GE - Une photo par jour

Genève - 22 heures 24

Au cirque Knie : 

 

Ca commence avec une chorégraphie insipide o� se mêlent hip hop urbain, gymnastique de fête fédérale et animation d'émission de variété télévisuelle. Les filles se trémoussent les postérieurs, les garçons font ronfler les biscotos. 

 

C'est suivi d'un couple à la libido ondulante gainée dans du lycra scintillant. L'érotisme torride produit est nauséeux est m'empêche de me souvenir de leur prestation. 

 

Vient ensuite - je sais plus� 

 

Et un ventriloque génial. Enfin. Quelqu'un de vrai, hors esbroufe, qui me fait rire à en oublier les trente cinq francs payés pour le billet. 

 

Tout ça est ponctué par trois petits vieux qui grinchent et cherchent à tout prix à nous arracher des rires en se moquant d'eux-mêmes. 

 

Zèbres en carrousel qui sautent par-dessus des perches tendues par « les hommes de l'ombre », noirs, souvent� 

 

Et le clown blanc avec son toujours plaintif saxophone qui retire la chaise au clown niais qui en voulant s'asseoir se casse la gueule six fois de suite. 

 

Jaillit de nulle part un couple qu'on pourrait croire enchevêtrés dans les préliminaires - à moitié à poil - qui roucoule dans la lumière et cherche à tout prix à nous faire renier notre apostolat conjugal - pas le mien en tout cas - cette cabaretisation du cirque m'ennuie. 

 

C'est l'époque qui veut ça ? Je regarde autour de moi. Le chapiteau est à moitié plein - ou a moitié vide, c'est selon. Les gens se lassent malgré la surenchère mal venue ? Mais un jongleur génial, ouf, m'arrache à ma mauvaise humeur. 

 

J'oubliais - mais j'ai envie de l'oublier- cette femme (de la famille des propriétaires du cirque) qui virevolte autour d'un danseur musclé avec son étalon noir, et joue avec lui, en le dominant avec un insupportable et narcissique panache. 

 

Merde !

[Francis Traunig]

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