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Sites sacrés, pays mystérieux - 32 – Les sauvages de l'île Ouessant

Ces sauvages devaient descendre de ces barbares habitants des côtes et des îles qui ne vivaient, jusque dans le siècle dernier (18ème siècle), qu'en pillards de la mer. C'était presque des cannibales, car ils ne mangeaient pas la chair humaine, ils assommaient impitoyablement tous les naufragés qui essayaient de se sauver. Ces barbares employaient toutes sortent d'artifices pour attirer sur les côtes tous les navires qui passaient en vue. Ils avaient d'abord des prêtresses qui faisaient des incantations et invoquaient leurs dieux de leur envoyer du bon butin, et quand les dieux ne répondaient pas à leurs appels en faisant souffler la tempête, on employait des moyens naturels. On attachait une lanterne au bout d'une perche qu'un homme allait promener sur le rivage et la nuit on faisait subir à cette lanterne le balancement d'un navire en marche ; ou bien, on attachait cette lanterne à la corne d'une vache, puis avec une corde on reliait cette corne à un pied de derrière de la vache de sorte que celle-ci était obligée en marchant de baisser et de relever simultanément la tête, et imitant ainsi le tangage d'un navire en marche. Les marins des navires qui venaient du large, voyant ce feu en mouvement, se dirigeaient sur lui croyant suivre le sillage d'un autre navire et venaient se briser sur les rochers où les barbares habitants les attendaient avec de longues perches armées d'un croc, avec lequel ils accrochaient les barriques, les caisses et autres objets qui venaient en flottant à la côte, et assommaient les malheureux naufragés qui cherchaient à atterrir. « À chacun sa part », disaient ces sauvages, « à la mer les cadavres et à nous le butin ». 

 

(Extrait des : Mémoires d'un paysan Bas-breton Jean-Marie Déguignet 1834-1905)

[Jean-Louis Claude]

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