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Carnet de route d'un UPjiste - Un hiver indien – 28 – Bûcher funéraire au bord du fleuve sacré

LE BÛCHER FUNERAIRE

En face de Swarg Ashram une fumée s'élève : celle d'un bûcher funéraire autour duquel des hommes, assis en tailleur, viennent rendre un dernier hommage au défunt.
Après leur mort, les hindous sont incinérés. Mais pas tous. Les bébés, les femmes enceintes, les sadhus, les lépreux, les victimes de la petite vérole et des morsures de cobras n'ont pas le droit d'être brûlés. On les enveloppe dans un linceul et on les jette dans le fleuve avec une pierre.

En Inde, lorsque le décès est constaté, la toilette du mort est faite soigneusement, il est habillé comme pour un jour de fête. On l'entoure de nourriture qui représente les aliments destinés à entretenir ses forces pour accomplir le « grand voyage » ; puis, après nombreuses prières pour que l'âme puisse partir sereine, on conduit le mort au bûcher où son enveloppe physique va brûler.
La suite, je l'ai emprunté à l'écrivain Dhan-Gopal Mukerjii qui décrit dans son livre « Village hindou Ghond-le-chasseur» une cérémonie funéraire :

Les charretiers apportent des piles de bois et pendant ce temps le prêtre chante et répète :

« Sans naissance et sans mort – immuable est notre Âme.
Qui s'imagine qu'elle meurt ignore la vérité :
Comment mourait-elle, celle qui jamais ne condescendit à naître ?
Au-dessus du changement, au-dessus de la Mort,
L'Âme est contemporaine de Dieu,

Les charretiers empilent les bûches et forment une haute plate-forme ; lentement et doucement ils placent le mort. Ils le couvrent de bois de santal, surmonté de bois ordinaire.
Un des parents le plus proche, accompli en personne les rites funéraires. Il allume un tison et marche sept fois autour du bûcher, priant ainsi, selon les instructions du prêtre :

Akassastu niralamva
Vaya bhoota nirasraya

Te voici dans les sphères célestes !
Ni le vent, ni la Terre, aucun des mondes vivants
Ne sauraient te retenir.

Va, va, au royaume de l'éternelle Vie, d'où tu étais venu !
Les ancêtres de ta race,
Les Divins Anciens t'accueillent.
Revêts le manteau de la splendeur divine !
Dans les vallées semées d'étoiles, auprès des fleuves de lumière, va !
Demeure à jamais là, où tous désirs sont accomplis.

Le parent applique alors le tison au bûcher funèbre et l'allume. La flamme s'élève très haut, tandis que le vent emporte la fumée.
Vers le milieu du jour, là où brûlait un feu ne se trouve plus qu'une poignée de cendres. Le parent la recueille et va la disperser dans le cours du Gange.

Va, va, sur le courant rapide et purificateur,
A la maison de Dieu, où tout est Paix et éternelle Vie !

Dhan-Gopal Mukerjii

Les cendres, jetées au fleuve seront ainsi sanctifié par l'eau sacrée. Les cendres seront régénérantes pour l'eau de ce fleuve, autant que régénérée par elle.

Dans les années nonante, j'ai passé plusieurs semaines à Bénarès. Tout bon hindou rêve de se rendre dans cette ville au bord du Gange pour y mourir et y être incinéré. Il y a deux emplacements où l'on brûle les morts. Le plus connu est au Manikarnika Ghat où les touristes sont emmenés par petits groupes pour contempler depuis le balcon d'un temple les bûchers allumé. Tels des voyeurs, ils observent les crémations avec pour certains un air de dédain, pour d'autres soulagés car ils s'attendaient au pire, et pour un petit nombre, ravis d'avoir réussi à braver l'interdiction de photographier. Le fin du fin à cette époque, c'était le « Guide du Connard » qui décrivait dans son guide pour potache parisien boutonneux, « Si vous sentez une odeur de poulet rôti, c'est que vous êtes arrivé à Manikarnika Ghat ».
Ne voulant pas passer pour un voyeur et voulant respecter la paix des morts, j'évitais soigneusement cette endroit.
Tous les soirs, au coucher du soleil, j'allais à Dasaswamedh Ghat, boire un chai dans un petit Chaishop très sympathique et delà j'observais la foule qui se pressait sur les ghats. J'y rencontrais certains soirs, des infirmières suisses qui venaient boire un thé après leur travail dans un dispensaire qui aidait les pauvres indiens de la ville, financé par des fonds suisses. Un jour, une des infirmières vint me trouver et m'annonça que sa sœur, avec qui j'avais bu un chai la veille, était décédée durant la nuit. En accord avec ses parents et les assurances, il avait été décidé de l'incinérer à Bénarès plutôt que de rapatrié le corps. C'était d'ailleurs les désirs de la défunte. Sa sœur venait me demander si je voulais bien venir avec les autres infirmières conduire le corps sur le bûcher de crémation. Moi qui ne voulais pas passer pour un voyeur en allant observé les morts brûlés, voilà que j'allais participer directement à une crémation. Ce fut une expérience très forte que je n'oublierai jamais ; durant les trois heures que le corps se consume sur le bûcher, vous avez le temps de cogiter dans votre tête et de penser à la mort. Tout autour de nous, d'autres crémations se déroulaient. J'étais étonné de la sérénité qui se dégageait autour de ses morts et je ne pouvais éviter de faire la comparaison avec nos enterrements dont l'atmosphère est beaucoup plus lourde. Au bout de trois heures, quand la boîte crânienne éclate, c'est la fin du rituel. Tout est accompli !
Deux ans après, je rencontre un copain de Genève et au cours de la conversation, j'apprends qu'il se trouvait à côté du mari de l'infirmière que j'avais emmené sur le bûcher, quand on lui téléphona de l'Inde pour lui annoncer le décès de sa compagne.

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Carnet de route d'un UPjiste - Un hiver indien - 29 - Tea Time dans le demeure d'un sadhu.

