"Lightning"
…s'inventer traînée dans un sombre parc donnant plus de vie que tout ce que le Soleil aura à offrir dans quelques heures.
soucieux d'économiser l'eau
le poisson erre sur la pelouse et s'intéresse à un
curieux liquide ? bleu…
en ce premier jour de l'été,
les moutons sont dans l'alpage…bio, paraît-il…mais il y a comme un problème de neurones…
génération spontanée-
en l'espace d'une demi-journée le champ s'est couvert de caravanes; "une mission" pour les gens du voyage, tout prés de la piste d'envol de l'aéroport…
dans les lointains du matin calme
vibre le viaduc de l'île d'Oléron, à 35km de distance.
Carmen sur le port-
dans l'air célèbre, toréador est remplacé par navigateur,et l'opéra est "quartierisé"…
fin accélérée du château d'eau-
en peu de temps la fière tour succomba aux pinces avides
d"Avenir Déconstruction"…
Rien ne fait peur aux expositions photographiques,
surtout pas le haut Panshir (suite sur internet…)
Genève - 19 heures 55
Le Deambulatör Orchestra et Sophie Solo font fondre l'asphalte.
Genève - 18 heures 12
Comme Mouammar Kadafi, François, jamais ne se déplace sans ses amazones.
Choulex - 19 heures 56
J'aperçois un bourdon, manœuvrer serré, tanguer dans le vent, dans la bise qui cravache et s'arrimer à une grappe de fleurs du tilleul qui s'ébouriffe les odeurs. Je dégaine, m'enfile sous les ramures, pour photographier. L'insecte me balade, monte descend, m'échappe. Un autre arrive. Me frôle l'oreille, et se colle contre une fleur. Je le colle. Flou. Le suis. Il se colle, je le colle. Flou encore. Quel boulot ! Les voisins doivent se dire : « Tiens le voisin se prend pour un bourdon, il pollinise ». Mais il m'en faut plus pour abdiquer. Encore un bourdon, à moins que ce soit le même, zigzague entre les branches. Je m'approche, et là, stupéfaction, c'est sur un escargot que je tombe, collé à une feuille du tilleul.
Invraisemblable méprise: en voulant faire le bourdon, le gastéropode se retrouve suspendu dans le vide.
Tirer une morale de cette histoire? On est tous une fois ou l'autre, gastéropode dans un cul de sac, à côté de la plaque. On voit la cime d'un arbre caresser une étoile et, trop rapidement, on pense qu'il suffit d'y grimper pour la toucher…
Genève - 18 heures 33
Peut-être un peu à la fois Pégase, Rossinante et Bucéphale, le scoot de Mathias n'est en tout cas pas un boguet - ça c'est sûr.
Entre Wil et Wattwil - 15 heures 53
Si loin de Wattwil et de ses charmes bucoliques - qu'il ne verra d'ailleurs jamais - seul avec lui-même, il agonise, fait défiler le film de sa vie sur le drap blanc de son lit d'hôpital, regrette peut-être de ne pas avoir su rester ce qu'il était, enfant, lui qui n'était ni homme, ni femme, ni blanc, ni noir, lui qui rêvait d'être tout à la fois, immortel, émouvoir tout le monde, être Peter Pan, Papa, mari, un industriel du divertissement, il termine son immense carrière en capitaine de pédalo perdu sur les eaux troubles du liquide séminal de ses rêves, bref, dans ce petit tortillard bruyant de rase campagne, en arrivant enfin à Wattwil, personne ne pouvait imaginer que le King de la Pop allait mourir forever…
Genève
C'est vrai qu'on se sent mieux au quotidien juste avant la photo du jour. Juste après aussi.
Genève
Soudain, le bruit devint murmure et elle me parut plus belle que jamais.
Genève
Son ombre paraissait tellement réelle qu'il ne pouvait s'empêcher de lui tourner autour.
Genève
Son métier ? Se balader avec 1000 bougies pour illuminer les nuits des fêtards. I am the allumeuse of the fireworxx.
