GE - Une photo par jour
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Porte

Le vitrier devait avoir le bleu à l'âme…

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Palissade

Les murs n'ont plus la parole : on leur coupe…

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Retraite

C'est plutôt mal barré, et je crains qu'il ne faille au plus vite supprimer ces cartes d'un autre temps…

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Plot

Merveille de la nature, ce plot sauvage venant s'abreuver au petit matin à la source fraîche de la rue…

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Affichage

D'accord aussi pour cette marque d'humour un peu insolite…

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Achraf

Scrabble communautaire…

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Bancs

Bancs publics pour amoureux pudiques qui ne se bécotent pas sur les bancs publics…

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"Tic-Tac…?"

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"Aaaaaaah…."

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"Zoom & Textures"

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"Variétés"

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"Horreur et Fatigue"

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l'automne n'a pas le monopole des somptueux couchers de soleil…

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orage matinal……………………….

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soir bleu de juin…

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oeuvre spontanée de la rue.

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trompe l'oeil à Limoges,

jouant le même rôle que les mots sous lesquels on nous noie, mais en beaucoup plus artistique.

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dans le soir de juin

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Meyrin - 21 heures 48

Vu :

Devant un cinq étoiles, une jeune femme sport-chic, gantée de blanc, s'agenouiller devant une Bentley nacrée pour en considérer le châssis. Se relever d'une main avec une agileté de hip-hopeuse, ouvrir le capot, l'examiner puis glisser vers le coffre et faire pareil.

Trois personnes, oreillettes tirebouchonnant, entourent la voiture avec les mêmes précautions qu'on a pour les avions avant qu'ils décollent. En retrait de cette scrupuleuse inspection, un homme, beau comme Jivago en Armani, porte une attention inquiète à la scène jusqu'au moment où, la femme aux gants blancs, adresse un très léger signe de tête à Jivago qui s'engouffre alors d'un bond dans la Bentley et démarre.


Vu :

Anne présenter sa saison au Forum Meyrin avec une prestance, un enthousiasme qui a réussi à faire oublier au public présent que la culture n'est pas un produit de consommation mais une nourriture pour l'esprit.

« Se cultiver c'est bien mais ça ne rend pas forcément moins bête… » dit une des personnes invitée sur scène. Tonnerre d'applaudissements.


Vu :

Une grenouille pousser son cri d'amour au milieu de mille autres dans les pénombres d'un bois odorant.

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Choulex - 19 heures 10

…eh Max, si tu me voyais !
Suis couché sur une chaise longue
Qui l'eût cru, pieds en éventail, dans le jardin
Le premier surpris c'est moi, crois-moi bien
Je déteste les chaises longues, les méprise et me fous sans retenue de ceux qui en ont une dans la tête
parce que tu penses bien
Avant d'en avoir une dans le jardin, faut déjà l'avoir dans la tête

Au-dessus de moi, comme au-dessus d'une grosse merde, s'agitent une flopée de moucherons, ils savent d'instinct que nous en produisons des tonnes dans une vie

Sans doute

Plus haut un martinet au vol haché

s'en fout

Sur mon sexe un trognon de pomme
Qui me glisse dans l'entrejambe - suis en short rassure-toi - et j'essaie simultanément de lire : du Jim Morison, genre :

Accomplishments :

To make works in the face
Of the void
To gain form, identity
To rise from the herd-crowd

Public favour
Public fervor

Even the bitter Poet-Madman is
A clown
Treading the boards

Et du Carver, genre :

Ce que dit une femme pendant son bain de soleil

Une espèce
D'inertie vague ;
Des clapotis plein le crâne
Le cœur & les doigts
(toutes les extrémités)
Luisent
Sous ta caresse indifférente…

Etc…


J'ouvre un livre, le referme. Prends l'autre, le retourne. Ouvre les deux. Les empile. Suis distrait par un oiseau qui gueule un peu fort, par un nuage fessu, par le bruit d'une cerise qui tombe - plok. Ce plok me réveille, et je me trouve tout ahuri sur cette chaise-longue.

