GE - Une photo par jour

Jean-Louis Claude



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Mars 2023

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31.03.2023 - 24 ? NAMASKAR INDIA ? Jour de pluie sur Naggar, j'en profite pour me faire un petit plaisir avant de retourner écrire ? Hot Chocolat and strawberry cake.

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30.03.2023 - 23 - NAMASKAR INDIA ? Mon corbeau est de retour

En cet endroit antique, il y a 360 dieux. Parmi eux, on trouve Gotama Rishi, consacré au boudhisme, et dont on sait qu'il est ici depuis longtemps. Il y a aussi Akbar le Grand, dont la statue est dans le temple de Malana, village isolé qui n'est accessible qu'à pied et qui possède son propre système d'administration, et une structure de caste si rigide qu'il est interdit aux visiteurs de toucher les habitants et leurs biens ; et dans cette vallée on trouve aussi tous les instructeurs et tous les héros qui, par l'épée ou par l'esprit, ont gagné de grandes batailles.

Déoban, leur forêt sacrée, est un enchevêtrement d'arbres séculaires. Rien ne peut être détruit dans le silence du boisé protégé où autrefois, même les léopards, les ours et les chacals étaient tout à fait en sécurité dans ce domaine du dieu. Les gens disent que certains de ces arbres protégés ont plus de mille ans et que certains ont même deux mille ans. Qui connait leur commencement ? Certains cèdres et sapins que j'ai vus sont impressionnants, tant sont puissants les troncs énormes, tant sont puissantes les racines. En passant devant eux ont ne peut que s'arrêter et leur rendre hommage car peut-être ils sont le refuge d'un esprit ou d'un dieu. Dans la vallée de Kulu, on ne plaisante pas avec les dieux !
Les forêts sacrées sont d'abord un lieu ; un lieu de résidence de divinités, d'esprits, de génies ; un lieu tabou ou accueillant certaines cérémonies et rituels divers, et lors de mes balades dans ces forêts himalayennes, il n'est pas rare que je rencontre des restes de cérémonies où de sacrifices.....

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29.03.2023 - 22 ? NAMASKAR INDIA ? L'élève indien Docobu

La vallée de Kulu jouit depuis longtemps d'une grande popularité en raison des magnifiques paysages montagneux qui l'entoure. Cette vallée est un joyau de verdure, emplie de grandes rizières, de théières, de vergers, de forêts de sapins et de cèdres magnifiques et gigantesques.
On peut encore y admirer des villages en bois au milieu desquels jaillissent des sources d'eau claire entourées de bosquets de rhododendrons et de fleurs sauvages. Aujourd'hui, malheureusement ce cliché tente de plus en plus à disparaître, car la vallée est entachée de plus en plus de constructions anarchiques.

Autrefois connue sous le nom de Kulanthapitha, qui signifie le "bout du monde habitable", la vallée de Kulu fut peuplée dès le premier siècle de notre ère. La première capitale, Jagatsukh, fut remplacé par Naggar avant que les Britanniques ne choisissent Kulu.
Le mélange des anciens Rajpouts et des Sikhs avec les Népalais et les peuples montagnards mongoloïdes a produit un type très particulier, de même qu'une religion bizarre, combinaison d'hindous et de bouddhisme.

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28.03.2023 - 21 ? NAMASKAR INDIA ? Ferme traditionnelle de la vallée Kulu

La vallée sacrée de Kulu s'étend jusqu'au frontière du Lahoul et du Spiti, formant la partie septentrionale de l'Himachal Pradesh. Cette vallée a été surnommée la « Vallée des Dieux », parce qu'elle compte 360 dieux. Chaque village a sa propre divinité tutélaire dont certaines sont rattachés à l'histoire de l'Inde, d'autres au contraire sont des devas attachés à un lieu particulier.
Autrefois, on appelait cette région la « Vallée d'Argent ». Que ce soit en hiver, lorsque scintille la blanche couverture de la neige, ou au printemps lorsque tous les arbres fruitiers sont couverts de fleurs d'un blanc de neige, la vallée mérite autant son nom.

Il faut attendre encore quelques jours avant que les arbres fruitiers revêtissent leurs blancs manteaux. En tout cas, ces jours des centaines de ruches sont arrivées du Pendjad, pour être loué à des agriculteurs afin que les abeilles pollinisent leurs vergers.