… quand il n'y a plus d'âme, quand il n'y a jamais eu de voix, quand la musique est morte, quand tout n'est que gigantesque vide marketing, tu invites entre tes cuisses des stades entiers…
merde que la nuit est érotique ! quand je repars en elle pour quelques temps, retrouve ses lumières et ses épaisseurs, et ses lourdeurs, à chaque fois j'en ai le souffle coupé.
( … et je ne parle pas ici, bien sûr, à propos d'érotisme, de tortillades de popotins de luxe …)
le livre, même abandonné en veuve blanche dans un désordre, même déchiré et rongé par l'humidité, même avant d'avoir rencontré le regard qui l'ouvrira et le fera naître à sa jouissance, le livre est la puissance physique de la vie
bon … j'ai entendu dire que le vendredi c'est jour d'auto-portrait …
comme l'idée de la roulette russe ne me déplaît pas, j'ai retourné mon clic contre moi … à moins que ce soit lui qui se retourne en grognant contre son maître, mordant la main qui le nourrit …
INGRAT !
… qui avait déjà commis le crime de lèse-majesté vendredi passé …
et moi qui ne m'en étais même pas aperçu
Boulanger / Grand-Rue
L'une d'entre elles est une terrible instigatrice de scènes et les deux autres furent mangeuses de chocolat.
Bourg de Four
Entre deux plateaux, entre deux musiques, les airs ne s'arrêtent pas et chacun va, sa vision en tête.
Monthoux…
… et déjà mon presque plus rien sur un bout de trottoir où le fils de l'épicier va, ne connaissant des marchandises que les cartons pleins d'images.
Pontets
Parfois, Cupidon, dans ses hauteurs, ne parvient pas à briser les attraits de la lecture aux amoureux pourtant bien engagés. Ou souffle-t-il un tremblement de terre que les consignes, à les relire, ne permettent plus, pour autant, à se tirer d'affaire?
Notre-Dame
Je dois trouver un coin de verdure pour un portrait d'un homme et d'une jeune femme, avec un point de fuite assez flou, alors je suis parti toute l'après-midi en repérage, l'œil en alerte, en permanence.
Parc
Passe-t-on par hasard, non pas à côté des choses, car cela signifierait une simple inattention, mais au bord des scènes?
Jour du poisson - 17
Comme toujours le vendredi depuis le 6 mars dernier et et aujourd'hui un spécial à la pêche pour Elise!
Cousine à la plage, serrant tendrement son cousin qui est également le mien et qui prit un étrange déjeuner le 2 mai dernier.
Plus de douze heures plus tard, dans le parc redevenu lumière, un petit bateau à la dérive porta son message de naufrage.
Big Brother
Big Brother is watching you, dans les fumées de merguez de la Fête de la musique…
Bac
Christian, mon beau-frère, fils de pasteur et aujourd'hui avocat à la retraite. Grand fumeur de pipe devant l'éternel, il a également la particularité d'être un vrai papivore. Où qu'il soit, il dévore tout ce qui se lit, sans aucune restriction d'age, de style, de genre ou de contenu.
C'est également un redoutable débatteur et sa rhétorique est telle que lorsqu'il vous entretient vous regrettez parfois qu'il ne soit pas plutôt tombé sur un livre…
Partir
La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend
Et ni la jeune femme allaitant son enfant.
Je partirai ! Steamer balançant ta mâture,
Lève l'ancre pour une exotique nature !
Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,
Croit encore à l'adieu suprême des mouchoirs !
Et, peut-être, les mâts, invitant les orages
Sont-ils de ceux qu'un vent penche sur les naufrages
Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots…
Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots !
"Brise Marine" / Stéphane Mallarmé
tristesse
l'affiche de la campagne électorale perdue pour l'ouverture d'un centre culturel à Versoix. Seul 35 pourcents des électeurs ont votés. Même si les étrangers ont le droit de vote c'est les mêmes qui se donnent la peine de voter
