GE - Une photo par jour
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Entre chien et loup

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Fichtre ! Le vent vente à s'époumoner

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Un mot d'un amour de petite fille

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Pour toi chère France où que tu sois

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J'arrive mon ami

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C'était il y a 34 ans

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Coucou Josée

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Paris: Le chat, une constante globale

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Francfort: Goethe, toujours aussi sévère !

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Hamburg: Binnenalster prise dans la glace

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Hamburg: Le Lion - Bar de Paris, probablement un des meilleurs bars à cocktails d'Europe

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New York: rêverie depuis ma fenêtre

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New York: true detectives

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New York: résidu du Superbowl XLVIII au Hilton sur la 42ème

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Day 12 - Satsang

(hors champ)
Deux cent cinquante apprentis yogis se regroupent deux fois par jour dans un hall pour chanter les Ôm du Satsang. Leurs voix les unissent en un seul corps.

(into the frame)
L'image se lit à l'horizontale. Le premier tiers, en base, est peuplé d'étudiants au tee-shirt jaune, assis en tailleurs. Au centre de l'image, on aperçoit la scène, orange, où sont alignées les quatre swamis et les statues des gurus. Le plafond, blanc, prend le dernier tiers de l'image.

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Day 13 - Ray Shibata

(hors champ)
- « are you writing a book ? »
Me demande Ray Shibata mon ami Japonais.
- « I am not sure » je lui réponds. C'est vrai, ça doit être pénible d'écrire un livre, un vrai.

(Into the frame)
En gros plan, le portrait de Ray. Il a les yeux bridés, le fronté dégagé. Il porte une moustache et une barbe clairsemée. Sa peau a l'air douce. Il sourit, toutes ses dents sont apparentes. Il porte les cheveux courts. Un peu plus longs sur le dessus que sur les côtés.

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Day 14 - Last Soak

(hors champ)
Avec Lucie, chaque jour, nous nous évadons de la mission des ashramites. Nous abandonnes les cours donnés par des astrals travellers pour nous rendre au Lac. Et chaque jour nous nous baignons dans l'eau chaude pour détendre nos muscles gonflés d'avoir trop travaillé.

(Into the frame)
Au premier plan Lucy, debout, s'apprêtant à se baigner. Elle porte ses lunettes de soleil, un débardeur et un trunk turquoise. Ses cheveux sont releves en chignon. Elle me regarde en souriant.Elle porte un caleçon d'homme avec des fleurs hawaïenne. Derrière elle, Suraji fait des bulles. Son mouvement crée des ondes. Le lac est d'un bleu profond. A l'arrière plan, la forêt, sur l'autre rive.

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Day 15 - I am out !

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Never Give Up

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ITFOK 2014 - 2

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sad sad story

aujourd'hui j'ai appris que ma grand mère était décédée.

Elle va me manquer avec ses "ma petite chérie" et ses éclats de rire.

Je suis allée regarder la mer avaler un soleil rouge, pour me consoler.

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matin ouvert sur la pluie - lu au supermarché :"si l'ennui te gagne va sauver le monde" (pub pour un jeu)

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Fort Boyard tout seul dans son coin.

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L'entretien de ce centre commercial est un succès!

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La Folle Journée de Nantes : Matan Porat joue la sonate Concord (1920-21) de Charles Ives . La planche=les premiers clusters.

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La Folle Journée de Nantes : le hall du palais des Congrès envahi par les milliers d'amateurs de musique classique des USA.

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la fête est finie.

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Genève

Le bonheur du photographe, c'est de suivre sa petite voix qui dit que non, l'instant décisif ne se matérialisera pas nécessairement entre les 2 colonnes.

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Genève

Caresser l'interdit, bonheur du photographié

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Genève

"Une parisienne imbuvable qui à la piscine traverse le bac d'entrée en bottes de caoutchouc et demande à un homme s'il a toujours un si petit pénis...."
Retour au droit des administrateurs dans les sociétés suisses...

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Genève

Mouette radieuse

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Genève 20h15

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Genève 21h00

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Genève

Sacré défi que de parler sans éclater de rire des banques centrales en direct à la télé avec un présentateur "pas présentable" selon les dires d'une téléspectatrice que l'accoutrement de ce présentateur était voulu pour parler du "Vintage"

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peinture - cartes imaginaires

Aujourd'hui j'ai peint un paysage d'hiver - "cartes imaginaires". Technique: acrylique sur toile, 50x70 cm, Bucarest Roumanie.

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passage à l'Université

Dans le passage de l'Université, Bucarest, Roumanie

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Vasile Tolan

Le peintre Vasile Tolan dans son atelier à Bucarest, Roumanie.

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contretemps

Deux femmes en contretemps, Elite Art Gallery, Bucarest, Roumanie.