TEA TIME & CHAR DHAM

Ce matin le temps est couvert, le vent du nord souffle légèrement, nous apportant un peu de fraîcheur venant des montagnes enneigés de l'Himalaya. Voulant boire un chai, je trouve la petite baraque à thé au bord du Gange, fermé. Je décide d'aller me promener sur la plage bordant le fleuve. Passant devant un petit temple dédié à Hanuman, le dieu singe, le disciple d'un sadhu m'appelle et me propose de venir boire un chai avec son maître qui était en train de prendre son repas dans une pièce assez sombre qui lui sert de cuisine, de salle à manger et de chambre à coucher.
Le sadhu m'invite à m'asseoir et demande à son aide me préparer un thé au lait épicé. Pendant qu'il mange, il ne parle pas, alors je l'observe. Le repas se fait sans cuillère ni fourchette, il n'utilise que sa main droite pour se saisir de ses aliments. La plupart des indiens utilisent la main droite, et elle seulement pour manger. La main gauche est réservée à la toilette, et en particulier à la toilette intime. On suppose que cet usage est d'origine musulmane : la main droite est celle qui tourne les pages du Coran et qui ne doit pas être souillée.
Me voyant observer les murs de sa chambre, il m'explique qu'au début de l'été, lorsque le Gange à augmenter de cinq mètre, l'eau a envahi sa pièce et est montée jusqu'au plafond, emportant toutes ses affaires. Lui se trouvait à Gangotri, non loin des sources du Gange, où il réside l'été, et quand arrive l'hiver, à la mi-novembre, il redescend à Rishikesh.
Gangotri est un lieu très connu en Inde car il fait partit du pèlerinage au Char Dham, quatre temples dispersés au pied de l'Himalaya où beaucoup d'ascètes hindous vont vivre sur ces endroits sacrés.

Si la religion est l'opium du peuple, alors l'Inde peut-être baptisé « le pays au milliard d'opiomanes ». Cette nation possède d'avantage de lieux de culte que d'établissements scolaires, universitaires et médicaux. La plupart des grands lieux sacrés sont établis au bord d'un fleuve, quand ce n'est pas le fleuve lui-même, de la source à l'embouchure, qui paraît marqué d'une protection surhumaine. L'Inde préfère le fleuve à la mer. Elle voit dans l'écoulement de l'eau, porteuse de fertilité comme de menace, une réserve de sentiments et de symbole inépuisable. La mer ne dit pas grand-chose aux indiens. Ils ne l'ont jamais célébrée, ni conquise. Elle est plus un obstacle qu'une amie.
Dans l'Inde, on demande aux hommes et aux femmes d'être pleinement conscient, dans leur corps et dans leur âme, de leur étroite parenté avec tout ce qui les entoure ; on leur apprend à saluer le soleil levant, l'eau des ruisseaux, la terre fertile, comme des manifestations de vérité vivante qui embrase aussi l'homme. On leur demande de se mettre en harmonie avec cet Univers dont ils font partie.

Les hindous fervents effectuent le très long pèlerinage au Char Dham, quatre anciens temples marquant les sources spirituelles des quatre fleuves sacrés de l'hindouisme : la Yamuna (Yamunotri), le Gange (Gangotri), la Mandakini (Kedarnath) et l'Alaknanda (Badrinath).
La Yamuna, second fleuve sacré de l'Inde, provient d'un lac gelé aux pieds des glaciers du Kalinda Parvat, à 4421 m. d'altitude, 1 km au-delà du temple. Devant le sanctuaire jaillissent des sources chaudes autorisées à la baignade (bassins séparés pour les hommes et les femmes) et d'autres où le pèlerins font cuire des pommes de terre et du riz qu'il offre au prassad.(Nourriture offerte à un maître ou à un dieu et redistribuée aux assistants).
Le Gange qui prend sa source à Gaumukh (gueule de vache) où des dévots et des courageux se baignent dans ces eaux glacées sorties tout droit des glaciers. À côté se dresse le rocher sur lequel Shiva aurait vu le Ganga (Gange) couler entre ses cheveux emmêlés. Le temple se trouve à une quinzaine de kilomètre en aval de la source, à Gangotri. Dans un cadre magnifique à 3042 m d'altitude, le temple fut édifé par le commandant gurkha Amar Singh Thapa au 18ème siècle.
Kedarnath est révéré comme source de la Mandakini, mais son temple est avant tout dédié à la bosse de Shiva (qui avait pris la forme d'un taureau) laissa derrière lui lorsqu'il plongea dans le sol pour échapper aux Pandava. La véritable source de la Mandakini se trouve à 12 km en amont de Kedarnath.
Le temple fut érigé au 8ème siècle par le gourou Shankara, inhumé derrière le sanctuaire. 100'000 pèlerins envahissent chaque année le village laissant derrière eux pas mal de détritus. Le site est placé sous de si bons auspices que certains se jetaient autrefois du haut de la falaise derrière le temple dans l'espoir d'accéder instantanément au moksha.(le salut, la délivrance du cycle incessant des réincarnations).
Et le dernier de ce long pèlerinage est Badrinath, source de l'Alaknanda, consacré à Vishnu, est le plus populaire des temples du Char Dham. Il bénéficie d'un cadre exceptionnel à l'ombre du Nilkhanta couronné de neige. Il fut fondé au 8ème siècle également par le gourou Shankara, mais l'édifice actuel au couleur vive est beaucoup plus récent.
Ces quatre lieux drainent des centaines de pèlerins pendant la saison du yatra (pèlerinage), d'avril en novembre. Les dates exactes d'ouverture des sanctuaires sont annoncées chaque année par les prêtres locaux.