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27.03.2023 - 20 - NAMASKAR INDIA ? Route de la vallée de Kullu ? Manali ? Slalom entre les rochers qui encombrent la route (Il faut juste éviter de ne pas être là quand ils se décrochent de la paroi).

On compte en moyenne 80'000 morts sur les routes indiennes par an. Pour éviter et prévenir les accidents, le gouvernement à recours au jargon publicitaire en mariant une forme populaire à une intention didactique.

LIVE FOR TODAY, DRIVE FOR TOMORROW - « Vivez le jour présent, conduisez en pensant à demain. »
KEEP YOUR NERVE ON A SHARP CURVE ? « On se calme dans le virage en tête d'épingle. »
ACCIDENTS BREEDS WHWN YOU OVERSPEED - « Les accidents se multiplient quand sur le champignon tu appuies. »
MOUNTAINS ARE A PLEASURE ONLY IF YOU DRIVE WITH LEISURE ? « la montagne c'est le pied, seulement quand tu le lèves. »
ALERTNESS AVOIDS ACCIDENTS ? « On évite l'accident en n'étant pas laxiste. »
THE ROAD IS HILLY, DON'T DRIVE SILLY ? « Une route en bas, en haut, ne conduits pas idiot. »
NO RACE NO RALLY, ENJOY THE BEAUTY OF THE VALLEY ? « Ni rallye ni course, kiffe la vallée of course. »
THE SWEETNESS OF LIFE IS DEVOTION ? « Douce est la vie quand on se dévoue. »
LICENCE TOUT DRIVE, NOT TO FLY ? « Permis de conduire, pas de voler. »
DIFFICULT WILL BE DONE IMMEDIATELY ? « La difficulté est jouable sur-le-champ, l'impossible se fait attendre. »
WHAT'S THE HURRY ? RELAY, ENJOY AND PROCEED ? « À quoi bon courir ? Sois zen, profite et circule ! »
THERE IS NO SHORTCUT TO SAFE DRIVING ? « Ne prend pas la sécurité à la légère. »
AFTER WHISKY DRIVING RISKY ? « Conduire c'est risqué après un whisky ».

Les trois choses dont on a besoin, en Inde, quand on part en voiture : « Good horn, good brakes and good luck. » (Un bon klaxon, de bons freins, et de la chance)

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26.03.2023 - 19. NAMASKAR INDIA ? Journée pluvieuse sur Tso Pema (Lac du Lotus)

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25.03.2023 - 18. NAMASKAR INDIA ? Jeunes moines tibétains jouant au cricket, le sport le plus populaire en Inde

Hier soir j'étais dans un petit dabha spécialisé dans les momos et les tukpas, pâtes faites maison. Un régal !
Il y avait à côté de moi un jeune moine tibétain qui mangeait des nouilles, la fourchette dans une main, dans l'autre main un iPhon. Tout en mangeant, il regardait des vidéos YouTube sur un show de cascades de voitures américaines et de Monster truck.
Moines, touristes, jeunes indiens sont de plus en plus nombreux à manger, les yeux rivés sur leur iPhone. Cela devient lamentable !
Il y a plusieurs années, je me trouvais déjà à Rewalser Lake, au temps de l'Internet Café, et j'avais déjà été choqué de voir des jeunes moines regarder des vidéos pornos.
Malgré leurs conditions de moine ils n'ont pas échappé à la modernité et on ne peut pas leur en vouloir, c'est partout pareil !

Ils sont des milliers d'enfants, parfois âgés de 6 ans à peine, à quitter leur famille pour entrer au monastère. Une vie d'études, de prières, de frugalité. De fraternité aussi. De quoi accélérer leur maturité, les armer pour la solitude. Et surtout qu'ils ne pèsent plus sur le budget familial.
Même si l'ouverture des tibétains à la modernité, au tourisme, les adolescents sont de moins en moins enclins à la vie spirituelle. Malgré cela, ils sont de plus en plus nombreux à venir frapper aux portes des communautés, car comme certains l'affirment : « être mieux au monastère qu'à la maison ». Les places manquent, alors que les adultes du temple ne sont pas spécialement formés à répondre aux besoins des petits.