Alors, au milieu de ce tendre chaos estival, tout à coup, me viennent à l'esprit tes coups de gueules contre le beau, le propre, la forme…


Je pense alors à cette phrase de Bunuel gobée à l'adolescence : Il n'y a pas de liberté d'expression sans maîtrise technique. Parfois j'ai resservi ce slogan (un slogan ça verrouille) au milieu d'une conversation juste pour paraître moins con et clouer le bec à un détracteur…
et me le clouais à moi-même
et verrouillais la conversation
péremptoire couillon

La forme, le fond ? Le vase et l'eau ? Peut-être ?

Moi j'aime les formes – quand elles nourrissent ce qui est beau, ce qui peut paraître mièvre et gentil pour l'un,
peut être incontournable pour l'autre
(je sais qu'il y a des gens que le mot gentil insupporte), j'aime une belle mise en scène, même convenue, si elle produit du lien.

La forme comme main tendue pour aller plus loin si entente. Oui. La forme si elle réunit.

La forme qui sait se retirer, pudiquement et laisser le fond nous faire vibrer, au fond…

La forme si elle transforme le point d'interrogation en exclamation.

Mais l'abus de forme peut-être nocif, au fond ?

Je passe le relais et te fais suivre un extrait de la correspondance entre Artaud et Rivière où forme et fond sont le cœur d'un échange épistolaire lumineux, et t'embrasse.

Pancho


Antonin Artaud à Jacques Rivière, Le 5 juin 1923

« Je souffre d'une effroyable maladie de l'esprit. Ma pensée m'abandonne à tous les degrés. Depuis le fait simple de la pensée jusqu'au fait extérieur de sa matérialisation dans les mots. Mots, formes de phrases, directions intérieures de la pensée, réactions simples de l'esprit, je suis à la poursuite constante de mon être intellectuel. Lors donc que je peux saisir une forme, si imparfaite soit-elle, je la fixe, dans la crainte de perdre toute la pensée. Je suis au-dessous de moi-même, je le sais, j'en souffre, mais j'y consens dans la peur de ne pas mourir tout à fait.
Tout ceci qui est très mal dit risque d'introduire une redoutable équivoque dans votre jugement sur moi.
C'est pourquoi par égard pour le sentiment central qui me dicte mes poèmes et pour les images ou tournures fortes que j'ai pu trouver, je propose malgré tout ces poèmes à l'existence. Ces tournures, ces expressions mal venues que vous me reprochez, je les ai senties et acceptées. Rappelez-vous : je ne les ai pas contestées. Elles proviennent de l'incertitude profonde de ma pensée. Bien heureux quand cette incertitude n'est pas remplacée par l'inexistence absolue dont je souffre quelquefois.
Ici encore je crains l'équivoque. Je voudrais que vous compreniez bien qu'il ne s'agit pas de ce plus ou moins d'existence qui ressortit à ce que l'on est convenu d'appeler l'inspiration, mais d'une absence totale, d'une véritable déperdition.
Voilà encore pourquoi je vous ai dit que je n'avais rien, nulle œuvre en suspens, les quelques choses que je vous ai présentées constituant les lambeaux que j'ai pu regagner sur le néant complet.
Il m'importe beaucoup que les quelques manifestations d'existence spirituelle que j'ai pu me donner à moi-même ne soient pas considérées comme inexistantes par la faute des taches et des expressions mal venues qui les constellent.
Il me semblait, en vous les présentant, que leurs défauts, leurs inégalités n'étaient pas assez criantes pour détruire l'impression d'ensemble de chaque poème.
[…]
Car je ne puis pas espérer que le temps ou le travail remédieront à ces obscurités ou à ces défaillances, voilà pourquoi je réclame avec tant d'insistance et d'inquiétude, cette existence même avortée. Et la question à laquelle je voudrais avoir réponse est celle-ci : Pensez-vous qu'on puisse reconnaître moins d'authenticité littéraire et de pouvoir d'action à un poème défectueux mais semé de beautés fortes qu'à un poème parfait mais sans grand retentissement intérieur ? J'admets qu'une revue comme la Nouvelle Revue Française exige un certain niveau formel et une grande pureté de matière, mais ceci enlevé, la substance de ma pensée est-elle donc si mêlée et sa beauté générale est-elle rendue si peu active par les impuretés et les indécisions qui la parsèment, qu'elle ne parvienne pas littérairement à exister ? C'est tout le problème de ma pensée qui est en jeu. Il ne s'agit pour moi de rien moins que de savoir si j'ai ou non le droit de continuer à penser, en vers ou en prose. »