Trois fois j'ai voulu me rendre à la source du Gange à Gangotri. Trois fois j'en ai été empêché ! La première fois par un tremblement de terre dont j'ai ressenti les secousses à Dharamsala, à 400 km de l'épicentre. La deuxième fois, des émeutes dans le nord de l'Inde empêchaient les bus de circuler et donc de pouvoir se déplacer. La dernière fois je suis arrivé à Gangotri à la mi-octobre et l'on venait de fermer le chemin de Gaumukh, car la neige était tombée en avance. De nombreux touristes avaient été pris au piège et l'armée avait dû intervenir pour rapatrier les gens qui étaient bloqués. Certains touristes, notamment des russes, avaient outrepassé leurs permissions qui étaient valables jusqu'à Gaumukh et l'armée dû utiliser des hélicoptères pour aller les rechercher. S'ensuivit ensuite en Inde une grosse polémique pour savoir qui devait payer dans ce genre d'intervention, est-ce l'armée ou les touristes imprudents. Résultat, on interdit aux étrangers de se rendre à la source du Gange et je l'ignorais car l'interdiction datait de 10 jours en arrière. Je ne désespère pas d'entreprendre une autre année ce pèlerinage dans une quatrième tentative !

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Carnet de route d'un UPjiste - Un hiver indien - 30 - Vache sacrée et sacrés déchets

VACHE QUI RIT, VACHE QUI PLEURE

La vache a beau être sacrée en Inde, elle est moins bien lotie que la vache Milka, déesse des chocolateries Suchard.
Adorez les vaches sacrées ? Pas pour tout le monde. Selon un article du journal « The Times of India », de plus en plus de bovins sont kidnappés pour finir en bifteck dans les assiettes d'indiens de moins en moins religieux. New Dehli compte environs 40 000 vaches « sacrées », baptisées gao mata – vaches mères – car leur lait nourrit toutes les créatures. Ces ruminants déambulent librement dans la ville sans se soucier le moins du monde de la circulation chaotique. Des milliers de vaches ont été enlevées durant la nuit, par des malfaiteurs qui les revendent à des abattoirs illégaux. Ces gangs ne font pas de quartier. Au volant de véhicules boostés, ils n'hésitent pas à charger les voitures de police. Ces kidnappings reflètent le nouveau visage et le profond changement de la société indienne.

Les Hindous considèrent la vache avec le plus grand respect, lui reconnaissant un incontestable caractère sacré ! Pour le croyant, tuer une vache est aussi grave que le meurtre d'un brahmane, car Brahman (représentant de la puissance créatrice divine au sein de la trinité hindoue composée de Brahma, Vishnou et Shiva) a créé l'un et l'un et l'autre le même jour. Mais attention, la bouche de l'honorable ruminant n'est pas sacrée !
Lors d'une querelle entre Brahma et Shiva, la vache appelée comme témoin, mentit en faveur du premier. Pour la punir, Shiva, furieux décréta sa bouche impure. Sa bouse et son urine sont bien sur sacrées. Il arrive que des dévots, les mains en coupe, recueillent le liquide encore brûlant et le boivent d'un trait. Mais la médecine traditionnelle indienne ne préconise-t-elle pas justement l'absorption quotidienne d'un verre d'urine. Un autre breuvage purifie aussi l'âme et le corps : un mélange de lait, petit-lait, beurre clarifié, urine et bouse.

En parlant de bouse, il m'est arrivé une aventure il y a bien longtemps à Bénarès. Un jour, et se fut le seul, je décide comme beaucoup d'Indiens de marcher pieds nus dans les ruelles étroites de la vieille ville. Alors que je me promenais tranquillement, je sentis soudain une bizarrerie ! Mes pieds avaient marchés dans quelque chose de chaud et de moelleux. Je regarde et constate que je venais de mettre un pied en plein milieu d'une bouse de vache toute fraîche. Un sikh, les bras croisés, qui avait assisté à la scène me regarde et me dit le plus sérieusement possible : Lucky Man ! Sur le moment je n'ai pas tout de suite compris qu'est-ce qu'il avait voulu dire par « homme chanceux ». Et c'est plus tard que j'appris que marcher dans une bouse de vache par inadvertance portait chance ! Si un jour vous marchez dans un pâturage et que vous marchez sur une bouse de vache, au lieu de pester contre ces pauvres vaches suisses, allez vite jouer à la loterie à numéro.

En Inde, nourrir une vache constitue une bonne action, les soigner une meilleure encore : certains riches fidèles construisent même à leur intention hôpitaux et maison de repos. En plus du lait, les vaches donnent aux Indiens une autre richesse ; elles fournissent aussi des millions de tonnes de bouses, un gisement précieux sans cesse renouvelé que les Indiens pétrissent avec un peu de paille pour en faire des galettes servant de combustible ménager.

« En vérité, la vache représente la Mère de l'univers et elle est un idéal pour tous ceux qui sont doux, purs, désintéressés et innocents. C'est la vache qui donne le lait dont l'homme tire la crème, le beurre et le ghî. Elle est la mère des taureaux qui tirent la charrue dans les champs pour la nourriture de l'homme. Ses bouses elles-mêmes sont très utiles comme combustibles ; en Kathiawar, où il n'y a ni arbres ni forêts, il n'y a pas d'autre combustible que les pains de bouse de vache. Et, après sa mort naturelle, sa peau et ses os servent à faire des quantités de choses. Ô mère ! En vérité tu es vraiment Kâmadhenu (vache mythique qui exauce tous les désirs de celui qui la possède) ! »
Swami Ramdas

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Carnet de route d'un UPjiste - Un hiver indien – 31 - Babu Das Babaji Maharaj prépare des chapatis, pains indiens sans levain.

