteuse
Servant des intérêts qui dépassent
J'opte pour le réel insignifiant
Incident sans agitation
En lambeau
On évoque la chute
Des corps en perdition
Noyés dans leurs empires
Ils dissimulent les preuves
Mais la coïncidence de l'ordre persiste
Le monde signifiera le réel
L'imposture signifiée
L'ivresse de l'utopie réengagée
L'impermanence du temps
Comment se fier à son intuition
Si loin de notre instinct qui s'efface
Le sol jonché de crépuscule
Sans regret
Ils renoncent
Pour éviter les frottements de l'érosion
Ils préparent les remparts
Méfiance à l'approche de la tempête
Je reluque 500 milles âmes
Ensevelis par la famine
De l'autre coté de la rive
Impuissant
Indigné
Etouffé par l'opulence
Coupable d'entretenir ce monde
L'art comme un refuge
On se perd dans la création
Pour ne pas mourir de la vérité
Pour trouver des horizons signifiants