«?Pour un ?simple? moine, il faut compter dix années d'études. C'est la promesse d'une vie austère, des journées entières à étudier les textes?; et les hivers sont longs. Pour ceux qui deviendront lamas, c'est encore long, vingt-cinq ans en moyenne. Au-delà de la tradition, il faut que la vocation prenne le dessus.?»
Car, s'ils rejoignent le monastère, les jeunes ne seront pas ordonnés avant leurs 20 ans et seulement s'ils le désirent. Une liberté toute relative car, sur place, ils ne sont pas formés à exercer un métier. Difficile dès lors de s'orienter sur une autre voie.

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24.03.2023 - 17. NAMASKAR INDIA ? Rewalser Lake ? Monastère de Pel Wagmin Zigor Orgyen Choekhorling

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23.03.2023 - 16. NAMASKAR INDIA ? Kangra ? Le barbier de Jai Market

Dans un monde globalisé, comprendre la culture locale est la clé de la réussite, tant au niveau professionnel que personnel. Mais dans un pays comme l'Inde où la langue, les accents, les dialectes, les couleurs, les costumes, la cuisine et la topographie changent tous les cent kilomètres, comment un étranger pourrait-il s'y retrouver ? Les Indiens ont déjà bien du mal à comprendre leur pays et leurs compatriotes.

Après une trentaine d'année que je viens en Inde, je suis encore fasciné par ces milliers de petits métiers que les Indiens pratiquent. Je me pose toujours la question pour certains : « Mais comment ils font pour pouvoir vivre de leur travail et souvent quel que soit le métier, il sourit quand je croise leur regard ? » Les fonctionnaires, les policiers, les politiciens, les militaires, les prêtres de tous bords, les psychiatres eux ne sourit jamais, on a toujours l'impression qu'ils ont un bouchon dans le cul, et ça, c'est partout dans le monde, des constipés chroniques qui nous dirigent. Ces gens-là n'ont rien compris à la vie, et ils ne se sont jamais posé la question pourquoi Jésus a choisi ses disciples parmi les gens simples. Ce n'étaient pas des savants érudits ; ni des professeurs d'université ; ni des théologiens, des philosophes, non ! C'étaient des gens ordinaires. Il doit y avoir quelque chose d'extraordinaire chez un homme ordinaire.

Je regarde les manifestations des retraites en France, et je vois des gens extraordinaires qui défilent dans les rues. Des hommes et des femmes aux yeux pétillants qui réclament juste un peu plus de justice et d'égalité dans ce bas monde. Ils veulent être respecter dans un gouvernement de minables qui ignorent ces valeurs fondamentales : Liberté, Egalité, Fraternité.

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22.03.2023 - 15. NAMASKAR INDIA ? Fort Kangra ? Gardien à la ceinture de cartouches mais qui n'a pas de fusil.

Le tremblement de terre de Kangra en 1905

Le séisme de Kangra est un séisme survenu dans la vallée de Kangra, dans la province de l'Himachal Pradesh en Inde le 4 avril 1905. Le tremblement de terre avait une magnitude de 7,8 a tué plus de 20 000 personnes. En dehors de cela, la plupart des bâtiments des villes de Kangra, de McLeod Ganj et de Dharamsala ont été détruites.

Pas moins de 100 000 bâtiments auraient été démolis par le tremblement de terre. On estime qu'au moins 20 000 personnes ont été tuées et 53 000 animaux domestiques sont morts. Le réseau d'aqueducs à flanc de colline qui alimentait en eau la zone touchée a également été gravement endommagé.


Je me trouvais à McLeod Ganj quand a eu lieu le tremblement de terre de Garhwal le 20 octobre 1991. Il était 3h00 du matin quand ma chambre à commencer à trembler. Dans mon sommeil j'ai pensé que c'était les singes qui tapaient sur le toit. Puis je me suis rendu compte que le Green Hotel est en béton et qu'il ne pouvait pas bouger de la sorte. Le lendemain j'apprends que l'épicentre était à 400 km de Dharamsala. Les secousses de haute intensité ont entraîné la mort d'au moins 768 personnes et la destruction de milliers de maisons.