SE NOURRIR EN INDE

À Laxman Jhula, où je loge, il y a beaucoup de restaurant qui proposent des cuisines adaptées aux touristes qui proviennent de différents pays de notre planète. On y trouve de la cuisine italienne, française, israélienne, américaine, mexicaine, chinoise, népalaise, et pratiquement toutes les « boulangeries » font des spécialités allemandes (German bakery). Beaucoup de ces restaurants sont tenus par des népalais qui sont d'excellents cuisiniers et qui savent très bien imiter ces cuisines du monde. Si certains plats sont excellents, par contre d'autres sont une contrefaçon qui ne porte que le nom ; la pizza par exemple, dont la pâte est bien loin d'égaler son modèle italien. Pour certains touristes qui ne supportent pas la cuisine indienne épicée, c'est rassurant de pouvoir retrouver une cuisine « continental food » ; mais avec le risque d'attraper une gastro-entérite et de passer la moitié de ses vacances sur la cuvette de ses toilettes, du fait que les aliments ne sont pas toujours bien conservés et l'hygiène plus que douteuse, ce qui peut être gênant pour ceux qui pratique le yoga et qui, en plein exercice, on envie de lâcher une flatulence, serrant les fesses, alors que leur gourou leur demande de s'épanouir comme une fleur de lotus au lever du soleil.
Dès les années 1940, le restaurant a fait son apparition en Inde. Pour les migrants ou les célibataires au pouvoir d'achat peu élevé, il répond encore bien souvent à la stricte nécessité de remplir l'estomac.

L'apparition de fast-foods américains depuis une quinzaine d'années dans les grandes villes indiennes marque une profonde révolution dans les pratiques alimentaires. Cette modernité est en train de remettre en cause la symbolique rituelle de la nourriture, élément essentiel du rapport des hindous à leur univers et du système des castes.
Dans l'hindouisme, la préparation et l'absorption de nourriture font l'objet d'un grand nombre de règles et de prescriptions. Dans les textes sacrés, tels les Upanishad, la nourriture est généralement perçue à l'égal de Brahma qui symbolise le principe de la création de l'Univers. La nourriture est Brahma car elle est ce qui circule dans l'Univers à travers les corps, qui, fait de chair et d'os, deviendront nourriture à leur tour.
Dans ce monde organique, la nourriture est sensible aux conditions dans lesquelles elle a été préparée. Une fois ingérée, elle peut, selon les cas, transmettre pureté ou impureté au mangeur et déterminer ainsi son statut rituel. Les risques de pollution concernent davantage les individus de haut statut, notamment les brahmanes, qui se doivent de préserver leur pureté rituelle, tandis que ceux issus de la basse caste, considérés par définition comme impurs, sont moins vulnérables. Dans son acception hindoue, la nourriture représente ainsi une donnée essentielle dans le fonctionnement du système des castes, notamment fondé sur le principe idéologique du pur et de l'impur.
Un cuisinier de la caste inférieur suffit à polluer la nourriture et à remettre en cause le statut rituel du mangeur. De même, l'acte de manger est sérieux, voire dangereux, il est conseillé de se laver et de se changer avant de prendre son repas, qui est offert au préalable aux divinités domestiques. Il est aussi recommandé de manger seul, sinon avec une personne de caste semblable : le temps du repas n'est pas associé à un moment de convivialité, contrairement à ce qu'il est dans la culture occidentale.
Il y a quelques décennies encore, le non-respect des règles de pureté pouvait avoir de graves conséquences.

L'Inde est un marché de consommation de passer 1 milliards d'individu, et qui dit marché de consommation dit aussi : possibilité pour les grands trusts de s'en foutre pleins les poches ! Et dans ce cas-là, la pieuvre tentaculaire suisse de l'alimentaire, Nestlé, à très bien compris que l'Inde était un marché plus que florissant. En Inde, Nestlé est présente depuis 1962 et cette multinationale a mis dix ans à comprendre le marché de masse indien. Elle n'avait peut-être pas méditée la réflexion de Rudyard Kipling qui disait : « Ci-gît un fou qui avait essayé d'obliger l'Orient à se hâter. »
Dans les années 2000, Kentucky Fried Chicken et autres Pizza Hut essayent de convaincre les indiens à leurs nouvelles cuisines. Mais cette évolution a du mal à entrer dans les foyers, notamment lorsque les industriels occidentaux prétendent remplacer les repas traditionnels indiens par des repas étrangers.
Nestlé, l'une des premières à comprendre que pour pénétrer le marché indien, il lui fallait proposer des snacks et autres petits en-cas rapides, avait lancé en 1983 des nouilles instantanées Maggi. Son concurrent direct, le géant anglo-hollandais Unilever, avait essayé à la même époque de convaincre les Indiens de manger des pâtes en plat principal comme en Europe. Unilever échoua, alors que Nestlé triomphe en présentant ses nouilles comme un snack à déguster entre les repas et en mettant en scène, dans sa publicité, des enfants jouant à porter les nouilles à la bouche avec leurs mains (la plupart des Indiens mangent avec leurs mains).
Nestlé sert aujourd'hui d'exemple aux autres entreprises alimentaires, limant ses marges, donnant une saveur local à ses produits... et une certaine bonne conscience aux mères de familles, qui contrôle la moitié du budget du ménage.

Aujourd'hui, la cuisine indienne retrouve ses racines, la tradition revient au goût du jour et les chefs puisent dans le patrimoine régional pour faire évoluer les cartes. La cuisine indienne était considérée comme ringarde, mais c'est en train de changer.

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Carnet de route d'un UPjiste - Un hiver indien - 32 - Maman langur et son bébé, singe à face noire et à longue queue

LE REGNE ANIMAL

Je ne me lasse pas d'observer les animaux qui vivent avec les humains aux abords du Gange. Trois groupes cohabitent ensemble est vivent avec des codes bien précis. Il y a d'abord les vaches aux yeux doux, pacifiques, qui déambulent tranquillement aux alentours des temples et qui appartiennent à des ashrams qui les nourrissent et les vénèrent en temps qu'animaux sacrés. Les chiens errants, qui n'ont pas de maîtres et qui vivent en bande, qui ont un chef auquel ils se soumettent. Chaque bande à un territoire précis, qu'ils défendent et qui peut parfois se transformer en une lutte à mort si un chien d'une autre bande essayerait de s'en emparer ou alors de draguer les chiennes du clan. La dernière catégorie, ce sont les singes, les langurs à gueule noir et longue queue et les macaques rhésus à face et derrière rouge. Leurs comportements entre eux me captivent, car je trouve qu'ils sont presque plus humains que certains bipèdes à grande gueule qui se considèrent comme civilisés et qui se croient supérieurs aux lois de la Nature.

