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tRance
Chasseur de silence
Mimétisme clandestin
Bataillon d'avant-garde
Vibrant d'une pulsation organique
Asymétrie d'un langage
Mesurant l'épaisseur du vide
Comme des filtres à décibels
Ces pantins désarticulés
Ondulent
Dans une trance mystique
Ils se libèrent jusqu'à perdre le contrôle
En s'acquittant d'une réalité ennuyeuse
Ils envisagent, l'espace d'un instant
Une matrice complaisante à leurs désires
Réveil parfois difficile
D'un retour du réel
Tempête d'endorphine
Dans des corps surmenés
Repos des guerriers
...
nauFrage
Naufragés du monde
Embarcation de papier
Égarés dans ces cités sans passion
Vivants qui bataillent
Exilés sans tête dans un futur tourmenté
Des corps voutés, craintifs
Supportant le poids des songes
Irradiés par la lumière
C'est la germination des têtes
Vaillants comme des poupées de cire
Naufragés perdus devenus pirates
Pillage mental de cargaison mystique
Envoutés par les mots des sages
A nouveau libre dans leur monde infini
Aux commandes de leurs vaisseaux imaginaires
Capitaines de leurs utopies
Allégresse éternelle
...
Dès à présent quittant le refuge
Déclassifiant ce qui paraissait inattendu
Aujourd'hui je retrouve mes ancêtres accaparés
Agité des turbulentes compromissions
Je vis à moitié pour prolonger le temps
Dans la contemplation de l'alchimie
L'accomplissement ignorant la servitude
L'arbitrage illusoire du réel emprisonne mon âme
J'abolie l'esprit d'imitation pour m'extraire du multiple
Je m'anime dans les plis
Encombré des appréhensions de la mémoire des anciens
Héritage émotionnel qui ne m'appartient
Cumule d'une charge négative
Je décompense à visage découvert
Ignorant des sondages invasifs
Des corps exilés de l'ennui
Protégé d'une armure de mollusque
Dans ce désert
Les fleurs sans eaux
A l'abri des tempêtes
Se moquent des ciel brûlant
Fondu dans le sable
Elles soulagent la plaine
Cri d'utopie
Un poison dans le silence
Se répand dans l'épaisseur de l'air
Étouffé dans l'ombre du jeu
Souillé du poids de l'espoir
Le destin sera tragique
Ils paniquent
Ils fuient
Ils ont faim
Nettoyer par le vide
Abattoir d'esprit colonisée
On s'approprie les espaces dédiés
On s'accapare les champs libres
En restituant la mise en scène
On objective la mascarade
Pour sauver ce qui reste
Je mords dans la brioche aux pralines roses. Plusieurs morses. Et jette un oeil au résultat.
C'est assez sanglant. Aussi sec ça dévie à travers mon stock d'images mentales.
Pas besoin d'aller chercher bien loin, oh non.
Les yeux pralines, vides, me regardent comme les enfants morts. Comme tant d'autres palestiniens massacrés qui me regardent chaque jour, jaillissant de l'écran...
Mais une autre image bien plus brutale s'empare de moi: je vois les regards hilares de toutes sortes d'israéliens, soldats, politiciens, colons assassins, petites stars du show bizz chantant ou dansant la mort des palestiniens, citoyens, enfants signant des bombes avec leurs vœux de mort pour les enfants animaux...
Et dans les palais occidentaux des pouvoirs, quel pied ! des enfants gazaouis déchiquetés, des morceaux de corps jetés partout par les bombes américaines et européennes. Bien sûr c'est la plus belle jouissance des putains de blancs occidentaux... Ils ne croyaient plus avoir d'aussi belles jouissances depuis les bonnes vieilles colonies qui leur ont tant plu !
Peut-être bien que ça leur fais cadeau de ce surplus de jouissance sexuelle et bourgeoise: si nous sommes à l'abri d'à peu près tout, ce n'est que parce que nous sommes simplement supérieurs, moralement, techniquement et financièrement. Et ce supplément d'orgasme, il ne peut devenir stable et constant que par différence avec ces corps d'animaux humains que nous voyons maintenant chaque jour dans le même état que ma brioche praline...
Vraiment mieux que Netflix !
Et nous, nous bouffons des brioches, tandis qu'eux ils ramassent chaque jour de la charpie humaine. Organisée par nous...
« tu es un salopard, tu fais partie de la race blanche maudite, et tu profites de tous les crimes des meneurs politiques que tu critiques ! »
[PLUS BLANC QUE BLANC]
cette dureté avec soi-même n'implique pas du tout ni une sorte de dépression, ni un mépris pour soi-même. au contraire, il y a une joie profonde à avoir osé dire la vérité.
[PLUS BLANC QUE BLANC]
je critique , mais je ne sais pas parler assez bien, peut-être avec moins de colère, pour commencer de convaincre ceux qui sont satisfaits d'eux-mêmes.
[PLUS BLANC QUE BLANC]
les minerais du Congo servent et permettent l'existence de notre confort technologique, téléphone, ordinateur et toutes sortes de piles ou batterie. entre 5 et 15 millions de morts au Congo en 30 ans pour notre confort technologique. Quand on aime (la technologie) on ne compte plus (les cadavres).
[PLUS BLANC QUE BLANC]
je ne suis pas un gros consommateur, mon téléphone est assez ancien et je l'ai acheté d'occasion. mais tout ce que je fais, écriture ou image, passe par l'ordinateur. je suis donc coupable. pourquoi ne pas me l'avouer à moi-même au moins ?
[PLUS BLANC QUE BLANC]
la consommation effrénée de viande implique de torturer les animaux et de détruire la planète pour permettre des élevages gigantesques. je n'ai jamais mangé beaucoup de viande. mais tout de même assez régulièrement.
[PLUS BLANC QUE BLANC]
je constate que quand mon moral est un peu en berne, l'envie est forte de me cuisiner un plat de viande. je participe donc à la destruction, je suis un criminel.
[PLUS BLANC QUE BLANC]