Il y a à McLeod Ganj, près de l'église St John, le cimetière anglais, où l'on peut encore voir les tombes des victimes de ce tremblement de terre de 1905. Aujourd'hui je n'ose imaginer un tremblement de terre à Dharamsala de l'intensité de 1905. Les Tibétains et les Indiens ont construit leurs maisons sur des pentes abruptes d'une manière anarchique, n'importe comment, dans des matériaux douteux ! Si un jour le phénomène devait avoir lieu, c'est des milliers de victimes qui seront à déplorer. En tout cas je me dis que ne n'aimerait pas vivre un tremblement de terre dans cette région. Espérons que la présence du dalaï-Lama et les prières des milliers de moines protègent cet endroit. Om mani padme hum !

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21.03.2023 - NAMASKAR INDIA ? (3) Les orfèvres de Kangra

Beaucoup d'indiens considèrent les bijoux en or comme un investissement plutôt qu'un accessoire de mode. Pour une majorité, l'or sous forme de bijoux est associé à la sécurité financière.

« Plus des deux tiers de la demande en or de joaillerie proviennent de la population des campagnes, où les affinités pour le métal précieux sous cette forme sont dues à des considérations pratiques.

Bien que le gouvernement ne pousse pas ses citoyens à acheter de l'or, la Reserve Bank of India se doit de détenir une partie de ses actifs en or. Et avec près de 600 tonnes d'or, le pays figure parmi les acteurs majeurs de l'or chez les pays émergents (en plus des 18 000 tonnes d'or possédés par les citoyens). L'Inde restera et jouera un rôle important sur le marché de l'or à l'avenir.

*****

Nous en Suisse, notre or on le donne à nos banques qui sont au bord de la déroute, comme le Crédit Suisse.

Crédit Suisse a plongé à son plus bas niveau historique, accentuant les craintes des investisseurs (mon dieu je vais pleurer) pour l'ensemble du secteur bancaire. Selon le Financial Times, Credit Suisse a fait appel à la BNS et à l'autorité fédérale suisse de surveillance des marchés financiers pour obtenir une aide publique.
Naturellement on va bien trouver une solution pour renflouer ces pauvres banquiers dans la détresse, et c'est encore nous les pauvres « beujons » (« imbéciles » expression jurassienne) qui vont encore raquer d'une manière ou d'une autre.

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20.03.2023 - NAMASKAR INDIA ? (2) Les orfèvres de Kangra

La densité des prêteurs sur gage, la souplesse du fonctionnement du système (ouvert 7 jours sur 7, presque 24h/24) et les tarifs pratiqués, parmi les moins chers du marché financier informel font du prêt sur gage une facilité très populaire en Inde.

Les particuliers peuvent déposer leurs bijoux en gage et obtenir un prêt d'environ 60 à 70% de la valeur de l'objet déposé. La grande densité de prêteurs sur gage permet d'obtenir des liquidités. Lorsque l'on se promène dans les rues des villes indiennes, on rencontre fréquemment ce genre d'établissement (prêteur sur gages), en marge du système bancaire.

Depuis toute petites, les femmes indiennes ont l'habitude d'aller chez le prêteur sur gage pour déposer leurs bijoux en or. L'or leur donne une certaine indépendance économique vis-à-vis de leur mari. Cet or est leur propriété personnelle, elles l'accumulent et le transmettront à leurs enfants pour les mettre. Il constitue un moyen de transmission de capital, échappant au contrôle des hommes.

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19.03.2023 - NAMASKAR INDIA ? (1) Les orfèvres de Kangra

L'Inde constitue la source la plus importante de la demande en or avec la Chine. Les bijoux en or occupent une place importante dans la culture en Inde.

Les gisements aurifères de l'Inde ne suffisent pas à répondre à sa demande. L'Inde est donc importatrice d'or et se fournit en particulier auprès de son voisin, l'Afrique du Sud, pays possédant les gisements les plus riches au monde.

En Inde, l'or fait partie des coutumes sociales et religieuses. Superstition du pouvoir de guérison de l'or. La médecine ayurvédique (Sud de l'Inde, Kérala) recommande la poudre d'or et des pilules à base d'or pour soigner certaines affections.

