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			Série sur les mains des travailleurs de l'Ardèche. Exposant au Salon de la photo. Art présent. Viviers.
 
			Puisqu'ils ne volaient plus 
Les poissons se sont tus
Ils connaissaient l'imposture 
Alors ils ont coulé
Comme des cailloux qui ne flottaient plus
Retenus par le fond 
Accrochés sous la surface 
En attendant l'inversion des pôles 
Ils sont restés immobiles et patients 
Un peu comme des étoiles trop lumineuses
Sur les axes documentés
Dans le sédiment des renoncements
Les poissons d'argent s'arrachent à l'océan
Leurs écailles métalliques vibrent à l'unisson
A couvert sous les feuilles abandonnées 
Ils s'accusent d'être des chiens maigres
Alors les carcasses sans valeur
S'immunisent et prolongent le temps 
Un petit répit avant les hostilités annoncés
L'épaisseur de la nuit supporte l'éclairage pertinent
Je redécouvre les attentes d'un sauvage 
Sur le tapis de rose
Les cafards de Téhéran se mettent à voler
Sans les boucliers qui se lèvent
Les consensus se volatilisent
La brume humide des regards méfiants
Irrite la peau des plus sensibles
Arrachés 
Codifiés
Effacés
Tous égaux sous les étoiles 
Et pourtant 
Le vide
A demain
On entend les traces quand on tend l'oreille
Je franchis le mur du son malgré l'accord dissonant 
Bruit 
Sourd 
Vibration
Grave 
Décalage des interfaces
Seul 
Je répands le lourd
Sème le trouble sans disgrâce
Après la récolte des éclaircis 
Les feuilles reverdiront
Sans avoir à se cacher 
Derrière la brume 
Nourrit du bleu sans nuage
On mérite les écarts de la paresse 
Alors soyons peu
Au sec dans mon extérieur  
Composé de mon territoire 
J'ai perdu l'uniforme citadin 
Ne l'ai-je peut-être jamais eu
Épargné des ombres du ciel
Les racines se mettent à l'abri
Je suis parti en espérant m'égarer
Épuisé 
Brûlé des larmes d'une saison trop humide
L'abattage devenu profitable 
Les réserves en forêts consommée 
L'habitat sera reconnaissant de la perte 
Surtout nos carcasses refroidis 
Réchauffés
Réfugiés 
Rassasiés 
Saison d'un hiver toujours trop froid
Symphonie d'une tragédie
Label à la conscience 
Le vert galopant toujours 
Rampant même sur les murs à l'usage
Pourquoi récolter le carnage 
Dans l'anonymat d'un paysage 
Arrogant devant les ambitions fantômes
Ils hésitent 
Le spectacle des gestes ordinaires 
Préoccupe la saison qui débute
Les conifères indisposés 
Se partagent le rôle principal 
En attendant le lever de rideau 
Sur le court-métrage d'une mission  
Ils paniquent devant la morsure amicale
Un court instant 
Le partage s'est estompé
Le mouvement affaibli
Et dans l'éveil de son parcours 
Je me suis contenté de sentir monochrome
Des yeux bleus fatigués
Débarrassés des couleurs qui trichent
J'écoute le regard qui pardonne
Dans les larmes qui irriguent la terre 
Le corps rince le désir éclaboussé
 
			
			
			
			
			
			
			
		 
			
			
			
			
			
			
			
		 
			
			
			
			
			
			
			
		 
			
			
			
			
			
			
			
		 
			
			
			
			
			