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HARI ÔM INDIA - 5 - Le gardien de chantier

AUX PAYS DES SADDHUS 

 

J'ai posé pour quelques jours mes valises à Rishikesh, afin de décompresser. Avec le décalage horaire, j'ai un peu la tête lourde, il faut se remettre dans le bain et s'adapter à la nourriture. Le tonnerre a grondé toute la nuit, les dieux des montagnes himalayennes ne sont pas contents et ils ont raison de le faire savoir. Au bord du Gange, les prières raisonnent dans le vide. Vite se réfugier dans le silence.... 

 

Nombreux sont les yogis, mais j'aime ces saddhus errants. 

Le corps enduit de poussière, ils mangent peu, 

Ne gardent pas un seul grain de riz dans leur bol. 

 

Aucune nourriture dans leur bagage, seulement la faim 

Aucune gourmandise chez eux : 

Ils s'abreuvent à leur propre soif. 

 

Ces ascètes ont vaincu leurs désirs 

Dans leur errance ils ont trouvé la destination 

Qu'ils cherchaient depuis si longtemps. 

Partis à la poursuite de la vérité,  

Ils l'ont trouvée en eux-même 

 

Assis au bord de la route, je les attends, 

Au souvenir de ces sanyasis j'ai les larmes aux yeux 

Pour moi ils eurent tant d'attention. 

Ils irradiaient. 

Nombreux sont les yogis, mais j'aime ces saddhus errants,  

 

Latif

[Jean-Louis Claude]

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