Pour les indiens, l'or permet d'accroître son capital social. Les bijoux que l'on porte sont un signe extérieur du statut social. A chaque mariage, les femmes indiennes portent des bijoux en or. Plus les bijoux en or sont nombreux, meilleur sera le statut social. C'est un moyen de montrer sa richesse.
L'or est synonyme de prospérité et de bon augure. Lors d'un mariage, la mariée doit en être littéralement couverte de la tête aux pieds. C'est à cette occasion qu'une femme débute son accumulation de capital or.`
Pour s'attirer les bonnes grâces de Lakshmi, on offre des pièces d'or frappées à l'effigie de la femme de Vishnu, la déesse de la fortune et de la prospérité.

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18.03.2023 - 11. NAMASKAR INDIA ? 5000ème photos d'une par jour, la première photo date du 17 octobre 2009 ? Escale à Abu Dhabi (Déjà l'Inde)

Mac Leod Ganj est mal équipée face à l'afflux des visiteurs et l'expansion économique qui en découle : emballages plastiques dans les rues et les ruisseaux, pollution de l'air par les gaz d'échappement des véhicules, adduction d'eau et réseau d'égout n'arrivant plus à suivre....

Mais cette situation est générale, c'est un peu le cas dans la plupart des villes indiennes, et c'est bien malheureux de voir un aussi beau pays se dégrader à ce point.

L'Inde est aujourd'hui un cas désespéré si l'on considère au moins cinq thèmes :

1. le rapide tarissement de la nappe phréatique ;
2. la mort imminente ou avérée des grands fleuves à cause des eaux ménagères et des effluents industriels ;
3. les taux excessivement élevés de la pollution atmosphérique dans les villes ;
4. la non-réglementation de l'élimination des déchets chimiques et toxiques ;
5. la dégradation continue des forêts.

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17.03.2023 - 10. NAMASKAR INDIA ? Quelle vie de chien !

Qu'en est-il des tibétains restés au Tibet ?

Dans la vieille ville de Lhassa, les habitants tendent à quitter leur habitat traditionnel pour laisser la place à des commerces ou des hôtels pour touristes. Ils se retrouvent en périphérie. S'ils reconnaissent que la population bénéficie des nouvelles infrastructures et d'un meilleur habitat, des Tibétains en exil redoutent les changements visibles autour du temple du Jokhang, le c?ur spirituel de Lhassa. La rue qui y mène arbore les enseignes de chaînes américaines de restauration rapide comme KFC et Pizza Hut. Des touristes venus d'autres parties de Chine se font photographier en costume tibétain traditionnel.

Septante ans après l'invasion du Tibet par l'armée communiste, la ville est pavoisée de drapeaux chinois, de lanternes rouges et de portraits du président Xi Jinping. Ancienne capitale des dalaï-lamas, «Lhassa n'est pas juste une ville sainte, elle a aussi une signification politique importante pour l'identité tibétaine», observe Tenzin Choekyi, chercheuse à l'association Tibet Watch. «Mais quand les Tibétains regardent le Tibet, que reste-t-il vraiment de leur passé?» se demande-t-elle.

Le cinéaste Dhondup Wangchen, qui a purgé six ans de prison après avoir filmé un documentaire sur les griefs de la population à l'encontre de Pékin, estime que «le développement des infrastructures a pour unique objectif de profiter à la Chine». «Un changement imposé aux Tibétains avec le dessein d'éradiquer leur identité et leur culture ne pourra jamais être compensé par quelques programmes immobiliers», déclare-t-il depuis les États-Unis.

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16.03.2023 - 9. NAMASKAR INDIA ? Tea Shop de Dharamkot

L'arrivée d'exilés tibétains dans le Nord de l'Inde a provoqué des tensions au sein de la population locale, d'autant plus que l'aide internationale généreuse dont ils bénéficient suscite beaucoup la jalousie.
Cela fait cinquante ans que, mené par le dalaï-lama, un groupe de Tibétains a fui la Chine pour s'installer en Inde. C'était en 1959. Cette communauté tibétaine composée aujourd'hui d'environ 100 000 personnes a fait du chemin depuis le temps où, sans sou, elle vendait des lainages sur le trottoir. Je me souviens très bien de cette époque, car je suis venu en 1986 pour la première fois à Mac Leod Ganj, l'endroit m'avait frappé et j'étais tombé sous son charme. Ses membres quelques dizaines d'années plus tard, sont qualifiés de « réfugiés les plus riche du monde ». L'aide des gouvernements occidentaux et des différentes associations est massive, on peut le constater en voyant les plaques de remerciements des généreux donateurs qui foisonnent à Mac Leod Ganj.