Antonin Artaud à Jacques Rivière, le 29 janvier 1924
« Je ne cherche pas à me justifier à vos yeux, il m'importe peu d'avoir l'air d'exister en face de qui que ce soit. J'ai pour me guérir du jugement des autres toute la distance qui me sépare de moi. Ne voyez dans ceci, je vous prie, nulle insolence, mais l'aveu très fidèle, l'exposition pénible d'un douloureux état de pensée. […]
Cet éparpillement de mes poèmes, ces vices de forme, ce fléchissement constant de ma pensée, il faut l'attribuer non pas à un manque d'exercice, de possession de l'instrument que je maniais, de développement intellectuel ; mais à un effondrement central de l'âme, à une espèce d'érosion, essentielle à la fois et fugace, de la pensée, à la non-possession passagère des bénéfices matériels de mon développement, à la séparation anormale des éléments de la pensée (l'impulsion à penser, à chacune des stratifications terminales de la pensée, en passant par tous les états, toutes les bifurcations de la pensée et de la forme).
Il y a donc un quelque chose qui détruit ma pensée ; un quelque chose qui ne m'empêche pas d'être ce que je pourrais être, mais qui me laisse, si je puis dire, en suspens. Un quelque chose de furtif qui m'enlève les mots que j'ai trouvés, qui diminue ma tension mentale, qui détruit au fur et à mesure dans sa substance la masse de ma pensée, qui m'enlève jusqu'à la mémoire des tours par lesquels on s'exprime et qui traduisent avec exactitude les modulations les plus inséparables, les plus localisées, les plus existantes de la pensée. Je n'insiste pas. Je n'ai pas à décrire mon état. »
Post-scriptum d'une lettre où étaient discutées certaines thèses littéraires de Jacques Rivière
« Vous me direz : pour donner un avis sur des questions semblables, il faudrait une autre cohésion mentale et une autre pénétration. Eh bien ! c'est ma faiblesse à moi et mon absurdité de vouloir écrire à tout prix, et m'exprimer.
Je suis un homme qui a beaucoup souffert de l'esprit, et à ce titre j'ai le droit de parler. Je sais comment ça se trafique là-dedans. J'ai accepté une fois pour toutes de me soumettre à mon infériorité. Et cependant je ne suis pas bête. Je sais qu'il y aurait à penser plus loin que je ne pense, et peut-être autrement. J'attends, moi, seulement que change mon cerveau, que s'en ouvrent les tiroirs supérieurs. Dans une heure et demain peut-être j'aurai changé de pensée, mais cette pensée présente existe, je ne laisserai pas se perdre ma pensée. » [6]
Antonin Artaud à Jacques Rivière, 25 mai 1924
« Pourquoi mentir, pourquoi chercher à mettre sur le point littéraire une chose qui est le cri même de la vie, pourquoi donner des apparences de fiction à ce qui est fait de la substance indéracinable de l'âme, qui est comme la plainte de la réalité ? Oui, votre idée me plaît, elle me réjouit, elle me comble, mais à condition de donner à celui qui nous lira l'impression qu'il n'assiste pas à un travail fabriqué.
[…]
Cette inapplication à l'objet qui caractérise toute la littérature, est chez moi une inapplication à la vie. Je puis dire, moi, vraiment, que je ne suis pas au monde, et ce n'est pas une simple attitude d'esprit.
[…]
Il faut que le lecteur croie à une véritable maladie et non à un phénomène d'époque, à une maladie qui touche à l'essence de l'être et à ses possibilités centrales d'expression, et qui s'applique à toute une vie.
Une maladie qui affecte l'âme dans sa réalité la plus profonde, et qui en infecte les manifestations. Le poison de l'être. Une véritable paralysie. Une maladie qui vous enlève la parole, le souvenir, qui vous déracine la pensée. » [7]