Les animaux respectent la nature et en observant leur comportement on peut même dire qu'ils lui rendent hommage. L'adoration du soleil levant et du soleil couchant est un fait commun chez les oiseaux et autres animaux. Le soleil est leur Dieu. Aussi, dès que va paraître le Maître du Jour, les aigles se mettent à tournoyer dans le ciel de l'Orient ; les singes s'immobilisent, silencieux au sommet des arbres ; les écureuils eux-mêmes interrompent leur éternelle chasse aux noix et restent tout tranquille sur leur branche jusqu'à ce que la venue de la lumière soit chose accomplie. Ils observent de la même façon le coucher du soleil. Le sentiment religieux est aussi nécessaire à l'homme qu'à ses frères cadets les animaux, ces âmes privées de la parole, mais dont le silence est plus éloquent que les discours humains.

Les hommes ont beaucoup appris des animaux, observant leur comportement, en constatant combien ceux-ci étaient proches des arbres, des végétaux et des éléments. Les animaux s'éloignent des zones menacées souvent bien avant que le danger n'apparaisse. Ils pressentent aussi les changements climatiques bien avant qu'ils ne deviennent visibles dans le ciel. Ces constatations permettaient à l'homme d'acquérir dans une certaine mesure les facultés de l'animal et d'élargir ainsi son propre champ de conscience. Il accueillait beaucoup d'informations sur les plantes médicinales en observant les animaux soigner leurs blessures ou leurs maladies avec certaines herbes qui s'avéraient tout aussi efficaces chez l'être humain.

« Si un homme essaie de s'élever et de se distinguer en bousculant et en piétinant les autres, s'il essaie de parvenir à un succès dans lequel il s'enorgueillit d'être plus que quiconque, il s'aliène cet Esprit. C'est pourquoi les Upanishads désignent ceux qui sont parvenus au but de la vie humaine comme « paisibles » et « un avec Dieu », entendant par là qu'ils sont en parfaite harmonie avec l'homme et la nature, et par conséquence dans une union avec Dieu que rien ne peut troubler. »
Rabindranâth Tagore

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Carnet de route d'un UPjiste - Un hiver indien - 33 - Au coin d'un temple !

REFLEXIONS METAPHYSIQUES

Notre Esprit ne nous laisse jamais tranquille ! Il profite de ces rares moments de calme que vous vivez loin de chez vous, pour vous harcelez de questions.
Quand nous vivons au quotidien dans cet univers matérialiste où nous voyons des millions de personnes stressées qui foncent au travail, le regard tourmenté, téléphone portable à l'oreille, porte-document à la main, aiguillonnées par l'appât du gain, pensez-vous que dans ce monde-là on ait le temps de se poser des questions ? Est-ce qu'on se demande si à moyen terme le changement climatique finira par avoir des conséquences irréversibles sur les pizzas 4 saisons ? Dans un esprit troublé la connaissance ne peut fleurir ! L'obsession de notre système de consommation nous a conduits à l'abrutissement et à l'aveuglement dans cette centrifugeuse où nous vivons, nous empêchant de nous interroger sur les véritables questions existentielles fondamentales auxquelles chaque être humain devrait s'interroger.
Nous vivons à une époque où nous avons plus de connaissance mais moins de jugement ! Nous avons plus de liberté mais moins de joie ! Nous avons des hôpitaux ultra-modernes, plus de médicament, des assurances maladies mais moins de santé ! Nous avons de la nourriture à profusion mais nous nous nourrissons mal ! Nous avons conquis l'espace sidéral mais nous ne sommes pas fichus de conquérir notre espace intérieur !

Nous fonçons tout droit dans le mur du chaos mais ça nous est égal ! Dès que nous nous extirpons de ce monde fallacieux et que nous trouvons un peu de paix et de sérénité, alors votre Esprit en profite pour vous rappeler quelques lois de Mère-Nature qui ont été instaurés depuis la nuit de temps pour aider les hommes et les femmes à traverser ces vies terrestres. C'est alors que l'on comprend mieux cette phrase de Jésus, inconnu en Occident, gravée en caractères arabes sur un mur antique, qu'on a découvert en 1900 dans les ruines de la cité indienne de Fatehpur Sikri, construite par le sage empereur mogol indien Akbar le Grand, qui disait :

Jésus (que la paix soit avec lui) a dit :
« La vie est un pont. Traverse-le, mais ne t'y fixe pas ! »

Dans l'Evangile apocryphe de Thomas, on retrouve une parole de Jésus exprimée brièvement mais similaire dans le sens à celle de Fatehpur Sikri :

« Soyez passant »

Dans notre vie terrestre, face à l'Infini, nous sommes comme des passagers d'un bref voyage. Dans notre ignorance, nous avons oublié que nous sommes nés sur cette terre pour être en fin de compte des passants et non des gagnants. On n'est pas né pour rechercher la richesse et la puissance, car au point de vue spirituel, ses succès-là sont pour l'homme ses plus grands échecs. Le jour où survient l'heure fatidique de son départ de ce monde pour le « Grand Voyage » il est trop tard pour se poser des questions, et tout l'argent amassé dans cette vie n'aura servi qu'à nous perdre !

« Ã’ toi qui temporises et ne penses pas à la venue de la mort,
Te consacrant aux choses inutiles de la vie,
Imprévoyant es-tu, toi qui gaspilles ta plus grande opportunité.
Quelle erreur auras-tu commise si maintenant tu reviens (de la vie) les mains vides.
Puisque tu reconnais le Saint Dharma comme ta seule nécessité,
Ne vas-tu pas, même à présent, te vouer à sa pratique ? »
Extrait du Livre des Morts Tibétains

La plupart des êtres humains demeurent passifs, ne voulant pas se poser de questions, attendant quelque chose, mais ne savant même pas quoi, ils attendent qu'un miracle se produise en leur faveur, ils prient Dieu pour qu'Il vient à leur aide, mais quand ils nagent dans le « bonheur » ils oublient de penser à Lui. Si un homme n'a pas de but réel dans sa vie, de but qui soit supérieur à ceux que le monde connaît ordinairement, son existence ne peut, d'une manière qui le dépasse, qu'aller à la dérive. Il est pareil à un oiseau sans ailes ou un bateau sans gouvernail.