Les Tibétains provoquent le mécontentement de la population indienne qui les accueille. Construite au pied de l'imposante chaîne du Dhauladhar, McLeod Ganj, autrefois bourgade endormie s'est transformée en un centre touristique très animé, (un peu trop) au cours de ces vingt dernières années. Le problème, c'est que les tibétains sont persuadés que c'est grâce à eux que Dharamshala est devenue une destination touristique.
On peut dire que c'est à partir de 1990 que le tourisme c'est véritablement développé, après l'attribution du prix Nobel de la Paix au dalaï-lama, évènement gravé dans ma mémoire car ce jour-là j'étais à Mac Leod Ganj où avec toute la population tibétaine, jeunes et vieux, nous avons dansé et bu le chang, la bière tibétaine, durant toute la nuit.

Malheureusement aujourd'hui, la mentalité tibétaine a bien changé. La plupart des tibétains établis dans la région ont le sentiment qu'ils ont des droits sur l'activité commerciale de la ville et que les habitants de l'Himachal doivent leur être reconnaissant pour avoir rendu la région attrayante.
Drôle de façon de remercier ceux qui les ont accueillis en leur laissant la possibilité de s'installer sur leur terre ancestrale.

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15.03.2023 - 8. NAMASKAR INDIA ? Rencontre de deux moines tibétains dans la forêt des ermites

Mac Leod Gang est la résidence de Sa Sainteté le 14e dalaï-lama et le site du temple principal de la communauté des exilés tibétains. Un peu plus bas du village, à Gangchen Kyishong, se trouve le siège du gouvernement tibétain en exil.
Baptisée d'après Donald McLeod, lieutenant-gouverneur du Punjad, Mac Leod Ganj fut fondée dans les années 1850 à côté de la garnison britannique de Dharamshala. Dévastée en 1905 par le tremblement de terre de Kangra, la bourgade est tombée dans l'anonymat après l'indépendance de l'Inde en 1947, jusqu'à ce que le dalaï-lama, fuyant le Tibet en 1959, lors de l'invasion chinoise, s'y installe en 1960. Depuis Mac Leod Ganj est devenue un centre important de la culture tibétaine et du bouddhisme.

Le dalaï-lama est le contraire d'un chef religieux qui voudrait à tout prix convertir, rallier les autres à sa cause. Au contraire : il conseille à chacun de chercher d'abord en lui-même. Cet homme profond, chaleureux et rieur, malgré les évènements douloureux qui ont composé sa vie et celle de son peuple, a largement influencé le développement du bouddhisme dans le monde en le rendant plus clair, plus accessible, plus proche de l'humain. On lui doit également d'avoir rejeté dans les oubliettes bon nombre de déesses et de démons.

En conclusion, une pensée méditative du dalaï-lama :

L'HYPOTHÈSE D'UN DIEU CRÉATEUR FAIT NAÎTRE PLUS DE PROBLÈME QU'ELLE N'EN RÉSOUT.

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14.03.2023 - 7. NAMASKAR INDIA ? Mac Léod Ganj (Dharamsala)

Quand le 14e dalaï-lama, Tenzin Gyatso, quitta le Tibet, le Premier ministre indien Jawaharlal Nehru l'autorisa avec ses proches à établir un gouvernement tibétain en exil à Dharamsala en 1960. Depuis, plusieurs milliers de réfugiés tibétains se sont établis dans la ville. La plupart d'entre eux résident dans le haut de Dharamsala (McLeod Ganj), où ils ont établi des monastères, des temples et des écoles. La ville est parfois appelée le « petit Lhassa », en référence à la capitale tibétaine.

Dharamsala est devenue une attraction touristique fréquentée chaque année par 400 000 touristes étrangers et un nombre égal de touristes indiens. Cafés, bars à bière, chambres d'hôte, salles de yoga, salons de tatouage et de perçage côtoient des réclames pour des stages de médecine naturelle, de bouddhisme, de spiritualité. Bref, la quincaillerie spirituelle habituelle que l'on offre aux touristes avides de nirvana et de lévitation au décollage improbable !