Antonin Artaud à Jacques Rivière, 6 juin 1924
« Et voilà, Monsieur, tout le problème : avoir en soi la réalité inséparable et la clarté matérielle d'un sentiment, l'avoir au point qu'il ne se peut pas qu'il ne s'exprime, avoir une richesse de mots, de tournures apprises et qui pourraient entrer en danse, servir au jeu ; et qu'au moment où l'âme s'apprête à organiser sa richesse, ses découvertes, cette révélation, à cette inconsciente minute où la chose est sur le point d'émaner, une volonté supérieure et méchante attaque l'âme comme un vitriol, attaque la masse mot-et-image, attaque la masse du sentiment, et me laisse, moi, pantelant comme à la porte de la vie. »

Sources : www.larevuedesressources.org

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Genève - 13 heures 18

Les deux soeurs.

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Genève - 19 heures 17

Pris entre deux miroirs, Absurde cherche de l'élan pour se dégager.

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Cologny - 18 heures 12

Impétueuse, la toute jeune Fruzsina Szuromi dirige le choeur de Vandoeuvres-Choulex-Cologny qui fête ses 100 ans.

Madame X, corsetée dans le vêtement de la tradition, a essayé d'imposer la tenue bas noirs aux choristes en jupe pour empêcher que Mozart ne leur donne la chair de poule, et fasse tourner les têtes… et flamber les hormones.

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Genève - 10 heures 49

Mésange à longue queue…

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Genève - 08 heures 08

-youhououuuuu, ouhouuu, ouhuuuu, ououou…

-Bonjour Madame, vous chantez ?

-Ouiii ! Je chante pour les gingko qui pleurent.

-Pourquoi, ils pleurent ?

-Parce qu'ils ont survécu à Hiroshima.

-youhouuuu, ouou, ouou….

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Genève, le 9 juin 2010

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Genève, le 8 juin 2010

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Genève, 11 juin 2010

Avec Elo et Leo aux Bains des Pâquis

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Genève, 12 juin 2010

Pourquoi donc sur des sacs poubelle…?!

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Genève, le 13 juin 2010

Un peu de fraicheur sous les arbres

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Genève, le 14 juin 2010

A faire revenir dans de l'huile d'olive à feux doux pendant 45 min…

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Genève, le 15 juin 2010

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Fleur en fer immortelle

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Le Festival des beaux mollets commence demain dans les parages de JoBurg,Yes!

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Don't Look

« Il ne faut pas avoir peur de la nature – les anges obéissent aussi à l'aérodynamique : leurs battements d'ailes s'accélèrent à l'atterrisage.
D'un hochement de muscle, ils peuvent quitter ta chair à jamais. Quand tu trembles au portail du rêve, c'est qu'ils s'envolent hors de toi.
Ne les regarde pas dans les yeux – ce sont des êtres élusifs. Certains n'y ont jamais cru. » Frans Ben Callado, Faire confiance à un animal

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Star d'un soir or Loose as a Moose?

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Nevertheless

La rumeur des passants la berce. Une trêve atténue son cœur en miettes. Elle regarde sans voir, observe sans remarquer. She smiles nevertheless!

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Il fallait aller…

Son appel voudrait respirer le sel de sa mer sublime
En lui, le pays qui chante, encore. Son exil, n'est que tourmentes, armures, traces, braises, balises.
Que des pas ivres d'avancer vers d'autres terres sauvages…

Il sait qui saura trouver…

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Your Place or Your Other Place?

