GE
Ce sont des écrits techniques
rites anciens et acceptés
La crypte te dira les codes
Et tu ne sauras rien
Tu portes le mystère
mieux que tes talons
C'est un très grand mystère
J'étais là, tu n'y es plus
Est-tu là?
Je suis parti
Et de retour, il est perdu
Branche ta radio, et tais-toi
C'est un très grand mystère
Que la fréquence en onde très basse
De l'amour à l'écoute
lumière intermittente de savoir refuge
C'est un très grand mystère
La course souterraine
rhizomes des singularités
entremêlement de chair poétique
Élancé d'inattendu nommé joie
C'est un très grand mystère
Le losangélus du soir gris bleu
plombé lourd sur les landes d'Islande
Et l'homme, suspendu
Entre, tien !
De la naissance à la nomination
Une forêt vierge
des mains graciles et tortueuses
habilitées aux cordes
et aveugles à la géographie, dit-elle
Laissé la rue Pareille
pour Sainte Catherine
La météo a viré à l'ouvert
A petit coup de Saint Véran
Fragile effroi
De l'amour et de la pratic'habileté
Des autrices disparus puis retrouvées
Libertines mangeant le savoir
Qui l'eut cru?
Je suis partie, les clefs sous le pot du chien
Ne reste pas dehors
arrose les plantes et regarde le hérisson
courir sous les feuillages
L'automne, dit-il
Non, me dit pas que c'est la méteo
Si, dit-il
Dans ces cas là
les soirées profondes
tel un Graves sans soulagement
Traversé villes villages et colline
Voie ferrée oubliée oeuvrant
vers le vignoble et le mas de La Salle
Les roses penseront à vous, amis
J'ai posé la soie bleue
Tu assoies ta voix chaude
Il la voie sévillante
Nous orage épaissi
Vous aimerez la paix
Ils garderont l'oubli
C'est un grand mystère
Les glaces Veneta
découpant l'ombre et la lumière
coiffées de gloire
lui, éperdu dans un voile vain
C'est un grand mystère
le paradis caché sous les pas des mères
et les petits courir devant
loin
C'est un grand mystère
que de la voir voûtée de lune
les pas aigres
la langue verte
Elle la vit prendre note sous la dictée
et avec application de la sentence
puis ployer et se mettre à genoux
Roni m'a appelé quinze fois
beuglant de ne rien faire pour lui
raccroché et rappelé
j'ai encore fouillé ma boîte à outil vide
C'est une boîte à outil
vidée de ses entrailles
Les idées sont rouillées
tout est dépareillé
Ignorance indécente et soumise
Outragée lassée et recluse
Un savoir neuf de guide chaud
Parti dans les tours
respire
Dans l'Atelier
soudures et copeaux de bois
De la térébenthine et de l'huile de lin
Des senteurs de pâte Arma
Le cambouis pourtant
Tu me dis alors
Triste, aigri, pas de bon commerce
source résurgente de bile noire
je te chasse et je t'écoute
parole de l'excès aux élans poétiques
né bleu
Construire des murs
A condition de reconstruire la ville
Oui
Première frontière entre vivants et morts
Nous ne trouvons pas
ce qui gît dans les textes perdus
repose, conversation
au frais des arbres
laisser sourdre le calme
Du côté de la Linière
parmi des paquets en lambeaux
de parcours comme fanion
sur le bord, entre ici, porte étroite
Et sa gueule dans le nu gris
Emboitée d'attente à l'envers du temps
Le surprend lui-même et l'interdit
Aussi rudement que les cerises mûres
Je vous trace la ligne, simplement vous marcherez entre les tirs de flèches et de kalash, vous raconterez les mots comme des matraques
En sortant du cinéma
un homme allongé sur la berge
avait fouillé les silures
se gavant de mensonges malodorants
et s'est éteint
Douleur du ventre ancien
paysage des racines
voici le pain, le vin et le sang
et la terre de l'oubli
Et de fait entre pensée et tissu
frôlant le Ciel et l'Eau, amie de l'incertain,
tu griffes tes mots
ceux que la musique va cueillir
Pas de sortie madame
c'est la rentrée ce jour
mais vous manquez de matière
et vos yeux sont recroquevillés
de colère mate