La ville de Dharamsala a bien changé. J'ai découvert cette terre de réfugiés tibétains il y a trente ans. Rien à voir avec la Dharamsala d'aujourd'hui. Il ne me reste que le souvenir d'un endroit que j'ai vraiment aimé et où j'ai rencontré des hommes et des femmes qui m'ont fait découvrir un autre monde. Un monde vrai et non virtuel !
Mais heureusement, aujourd'hui, j'ai encore de petits endroits que j'ai plaisir à retrouver mais aussi, en lâchant prise, il m'arrive d'avoir des surprises, et de belles surprises....

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13.03.2023 - 6. NAMASKAR INDIA - New Delhi ? Dharamsala ? Arrêt au Pearl Dhaba

Le bus de 21h30 à destination de Dharamsala quitte enfin Delhi pour un trajet de 10 heures. LUne partie des voyageurs sont des tibétains qui s'en vont retrouver des membres de leurs familles qui ont fuis le Tibet où alors vénérer leur chef spirituel : le Dalaï Lama. Dès que la nuit tombe, je mets mes écouteurs de mon mp3 et m'évade sur l'air de « So long Marianne » de Léonard Cohen. Mais dès que j'aperçois l'aide-conducteur manier les boutons de la vidéo du bus, je sais d'emblée que c'était la fin de ma tranquillité. Le son puissant du film bollywoodien résonne comme un bruit de casserole dans mes oreilles à tel point que je n'entends plus Léonard qui justement venait d'entamer « Suzanne ». Pensant qu'un indien allait se lever pour demander au chauffeur de baisser le son, je n'ai pas bougé le petit doigt. Que nenni ! Personne n'a réclamé, au contraire ils avaient tous l'air d'apprécier ce film où un gentil durant toute la durée de ce navet à donner au moins 10 000 coups de poings et coups de pieds aux méchants qui faisaient de vilaines grimaces en se roulant de douleurs sur le bitume d'une ruelle glauque avant de les achever avec son pistolet semi-automatique. La séquence de ce carnage se termine sur un gros plan du visage du héros, un léger rictus de satisfaction et pour moi le soulagement de la fin d'un cauchemar bollywoodien.
Bref ! Après une trentaine d'années que je voyage en Inde, je commence à avoir l'habitude. Il ne me restait plus qu'à attendre l'arrêt du bus du relais routier (dabha) afin que le chauffeur et les passages puissent se restaurer et pour moi, savourer un tchai et observer le ballet incessant des serveurs qui à chaque fois continu de m'éclater.

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12.03.2023 - 5) NAMASKAR INDIA ? New Delhi, ville chaotique

Je déteste les villes, je déteste le brouhaha de la circulation, je déteste toute l'agitation urbaine, je déteste ces odeurs de pollution et Delhi c'est tout cela réunis, dans un même paquet-surprise. Et pourtant, j'aime me retrouver dans cette ville chaotique et bordélique.
Quand vous débarquez la première fois dans cette métropole vous ne pouvez pas comprendre ce chaos où le « klaxon » règne en maître. Delhi vit à 100 à l'heure. Dans cette ville, chacun fait à peu près ce qui lui plait, chacun marche où bon lui semble, chacun essaye d'avoir la priorité sur l'autre et on se demande si le code de la route existe. La cohabitation dans cette circulation entre les voitures, les cars, les camions, les motos, les scooters, les rickways, les rickshaws, les chars à buffles, les dromadaires, les vaches sacrées désacralisées relève du miracle.
Alors que votre tête est prête à exploser dans ce vacarme assourdissant, vous apercevez sur le trottoir, à même le sol, des indiens qui font tranquillement la sieste sans se soucier le moins du monde de ce qui se passe autour. Mais le fin du fin, sans doute l'apothéose d'une journée bien remplie, c'est quand vous voyez à l'arrêt d'un feu rouge, un indien, la plus naturellement du monde, accroupi, le cul à l'air, faire un « caca bien épicé » dans le caniveau.
J'aime cette anarchie qui me rend heureux, pensant à notre monde « civilisé » qui veut que tout soit parfait, mais qui en réalité n'est qu'un monde de loups calculateurs et de vers végétatifs !