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Milan

C'est le sort qui désigna la fille unique du roi de Silène en Libye. Elle serait offerte au dragon pour qu'il cesse d'empoisonner les habitants de la ville de son souffle ardent.

Mais Saint-Georges va occire le dragon de sa lance. Petite condition préalable: le peuple de Libye devait préalablement se convertir au christianisme.

C'est donc par la grâce de Saint-Georges que l'otage suisse sera probablement libéré demain des geôles libyennes…

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Genève

Dans 20 ans, elle sera banquière. C'est sans confession que je lui confierai mes rentes à gérer…

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Genève

Il s'apprête à chanter ses propres louanges. A fanfaronner, quoi.

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Pampigny

C'est ici que l'enquête commence

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Lilles

Pas très loin d'ici habite un ancien haut dignitaire de l'administration fédérale. Un forçat du travail, qui avait installé un lit de camp dans son bureau à Berne. Depuis qu'il est à la retraite, il est devenu l'ombre de lui-même, la parfaite illustration qu'une retraite sans passion file droit vers la retraite tout court.

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Genève

J'ai compris. Enfin, je crois.

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Genève

Ceci est une veste, ah…comment déja ? Pourtant, j'avais fais un noeud pour ne pas oublier.,,

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"et les inquiets seront rassurés" (Genèse - 4732-129-444)

hier soir… double concert
et discussion à midi avec francis
sur l'équilibre du fond et de la forme

salle minuscule

premier groupe bien mais gentil
cette présence "vous avez vu comme je me donne de la peine…" m'attriste
même impression qu'avec les photographies léchées techniquement sans que cette perfection n'ait de nécessité expressive

puis 2 longs maigres aux longs cheveux installent leurs guitares
à peine une rupture entre le sound check et le concert
présences fantomatiques
mais bon dieu qu'est-ce qui fait tout à coup que ces deux-là envahissent l'espace ?

ensuite 2 heures au centre d'un nuage d'orage, noir et mythique

musique et art "noise"
pas forcément orienté vers le niveau de bruit

MAIS PLUTOT VERS L'IDEE DE FAIRE DU BRUIT PLUTOT QUE DE LA MUSIQUE
DU BRUIT PLUTOT QUE DE L'ART

faire du "noise", du bruit
c'est refuser de donner à celui avec qui tu face à face
les structures rassurantes de ce qu'on appelle la musique
ou la photographie
ou l'art
le mener à plonger dans l'inconnu

non, francis, je n'aime pas
l'équilibre du fond et de la forme

dès que la forme n'est pas en rupture
tu te coules dans le moule
et tu coules les autres dans le moule

après un quart de siècle passé sous le tube ouvert de la mayonnaise à la fraise
que les vendeurs de cacahouètes ou d'art
nous déversent sur le cerveau par millions de tonnes
la première révolte c'est

la prééminence du désir


la forme est une invention des parleurs sur l'art
des vendeurs d'art
des faiseurs d'art à vendre

le désir ne peut être qu'une rupture de la forme
intuitive et violente
une négation de la forme
même si elle contient en germe de la forme

une réelle création bouscule et surprend

la forme c'est ce que l'inquiet en retiendra
quand la répétition médiatique et la consécration accordée à l'auteur
l'auront habitué à la chose
l'auront adoucie
quand la violence sera devenue forme

la forme c'est ce qu'utiliseront les copieurs
pour profiter à bon marché
du désir jeté dans un objet ou une oeuvre

"et les inquiets seront rassurés" (Genèse - 4732-129-444) ajouta le seigneur en étendant les mains en signe de bénédiction…

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le centre inexistant

autre concert "noise" ce soir
en sortant à une heure du matin, je tire cette photographie
elle semble bien me plaire à première vue

mais le lendemain je doute des vertus de cette émotion des lumières dans la nuit, romantisme facile, me semble-t-il

j'y reviens pourtant, plus tard… au fond je trouve quand même quelque chose dans l'aspect noirâtre de cette image, centre inexistant comme une inquiétude qui s'accroche à ton corps

mais va savoir ce qu'elle m'apportera demain ou après-demain !