Quand on commence à recevoir des réponses à certaines questions que l'on se pose sur le but de notre existence, on découvre alors qu'une autre vie est possible, qu'un autre état d'être est possible et petit à petit la conscience se libère des fantômes du passé et sur la base de cette nouvelle compréhension on peut alors entrevoir le Chemin de Libération qui nous mènera vers Royaumes des Cieux comme nous l'a enseigné le Christ. Mais attention cette Voie de Libération ne s'acquiert pas dans une pochette surprise, le chemin qui conduit à toute vérité est parsemé d'épines........ à nous de contourner ces obstacles !

« Large, en effet, et spacieux est le chemin qui mène à la perdition, et il est beaucoup qui s'y engagent ; mais étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la Vie, et il en est peu qui le trouvent » (Mat. 6 :13-14)

Au fait, mon Esprit m'a harcelez de questions sur des réflexions métaphysiques ? Bizarre je ne m'en souviens plus.... J'ai déjà tout oublié. Bon, c'est l'heure d'aller manger.......

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Carnet de route d'un UPjiste - Un hiver indien - 34 – Vu d'un couché de soleil de ma terrasse

DIEU A-T-IL DES DOIGTS ?

Il y a des matins, après une bonne méditation, vous prend l'envie de lire. Alors vous choisissez au hasard un bouquin qui vous tombe sous la main. Et vous vous dites, tiens aujourd'hui je vais lire le Deutéronome ! Pourquoi pas ? C'est peut-être plus intéressant que de lire dans Le Matin les commentaires du chef de la police neuchâteloise, Olivier Guéniat, qui vous explique qu'aujourd'hui nous vivons dans un monde où la pizza arrive plus vite que la police. À force de vivre à proximité du Gange on devient un peu mystique.
Or donc je commence la lecture sur le fameux épisode de la traversée du désert par les Hébreux au moment où Moïse monta sur la montagne du Sinaï pour s'isoler quarante jours et quarante nuit sans boire ni manger.

Moïse, muni d'une bonne paire de Tricouni, d'un Alpenstock, d'un sac à dos avec un peu de manne descendu du ciel et d'un bon sac de couchage « Mammut », décide de gravir le Mont Sinaï pour aller s'isoler. En effet il a besoin de repos car depuis quarante ans il tourne en rond dans le désert avec sa tribu qui n'arrête pas de se plaindre : « On veut rentrer chez nous, on veut rentrez chez nous, tu nous avais promis la terre promise, elle est où ta terre ? » Moïse arrive donc après une longue marche au sommet de la montagne, et là, croyant trouver un coin paisible pour boire un petit Génépi, constate que « là-haut sur la montagne » c'est le boucan ! Il reçoit les commandements de l'Eternel au milieu des coups de tonnerre, du son de la trompette, le tout entourés des flammes de la montagne fumante.

« et l'Eternel me donna deux tables de pierre écrites du doigt de Dieu » (Deutéronome 9 :10)

Là j'arrête ma lecture car soudain me vient à l'esprit une réflexion de Nicolas Bouvier dans son livre « Histoire d'une image » (que Moïse n'a pas lu) aux Editions Zoé 2001 (à ne pas confondre avec les Editions Noé - 2001 av. J.-C.), qui se posait en quelques mots une question fondamentale à laquelle nous devrions tous méditer :

DIEU A-T-IL DES DOIGTS ?

Très bonne interrogation de Nicolas Bouvier qui nous porte à réfléchir sur le « qui est Dieu » qu'aujourd'hui encore divise une grande partie de l'Humanité. Dieu a-t-Il des doigts ou n'a-t-Il pas de doigts ? Je citerai St Augustin, car quand on veut paraître intelligent dans ce genre de débat on cite toujours St Augustin et non pas Seleucus, celui qui écrivit l'Evangile de Matthieu par exemple, qui fait vraiment ringard de nos jours, qui est réservé pour les masses populaires, donc ignorantes, qui ne passent pas leur vie dans les bibliothèques universitaires à se masturber l'esprit, prêt à bondir sur l'hérétique qui oserait contredire leurs théories pédantes, pompeuses et pontifiantes. Donc St Augustin nous dit :

« Quand tu penses à Dieu, tout ce qui peut se présenter à toi en forme corporelle, chasse-le, expulse-le, répudie-le, fuis-le ».

Pour St Augustin il est clair que Dieu n'a pas de doigts ! Peu de temps après que Jésus ait quitté ce monde pour des cieux plus cléments, deux courants du Christianisme se sont affrontés sur cette question de la Divinité. Les chrétiens issus de la mouvance gnostique, basé pour la plus part en Egypte et en Syrie qui pour eux « Dieu n'avait pas de doigt » et les chrétiens, juifs d'origine, qui ont adopté le Dieu anthropomorphe de l'Ancien Testament et qui pour eux « Dieu avait des doigts ». Résultat, les disciples du « avec des doigts » l'emporteront, condamnant et pourchassant les chrétiens gnostiques, partisans du « sans des doigts », les éliminant dans le sang, brûlant leurs écrits et par là même, obscurcissant le message d'Amour et de Sagesse que Jésus était venu nous délivrer.

