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Au sec dans mon extérieur
Composé de mon territoire
J'ai perdu l'uniforme citadin
Ne l'ai-je peut-être jamais eu
Épargné des ombres du ciel
Les racines se mettent à l'abri
Je suis parti en espérant m'égarer
Épuisé
Brûlé des larmes d'une saison trop humide
L'abattage devenu profitable
Les réserves en forêts consommée
L'habitat sera reconnaissant de la perte
Surtout nos carcasses refroidis
Réchauffés
Réfugiés
Rassasiés
Saison d'un hiver toujours trop froid
Symphonie d'une tragédie
Label à la conscience
Le vert galopant toujours
Rampant même sur les murs à l'usage
Pourquoi récolter le carnage
Dans l'anonymat d'un paysage
Arrogant devant les ambitions fantômes
Ils hésitent
Le spectacle des gestes ordinaires
Préoccupe la saison qui débute
Les conifères indisposés
Se partagent le rôle principal
En attendant le lever de rideau
Sur le court-métrage d'une mission
Ils paniquent devant la morsure amicale
Un court instant
Le partage s'est estompé
Le mouvement affaibli
Et dans l'éveil de son parcours
Je me suis contenté de sentir monochrome
Des yeux bleus fatigués
Débarrassés des couleurs qui trichent
J'écoute le regard qui pardonne
Dans les larmes qui irriguent la terre
Le corps rince le désir éclaboussé
A l'appréciation des convenances
La moisson des plumes est annoncée
Derrière les visages
Des yeux
Les formes leurs échappent
Même ils vont sous la mer
Pour les formes du dedans
Toujours masqués
J'ai emprunté les mots
Sans avoir besoin de chance
J'ai falsifié mon langage
En sondant le sol
Sans même se briser les os
Effrayé des distances
Taiseux de l'infini
Les yeux vidés
Apparu dans la lumière
Diffuse vers l'embarcation
Sans savoir comment
Il est là
Déçu à l'annonce de la nouvelle
Les serpents consultent sans frénésie
Fuir sans carapace
Ou
Renaitre des cendres de glace
Isolé de sa bannière
Il transite
Accompagné de sa brume
Quand la terre se retire
Peut-être abandonne-t-elle ses fonds
Ses surfaces aussi
Elle va s'attendrir ailleurs
Pour des missions loyales
Dans la vapeur de ses gestes
Il y avait un siècle
Ou deux
Même plus
Les temps inconséquents
Les traces légères
Un temps où elle ne se préoccupait pas des corps
Aujourd'hui pillée
Elles se défend
Pour l'instant gentiment
Ils sont nombreux
Plein d'intentions
Pulsion d'une intensité
Contenue dans la lumière des champs
Ou au contraire qui déborde
Comme si la honte avait déteint sur les orties
On a coupé
On a ramassé
Et on a cueillie
Dans tous les sens
Juste pour le plaisir