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Dieu avait-il un concept formel ?

Tomate jolie livrée par un concepteur de forme pour satisfaire à des critères visuels
et tomate difforme livrée par la nature dans sa démesure érotique et désordonnée.

Dieu avait-il un concept formel à la veille de lancer sa création au premier jour ?


Un chien andalou, Buñuel et Dali, mode de fabrication: pas de schéma longuement pensé, pas de signification psychanalytique, rejet de tout ce qui vient de la culture ou de l'éducation, méthode de choix primitive - "Il fallait que ce soient des images qui nous surprennent et qui soient acceptées par tous les deux sans discussion" - ce qui reste est mis à peu près bout à bout, et voici créé l'objet originel de Buñuel - conspué bien sûr par les bien-installés de l'époque, qui n'y reconnaissaient aucune forme connue ni aucun sens perceptible.

"Il n'y a pas de liberté d'expression sans maîtrise technique… "
Il aurait dit ça ? étant devenu célèbre et très écouté ?

Je préfère regarder ses oeuvres… et particulièrement Un chien andalou.

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je suis heureux de cette relation sauvage

Un créateur doit-il être gentil ? doit-il faire plaisir ? doit-il rassurer ?

Ce que je dis n'est souvent ni particulièrement agréable à entendre, ni acceptable dans la logique de l'époque. Je n'ai donc aucune chance de rencontrer l'assentiment d'un grand nombre et je n'attends rien de tel.

C'est un choix sans équivoque, et je suis heureux de cette relation sauvage qui s'installe entre nous.

Tout compte fait c'est assez sincère, entre amis… je m'en voudrais de vous raconter des choses que je ne pense pas, auxquelles je ne crois pas.

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le cimetière à la campagne

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Mes superbes rats de laboratoire, fidèles compagnons…

Je ne crois pas à la logique.

Et je mets souvent en colère contre moi-même, en constatant comme je me laisse prendre à regarder sans réagir mes textes glisser vers une explication ou justification, ou de ces sortes de théories politiques auxquelles je ne crois pas. La force doit venir de l'humain et non de la théorie.
Les images, elles, ne se soumettent heureusement pas à la logique.
Les paires texte-image dont je me sens heureux sont ceux qui restent courts, le texte ne disant pas plus que l'image et jouant dans le même registre mais disant autre chose, l'un et l'autre se glissant de petits coups de savate, comme de bons copains se bagarrant par amitié…

Je ne devrais donc pas écrire ce que je commence d'écrire en ce moment ! Oh trahison !

Mais que voulez-vous, si la chair est forte, l'esprit est faible. Et aujourd'hui, je ressens le besoin de quelques références à propos du fond et de la forme… pour ne pas vous laisser trop perplexes. Demain je m'insulterai copieusement, mais aujourd'hui je cède à l'explication.

Bien sûr que toute création est une interaction de pensée, d'action et de forme. Je te rejoins évidemment en celà, Francis, et quand je semble nier la forme, c'est une exagération burlesque et théâtrale.

Ma colère contre la forme me vient de l'excès de forme que je sens autour de moi et d'une évolution de la société clairement décidée à réduire à zéro la présence des forces sauvages de vie et de création, tout ce qui n'est pas ordré et bien formé.

J'ai toujours ressenti que la forme dans sa puissance d'action est intuitive.

En se durcissant dans sa phase objective, la forme prend volontiers un caractère d'autoritarisme.