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11.03.2023 - 4) NAMASKAR INDIA ? Le Richshaw-wallah

Quand vous sortez de votre hôtel, il est là ! Il vous épie, prêt à fondre sur vous. C'est un oiseau de proie sans pitié au regard perçant, un oiseau de proie pour tous les touristes qui visite New Delhi, véritable jungle urbaine. Cet oiseau de proie, c''est le rickshaw-wallah, le conducteur de rickshaw, un véhicule tricycle motorisé destiné au transport de personnes ou de marchandise.
- Rickshaw, Sir !
Avant de monter dans son engin, il faut absolument négocier le montant de la course sinon tu risques d'avoir de mauvaises surprises. J'ai bien dit négocier ! Car normalement il suffirait de demander de mettre le compteur, qui est obligatoire et qui affiche le prix juste, mais par malchance, soit le compteur est en panne ou soit il est cassé. Je ne m'en souviens plus, mais je crois que le dernier conducteur de rikshaw à avoir mis le compteur, ça doit remonter à 25 ans en arrière.
Ce n'est un secret pour personne, il faut toujours se méfier d'un rickshaw-wallah ; beaucoup d'entre eux sont les spécialistes de l'arnaque. Quand tu as défini le prix de la course, que tu es monté dans son véhicule, qu'il a démarré et qu'il emprunte la grande avenue, c'est là que tu vas voir si tu es tombé sur un honnête conducteur où un bon arnaqueur ! S'il se retourne, te fais un grand sourire, montrant ses dents rougis par la chique de bethel qu'il vient de cracher juste avant de te demander :
- C'est la première fois que tu viens en Inde ?
Dépêche-toi de lui répondre que tu viens tous les ans en Inde, que tu aimes ce pays et que tu y as pleins d'amis. Si tu as le malheur de dire que c'est la première fois, il y a de fort risque que tu n'arrives jamais à destination, car il va t'emmener chez son « frère » qui tiens une boutique de vêtements, chez son « cousin » qui vend des articles de souvenirs, chez son « oncle » qui a une agence de voyage et qui pratique le change « good price » et en dernier ressort, il connait un « ami » qui vend du bon shit provenant de Manali.
Beaucoup de conducteurs de taxis et de rickshaws touchent des commissions des hôtels et des boutiques et c'est une des raisons qui fait que beaucoup d'indiens t'accostent dans la rue pour te proposer tous et n'importe quoi ! Ils sont capables de foutre en l'air ta journée si tu t'embarques dans cette « aventure ».
Mais en fin de compte, quand il voit qu'il ne peut rien tirer de toi, le rickshaw-wallah devient très sympathique et t'emmène sans surprise à destination avec en route quelques émotions et quelques sueurs froides.

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10.03.2023 - 3 ) NAMASKAR INDIA ? Escale à Dubaï (Toujours pas vu Nabilla ?)

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09.03.2023 - 2 ) NAMASKAR INDIA ? En attendant le vol Genève - Dubaï

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08.03.2023 - 1 ) NAMASKAR INDIA - L'appel des monts himalayens pour m'isoler afin de trouver l'inspiration et de ne pas être dérangé par les bruits du monde...

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07.03.2023 - D'après l'oeuvre de : Eugène Delacroix (1796-1863) ? La Liberté guidant le peuple ? 1830

« Paris compte alors quelque six cent mille habitants ; sur ce nombre, cent mille environ vivent dans des conditions de sous-développement inférieures même à l'indigence classique. L'artisan, quand il travaille ? et les jours obligatoirement chômés ne manquent pas ; ces jours-là, il lui faut manger néanmoins et nourrir sa famille -, gagne en moyenne vingt sols par jour ; sa nourriture de base est le pain ; depuis 1750, le prix du pain s'est élevé lentement, inexorablement. En juillet 1789, la miche de quatre livres coûte quatorze sols ; quatorze sols sur vingt du total. Et le loyer ? Et les vêtements ? En conséquence, en 89, dans Paris comme dans toutes les grandes villes, une armée d'émeutiers tout naturellement disponibles.

Extrait : Henri Guillemin SILENCE AU PAUVRES Ed. arléa 1989

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06.03.2023 - Les vaches rêvent-elles de voyage ?

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05.03.2023 - En attendant l'inspiration....

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04.03.2023 - La forêt de Zau Zoura

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03.03.2023 - Charlot

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02.03.2023 - SLOGAN BÊTE ET MÉCHANT DES ANNÉES 70

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01.03.2023 - Sur les hauts de Zinal

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