« Lorsque l'Eternel eut achevé de parler à Moïse sur le Mont Sinaï, il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierre, écrite du doigt de Dieu. » (Exode 31 :18)

Après tout ce vacarme, Moïse redescend de la montagne avec les commandements et découvre avec horreur son peuple d'élu prosterné devant un veau d'or. Prit de colère, il brise les tables de la Loi. À peine venait-il de recevoir les commandements que déjà son peuple transgressait les Lois du Seigneur Dieu qui disaient (avec une voix caverneuse) : « Tu ne feras aucune image sculpté, tu ne te prosterneras pas devant ces dieux. » Fou de rage devant se spectacle d'idolâtrie, que va faire Moïse ? Il va tout simplement massacrer 3000 hommes nous dit la Bible pour les punir d'avoir transgressé la Loi, oubliant certainement le commandement « Tu ne tueras points ». La conscience tranquille après ce pieux carnage, Moïse reprend son Alpenstock et remonte sur le Sinaï pour recevoir à nouveau les tables de la Loi.

On veut nous faire gober que le Pentateuque fut écrit par Moïse, et néanmoins il contient le récit de sa mort. Mais bon, on est plus à une contradiction près. On nous demande de croire aveuglément à un Dieu qui a du sang sur les doigts et qui lui-même ne respecte pas ses propres commandements et qui aujourd'hui par l'intermédiaire de ces diacres en robes affriolantes (mettent-ils des slips ou ne mettent-ils pas de slip ?) bénissent les canons qui vont massacrer des enfants de Dieu. Combien d'hommes et de femmes sont-ils morts au nom de ce Dieu « Amour ».

En novembre 2007, George W. Bush est persuadé que Dieu lui a dit d'aller faire la guerre en Afghanistan et en Irak, déclare le ministère palestinien de l'Information Nabil Chaath dans un entretien rendu public hier par la BBC.
M. Chaath évoque sa première rencontre avec le président américain en juin 2003 alors qu'il était accompagné par le premier ministre palestinien Mahmoud Abbas. Selon lui, M. Bush a déclaré avoir reçu une « Mission de Dieu ». « Dieu m'a dit : George, va combattre ces terroristes en Afghanistan, et je l'ai fait », rapporte Chaath. « Et puis Dieu m'a dit, George va mettre fin à la tyrannie en Irak, et je l'ai fait. »
« Et aujourd'hui, à nouveau, je sens les paroles de Dieu qui viennent à moi : va donner leur Etat aux Palestiniens, leur sécurité aux Israéliens et la paix au Proche-Orient. Et mon Dieu je vais le faire. »
De son côté, Mahmoud Abbas, actuel président de l'Autorité palestinienne, a précisé que lors de la même réunion M. Bush lui a déclaré : « J'ai une obligation morale et religieuse. Donc je vous donnerai un Etat palestinien. »
Dieu, l'ami de Georges, quelle référence !

Dans l'Egypte ancienne, bien avant l'apparition de Moïse, on avait déjà une idée de la conception de Dieu ! Dans un discours entre Hermès et Thot, le premier dit :

« Il est impossible que la pensée puisse avoir une conception correcte de Dieu... On ne peut décrire au moyen d'organes matériels ce qui est immatériel et éternel... L'un est une perception de l'esprit et l'autre une réalité. Ce qui est perçu par nos sens peut s'exprimer en paroles ; mais ce qui n'a pas de corps, ce qui est invisible, immatériel et sans forme ne peut être saisi au moyen de nos sens ordinaires. C'est ainsi que je comprends O Thot, que Dieu est ineffable.»

Donc pour les Egyptiens, à l'époque des pharaons, Dieu n'avait pas de doigts !

Dans les archives du Vatican, se trouvent des écrits que l'Eglise nous cache parce compromettants pour sa pieuse Institution qui nous révèlent un Dieu qui n'est pas conforme à son dogme. C'est un extrait de l'Evangile Essénien, traduit par le chercheur Edmond Bordeaux-Szekely dans les années 1900, qui a pour titre : « La Vision d'Enoch, la plus ancienne Révélation ». Ecrit dans la langue de Jésus, l'araméen, la « Vision d'Enoch » est un véritable hymne d'Amour et de beauté dédié à l'Homme et à la Nature, qui dans sa pureté, nous révèle le Tout. (Attention je suis en train de m'envoler)


DIEU PARLE À L'HOMME

Je te parle
Sois en paix
Sache
Que je suis dieu


Je t'ai parlé
Quand tu es né
Je t'ai parlé
A ton premier regard
Je t'ai parlé
A ton premier mot
Je t'ai parlé
A ta première pensée
Je t'ai parlé
A ton premier amour
Je t'ai parlé
A ton premier chant

Je te parle
Par l'herbe des prés
Je te parle
Par les arbres des forêts
Je te parle
Par les vallées et les collines
Je te parle
Par les montagnes sacrées
Je te parle
Par la pluie et la neige
Je te parle
Par les vagues et la mer
Je te parle
Par la rosée du matin
Je te parle
Par la paix du soir
Je te parle
Par la splendeur du soleil
Je te parle
Par l'orage et les nuages
Je te parle
Par le tonnerre et la foudre
Je te parle
Par le mystérieux arc-en-ciel


Je te parlerai
Quand tu seras seul
Je te parlerai
Par la Sagesse des Anciens
Je te parlerai
A la fin des temps
Je te parlerai
Quand tu auras vu mes anges
Je te parlerai
Tout au long de l'éternité


Je te parle
Sois en paix
Sache
Que je suis Dieu

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New York: résidu du Superbowl XLVIII au Hilton sur la 42ème

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New York: les lions de la Public Library sous la neige

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New York: pour les amateurs de "Person of Interest". La librairie de Finch se trouve au coin nord-ouest de Lexington et 30ème et elle est occupée par des magasins de mode.

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New York: pigeons sur Maddison

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Chicago: ma première nuit dans cette ville. Vue depuis le bar au sommet de la Hancock Tower.

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Chicago: magasin photo de légende

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Chicago: Calder's Flamingo

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Coucou Josée

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En route pour la forêt

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Quelqu'un est passé par ici

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Inspiré du capteur de rêves des autochtones voici "l'harmonisateur" de clochers. Son but, favoriser un échange positif entre les différentes municipalités de la MRC Abitibi.

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Vivement la maison !

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Oupssssssss !