La forme stabilisée et reconnue socialement recouvre à peu près les mêmes systèmes et fonctions que la publicité et le marketing: anesthésie de la "victime" (comme disaient si bien les publicitaires avant de cacher leurs vraies émotions sous des langages plus convenables), "suggestion" sur la victime (faire accroire au suggéré que ce qu'il pense vient de sa propre pensée), mise en confiance de la "victime" sur la valeur de l'objet (culturelle, financière), influence sur le désir d'achat…


Le respect de la forme sert aussi souvent à nier l'expression de forces populaires et naïves: j'ai souvent vu dans mon ascenseur, sur un mot pas très bien écrit tentant de poser un problème humain important, une faute d'orthographe barrée d'un gros trait de crayon: "moi je maîtrise l'orthographe, au moins, alors toi tu fermes ta gueule !" et plus personne ne voit le mot sans penser d'abord à la faute d'orthographe. Et le sujet important ne sera pas discuté… ou à peine et liquidé sans vergogne.

L'obsession de la forme parfaite retrace un désir d'être "inattaquable": esthétiquement (netteté parfaite et lumière subtilement étudiée), socialement (les banquiers et hommes d'affaires toujours bien habillés), commercialement (les tomates sans goût mais si jolies à l'oeil, si attirantes), techniquement (la plupart des films commerciaux ne sont qu'une série d'effets spéciaux forçant l'admiration, par exemple la 3D parfaitement imbécile).
J'aime être toujours attaquable, critiquable…



Je lis en ce moment des textes pleins de questions dérangeantes sur la pensée et l'art dans la république de Weimar (période politique en Allemagne précédant le nazisme). Cette période a eu des peintres qui m'émeuvent fortement (Grosz, Dix et les autres) qui ont tenté de travailler sur le cynisme de l'époque, en le mettant en scène, ou en le critiquant, ou en le poussant à l'extrême, et encore et encore… Ils n'ont pas réussi à faire sourdre une réaction à la vague montante qui se préparait à submerger la société mais ils ont tenté quelque chose avec leur art.
La pensée et l'art n'influencent presque rien en politique. Mais ils peuvent ouvrir quelques cheminements différents dans les esprits, et les cheminements des esprits sont une des forces de la politique.
Je ne vois aucun intérêt à l'art, dans ma vie, si ce n'est de travailler sur la vie des esprits et la vie de la cité, à une échelle terre à terre, quotidienne et presque naïve.




Je ne pense pas que nous vivions une époque d'enthousiasmante évolution des sociétés et je ne peux que me consacrer à tâtonner avec mes images et mes textes tout en songeant aux interactions avec le monde.
Cela paraît probablement lourd mais c'est mon érotisme créatif.
En un certain sens, vous me servez de cobayes dans mon laboratoire d'interactions avec le monde et la pensée.

Mes superbes rats de laboratoire, fidèles compagnons (en dépit des tortures auxquelles je vous soumets)
MERCI INFINIMENT DE VOTRE PRESENCE, DE VOTRE REGARD ET DE VOTRE ECOUTE !

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le bleu du ciel

pas visible… cachée derrière la précédente

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Zinal - Jean-Christophe en équilibre pour le démontage d'un câble-porteur du téléphérique

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Zinal - Chamois au pied d'une falaise

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"Gueule-noire" haut valaisanne venant en estivage à Zinal

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Celui-là ce n'est pas un supporter de l'équipe d'Italie de foot, mais un fan de cyclistes italiens au Tour de Suisse

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Matti Breschel le Danois au Simplon dans le peloton du Tour de Suisse

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Zinal - Le mayen

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Tout est bien qui finit bien, Max Göldi est enfin libéré, les vaches suisses vont denouveau brouter, le lait va couler à flot et le Conseil Fédéral va en faire tout un fromage !

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di 13.06.2010
lu 14.06.2010
ma 15.06.2010


me 09.06.2010
je 10.06.2010
ve 11.06.2010
sa 12.06.2010
di 13.06.2010
lu 14.06.2010
ma 15.06.2010


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Drôme, la forêt de Saoû

"mon arrière oncle…"

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Drôme,La Roche St Secret

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bord du Rhône

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balade au coeur des essences renouvellées

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Stéphanie