GE - Une photo par jour

Vienne - 16 heures 40

« VIENNE ! C'est maintenant où jamais. » m'annonce un dépliant. 

 

-C'est maintenant parce qu'il faut vous décider rapidement, il n'y a bientôt plus une chambre de libre dans Vienne.  

 

L'appliqué préposé de la Touristen Information n'a pas rajouté : "Mon pauvre Monsieur..." mais j'ai vu qu'il le pensait. Son polo couleur lavande était plein de taches de gras. Je suis pas très regardant mais impossible de ne pas s'imaginer le type arrondir ses fins de mois dans les cuisines d'un chinois - devant un wok. 

 

-Et puisque nous y sommes, les bateaux pour Bratislava ?  

 

-Complet jusqu'en décembre. Peut-être que ma collègue, à gauche en sortant, peut encore vous trouver une place dans les semaines qui viennent. 

 

-Danke schön. 

 

"Femme, alcool et bonne chère, Gustave Klimt était un authentique bon vivant... " 

 

Oui les femmes. Partout. A poil sur les fontaines, en cariatides soutenant des balcons... il y a plus de femmes nues que de paysages dans les musées. Une véritable obsession (viennoise?). 

 

"Peut-être que vous n'êtes pas à tu et à toi avec cet univers et que vous n'avez jamais osé aller à un concert - la peur de ne pas savoir quoi mettre, comment se comporter ni même à quel moment applaudir." 

 

Ça commence aux alentours de dix sept heures : des hommes et des femmes en costumes d'époque, coiffés de perruques, vous draguent pour vous inviter à assister AU concert de la semaine (qui a lieu tous les jours). C'est charmant et on se photographie parmi. 

 

"Au-delà des marques internationales très tendance, Vienne, ce creuset des métiers d'artisans, permet aussi de vivre une expérience shopping d'un autre genre." 

 

C'est vrai. Et c'est une troublante sensation de marcher dans la Vienne commerçante où toutes les grandes marques se bousculent dans des arcades somptueuses et d'entendre battre les cloches le rappel des heures. 

 

Vienne est un peu comme un gâteau au chocolat de chez Sacher : riche, onctueux, bourratif...

[Francis Traunig]

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