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Comment sentir la perte du récit
Quand les mots ont quitté les refuges invisibles
Harassé de la douleur
Brouillé des abîmes du langage
On s'en remet à l'empreinte valide
Image d'un monde polychrome
Crois-tu que les infinités traversées
Par les nomades soit suffisantes
Sont-elles capables de faire vibrer
Les atomes détachés des corps
Capables de convaincre les forêts apatrides
Et de s'unir dans le silence intense
Loin des humiliations captivantes
A la collecte des mammifères
La folie s'éveil à l'indifférence
Reste les gardiens du savoir
Loin de la droiture
Les esprits s'échauffent
Dans l'ombre des compromis
Les mémoires des uns
Cohabitent à la surface
Les autres sans rancunes
Se satisfont du reste
C'est toujours mieux que rien
Dans l'esthétique simple de la forme
Les sans attache s'échappent d'un hiver trop doux
Ils épousent l'écume de la mélancolie des jardins
Et ne font que passer sous silence
La détresse des sages qui s'inclinent face aux vents
Se désengager de son corps
S'appesantir de la conscience qui le restreint
C'est se libérer de l'emprise du contrôle
S'échapper de la gravité par la nuance
Quand le mouvement échappe
On déconstruit le geste
En quête de l'origine
Le monde est un désordre
Une illusion
Une apparence
Un trompe-l'œil
Qui
Dans un aiguillage imprudent
Peut-être dans la fatigue d'un sourire
A ouvert la brèche
Un accroc dans un horizon vert
Qui
A laisser la brûlure envahir le foyer
Le germe de la discorde se diffusant par vague
