216.73.216.82--0.0.0.216GE
Se déplacer dans le silence
C'est comme nager dans le vide
Défier la gravité
C'est sentir l'émoi du ciel
Sans attachement à la saison
Alors quand tu cherches le prétexte à la diversion
On s'efface pour mieux comprendre
L'entropie du désordre
Dans le relief d'un corps dénudé
A la merci du motel des inconnus
Paralyse le vagabond
Impossible à séduire
Les larmes ont creusé les visages
Soumis à la charge des découvertes
Les sourires trompeurs
Ont ravagés la vallée
Trop sèche pour les écouter
Si le temps efface les silences douloureux
Laver les traces d'une impasse
L'épreuve des ombres validées
Le combat des propositions
S'imposent aux passagers
Trop souvent clandestin
Quand le temps ne sait plus
Les après du monde ravages les envies
A vouloir effacer le temps
Dans le mépris des horloges
On savoure le présent
Insulaire de sa pensée
Amoureux de ce que fait la mer
Éclairé de la science des vents
Il ne s'en remet pas
Des tempêtes qui ne transigent aux horizons
Et si les sables s'en vont
C'est peut-être pour signifier l'éphémère
Sur les cendres de ces hommes qui ne comptent pas
Les trahisons s'obstinent
Savez-vous que ces eaux étaient prisonnières de la roche depuis des siècles
Et bien grâce à eux
Plus rien n'échappe au chao primaire
Pas même les oiseaux qui craignent les représailles
Le récit des hommes sans mémoire
C'est dans le carbone que l'on se souviendra
Des passages à vide
Comme si la pierre n'avait rien retenu
Ou juste indifférente aux agitations futiles
Détaché d'une écoute souveraine
Un visage
Péril des sels abondants
Fatigues des c?urs trop lourd
Osé d'une ivresse des eaux claires
La fluidité n'échappe pas aux habitants des rivages absents
Les replis d'intentions
Ne sont que les creux des combats perdus d'avance
Trop blanc pour comprendre
Le pigment qui stigmate
On noie les visages dans les reflets du silence
Dans l'oubli discret de l'ignorance aveugle
L'épiderme incolore
Évite l'enfer des mondes poignardés