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Genève

Sacré défi que de parler sans éclater de rire des banques centrales en direct à la télé avec un présentateur "pas présentable" selon les dires d'une téléspectatrice que l'accoutrement de ce présentateur était voulu pour parler du "Vintage"

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Genève 14:30

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Genève 22:12

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Ischgl (Autriche)

Lui demander comment on dit Ischgl en verlan

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Samnaun (Grisons)

Samnaun, appelée en romanche Samignun, est une commune suisse du canton des Grisons, située dans le district d'Inn. Linguistiquement, elle présente, du fait de sa proximité avec le Tyrol, la spécificité d'être la seule commune germanophone de la Suisse à user traditionnellement d'un parler bavarois.

Zone franche depuis 1892, le village compte 86 magasins hors taxe pour 800 habitants

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Landeck-Zams (Autriche)

Cambiare la realtà ? Facile. Il suffit de la photographier

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Genève

Changer la réalité, facile.

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Genève - 11h22 - Etre de l'autre côté et avoir le plaisir de jouer la cliente.

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Genève - 16h47 !

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Genève - 13h35 - Je lui dit de se tenir normal ... Et voilà !

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L'orangerie, Genève - 22h20 - Franck et Claudie, vous accueils dans une ambiance de folie, au rythme des morceaux funky des années 80, que du bonheur.

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Genève - 11h38.

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À L'r du temps, Genève - 14h51 - Gael.

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Palais des nations, Genève - 11h38. Citoyens du monde ...

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sad sad story

aujourd'hui j'ai appris que ma grand mère était décédée.

Elle va me manquer avec ses "ma petite chérie" et ses éclats de rire.

Je suis allée regarder la mer avaler un soleil rouge, pour me consoler.

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carry on, carriot !

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audition

Avec Chandra, nous avons commencé un nouveau projet de pièce.
Eleven, 11 acteurs, 11 ateliers.
Onze mois de travail.

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Karuna, la tristesse

je ne comprends toujours pas pourquoi certaines images se chargent de côté. A l'heure des tablettes... je vous invite à tourner votre tablette, pour visualiser ce beau visage de tristesse.

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la maison de barbie

on ne s'en lasse jamais

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Ancône (Drôme)

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Chassieu ( Rhône)

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Saint Martin sur Lavezon

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La Bastide (Ardèche)

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La Bastide (Ardèche)

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Taulignan (Drôme)

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Cruas (Ardèche)

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Musée du village roumain

Église traditionnelle orthodoxe en bois dans le Musée du Village Roumain, Bucarest

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chaise de barbier

Bucarest, Roumanie, photo, Lucian Muntean, chaise, barbier, hiver, glace

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Porte traditionnel roumanie

Porte en bois sculpté traditionnel dans le Musée du Village Roumain, Bucarest, Roumanie

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journée d'hiver

Tas de neige en face du Gouvernement, Bucarest, Roumanie

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Bonhomme de neige

Bonhomme de neige, Bucarest, Roumanie

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Sarmale cu mamaliga

Sarmale cu mămăligă și ardei iuți, Bucarest, Roumanie

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Bucharest by night

Piata Universitatii, Bucarest, Roumanie,

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Rêvant à l'écriture, Genève, février 2014

"A dream is a scripture, and many scriptures are nothing but dreams"- Umberto Eco

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Rêvant d'un ciel bleu, Genève, février 2014

"Les idées sont nées d'un nuage" - Henri Poincaré

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Rêvant au long du chemin, Genève, février 2014

"Vous ne les avez pas guidés, pris par la main,/Et renseignés sur l'ombre et sur le vrai chemin;/Vous les avez laissés en proie au labyrinthe./Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte" - Victor Hugo

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Rêvant aux oiseaux, Genève, février 2014

"A rooster crows only when it sees the light. Put him in the dark and he'll never crow. I have seen the light and I'm crowing" - Muhammad Ali

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Rêvant à l'âme, Genève, février 2014

"You use a glass mirror to see your face; you use works of art to see your soul" - George Bernard Shaw

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Rêvant au chemin inexploré, Genève, février 2014

"Towering genius disdains a beaten path. It seeks regions hitherto unexplored" - Abraham Lincoln

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Rêvant à l'insuccès, Genève, février 2014

"I am not bound to succeed, but I am bound to live by the light that I have. I must stand with anybody that stands right, and stand with him while he is right, and part with him when he goes wrong" - Abraham Lincoln

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facing the wall of us

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le gris du temps et la poussière du désir

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le gris du temps et la poussière du désir

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le rose du temps et le tic-tac du désir

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le gris du blanc et la poussière sera poussière

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le gris du sexe et la poussière des pages

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poussière du dimanche 9 février

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la fête est finie.

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Tempête électronique avant l'arrivée ce soir d'une nouvelle tempête. Oeuvre de Szajner "la Disparition" in l'expo "une mer sans escale" (La Rochelle)

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Nuit menaçante.

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Ce slogan dans un lieu culturel ! curieux ? A moins que cela ne fasse partie de la mise en scène d'une pièce de théâtre?

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Pourquoi aurions nous 3 armes à la maison? Mais le chasseur a son fusil, et si l'on ajoute un balais et un rouleau à pâtisserie, cela fait bien trois armes...

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Improvisation.

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No comment.

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Le salon

Eh oui, ces temps c'est plus une 1 image par deux jours. Ma fois quand on se rend compte que le chargeur de l'appareil photo est au fond d'un carton et que la seule chose que l'on tient dans ses mains c'est du carton, du scotch et un gros feutre... Le temps passe d'autant plus vite! Mais je me rattraperai dans mon nouveau chez moi à Vevey!!

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Jour J

Et en un jour tout est fini! Troop forte l'équipe!

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Coucher de soleil en rentrant à la maison

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Genève, le 6 février 2014

Plus que 240 images à charger

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Genève, le 7 février 2014

Thomas
Et plus que 239 images à charger

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Genève, le 8 février 2014

Plus que 238

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Genève, le 9 février 2014

Un thé avec un homme qui a tué 35 cochons depuis le début de l'année.
Plus que 237 (photos, pas cochons)

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