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La ligne rouge

Journée d'hiver a Bucarest, Roumanie.

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couleurs d'hiver

Vue de la fenêtre, Bucarest, Roumanie

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Musée du village roumain

Église traditionnelle orthodoxe en bois dans le Musée du Village Roumain, Bucarest

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Rêvant de silence, Genève, janvier 2014

"Soon silence will have passed into legend. Man has turned his back on silence. Day after day he invents machines and devices that increase noise and distract humanity from the essence of life, contemplation, meditation" - Jean Arp

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Rêvant au jour, Genève, janvier 2014

"In the dime stores and bus stations, people talk of situations, read books, repeat quotations, draw conclusions on the wall" - Bob Dylan

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Rêvant à la création du monde, Genève, janvier 2014

"Love of beauty is taste. The creation of beauty is art" - Ralph Waldo Emerson

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Rêvant de lumière, Genève, janvier 2014

"I think I see the light coming to me/Coming through me giving me a second sight" - Cat Stevens

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Rêvant d'une vie de chien, Genève, février 2014

"Yesterday I was a dog. Today I'm a dog. Tomorrow I'll probably still be a dog. Sigh! There's so little hope for advancement" - Charles M. Schultz

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Rêvant à l'été, Genève, février 2014

En Ecosse, on dit que "le pire n'est jamais certain". Je suis d'accord.

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Rêvant à l'écriture, Genève, février 2014

"A dream is a scripture, and many scriptures are nothing but dreams"- Umberto Eco

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Genève - 11h12 - Message subliminal.

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Au Globe - 13h11.

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Genève - 10h00

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Genève - 14h17 - Dans le regard, comprendre que ce n'est peut être pas le moment. Et après une fraction de milliseconde, constater que c'est le moment ... Merci Helena.

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Genève - 22h55 - Mythique fender stratocaster. Du pur bonheur, et ce n'est pas que pour le photographe en herbe que je suis, mais aussi pour le bluesman qui sommeille en moi.

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Artgenève - 15h35 - Déraciné, jeté au regard ébahi et aux autres incrédules, par la beauté de cette mort ainsi exhibée. Enfin! l'arbre de vie, origine du chaos ici, crucifié à l'autel des arts.

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Genève - 11h22 - Etre de l'autre côté et avoir le plaisir de jouer la cliente.

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Carnet de route d'un UPjiste - Un hiver indien - 22 - Attention, sortie d'éléphant !

JIM CORBETT, CHASSEUR DE « LEOPARDS MANGEURS D'HOMMES »

Après 11 heures de bus, coincé entre une indienne bien rembourrée du fessier et la fenêtre, je suis arrivé à Haridwar. Les 5 premières heures se sont bien passées, la descente vers la plaine par des routes sinueuses et le panorama sur les Himalaya, me fis oublier l'inconfort du trajet. La route emprunte durant une bonne heure, la « Corbett Tiger Reserve », premier parc national indien ouvert en 1936 par le légendaire chasseur de tigre anglais Jim Corbett. Vu la circulation, il n'est pratiquement pas possible de voir des animaux, quoique, le seul risque pour le bus, c'est de rentrer dans un éléphant. Partout des panneaux avertissent de faire attention à ces pachydermes.
L'initiative de Jim Corbett inspira le programme « Project Tiger » d'ampleur nationale qui débuta en 1973 et vit la création de 22 autres réserves. Cette célèbre réserve, est ouverte au visiteur accompagné de gardes du parc, du 15 novembre au 15 juin et c'est un lieu très fréquenté par les indiens. On peut y voir une faune variée repartie entre la prairie, les forêts de sala (saule local) et cours d'eau, notamment des éléphants sauvages, des ours jongleurs, des singes à face noir et longue queue, des macaques, des paons, plusieurs espèces de cervidés dont le chital tacheté, le sambar, le cerf cochon et le muntjac. Le parc accueille aussi des tigres, des léopards, des crocodiles agressifs, des varans, des sangliers et des chacals. Apercevoir un de ces grands félins est néanmoins une question de chance car la centaine de tigres du parc ne sont ni appâtés, ni suivis à la trace.

Jim Corbett est né en 1876 à Naintal. Passionné par les jungles de Kumaon, il tua son premer léopard à l'âge de huit ans et découvrit sa véritable vocation lorsque, après avoir assisté au massacre de centaines de canards, il fut dégoûté à tout jamais de la chasse. Corbett se jura de ne plus employer son fusil que pour libérer les collines de son pays natal de la menace des grands fauves. Son premier livre, Les Mangeurs d'hommes de Kumaon, raconte comme il traqua Chamapawat, la redoutable tigresse qui tua 434 villageois. Un an après la mort de Corbett, en 1955, le nom du chasseur devenu photographe et protecteur des animaux sauvages du Kumaon fut donné au parc.

Dans les années vingt, Rudraprayag s'est acquis une notoriété certaine avec un « léopard mangeur d'homme » que finit par abattre un des plus célèbres chasseurs de tous les temps, Jim Corbett.
C'est le 1er mai 1926 que ce colonel britannique eut finalement raison du redoutable fauve. Il terrorisait les villages de la région depuis huit ans déjà. On en parlait même dans les journaux du monde entier. La bête dévora, en l'espace de ces quelques années, plus de 300 personnes, non seulement des villageois désarmés mais aussi des pèlerins en route pour Kedarnath ou Badrinath. Le léopard évoluait sur une superficie de 700 km2 et pouvait traverser à la nage l'Alaknanda. D'une force phénoménale, il surprenait ses victimes dans les champs, voire les granges ; il était capable de traîner ses proies sur plusieurs kilomètres, ce qui rendait singulièrement difficile la recherche des corps déchiquetés.
Ayant déjà abattu des nombreux léopards dans tout le Garhwal, la réputation de Corbett le fit bientôt considérer comme un bienfaiteur et les habitants le supplièrent de s'attaquer à ce monstre, comme en témoignent les quelques lignes d'une émouvante pétition rédigée par un groupement de villageois :

« Nous, la population, nous trouvons en grande détresse. Par crainte de ce léopard, nous ne pouvons surveiller nos champs la nuit, si bien que les daims les ont presque entièrement saccagés. Nous ne pouvons aller chercher de l'herbe ou du fourrage et nous ne pouvons emmener brouter notre bétail... Votre honneur a tué beaucoup de léopards mangeurs d'hommes... Aussi, nous, la population, vous demandons de consentir à prendre la peine de venir ici et tuer le léopard (notre ennemi) et sauver la population de cette calamité. Pour cet acte de générosité, nous, la population, vous serons très reconnaissants et prierons que vous ayez longue vie et prospérité. »

Ce n'est qu'après dix longues semaines de patiente traque que Jim Corbett réussit à tuer le mangeur d'hommes.
Quand le fameux chasseur porta le coup fatal, ce haut fait fut mentionné – évènement rarissime – au parlement britannique qui reporta sa séance pour célébrer cette délivrance.

Depuis la ville de Ramnagar, le bus longe parallèlement le parc national. C'est une succession de villes et de villages poussiéreux et embouteillés qui s'étendent sur 200 kilomètres. Le ciel bleu a fait place à une brume qui cache continuellement l'horizon. La circulation est infernale et le bus effectue un slalom perpétuel, entre les voitures, les jeeps, les camions, les motos, les tracteurs, les chars à bœufs, les vélos, les piétons, les vaches et les chiens. Durant ces 11 heures de routes, pas une fois le chauffeur ne fera une manœuvre risquée ou aura un comportement agressif vis-à-vis de certains chauffards ou inconscients qui sont légions sur les routes indiennes.

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Carnet de route d'un UPjiste - Un hiver indien - 23 - La nuit tombe sur Rishikesh

RISHIKESH, LA « CHEVELURE DES SAGES »

À Rishikesh, j'entame la deuxième partie de mon voyage, plus tranquille, avec des températures plus clémentes. Si pendant les trois semaines que j'ai passé dans la région du Kumaon je n'ai rencontré aucun touriste, ici par contre c'est tout autre chose. Les touristes viennent du monde entier à Rishikesh, car c'est la ville par excellence du yoga. La ville c'est même auto-proclamée « capitale mondiale du yoga » et recèle une multitude d'ashrams, qui prolifèrent chaque année, où l'on dispense toutes sortes de cours. Situé au bord du Gange, de nombreux pèlerins hindous viennent également priés et rendre hommage au fleuve sacré. Touristes, pèlerins et sadhus se retrouvent au coucher du soleil pour la cérémonie du ganga aarti où l'eau et le feu font partis d'un rituel qui a lieu chaque soir sur les ghats. C'est également à Rishikesh que le Gange quitte les contreforts de l'Himalaya pour entrer dans la plaine et entamer son périple de 2000 km jusqu'au golfe du Bengale.

Il se dégage de la ville une ambiance très New Age et Baba Cool, et chacun y trouve de quoi satisfaire sa curiosité et ses envies spirituelles. On peut apprendre à jouer d'un instrument de musique indien sur le toit de son hôtel, s'essayer au différents yogas et techniques de méditation, découvrir les vertus curatives des cristaux et des plantes et les différents types de massages, psalmodier des mantras dans les temples ou tout simplement écouter des CD de musiques spirituelles en sirotant du thé ayurvédique avec un bon repas végétarien. Et pourquoi pas, pour ceux qui veulent planer en rêvant de la belle époque des années 70, fumer de la ganja avec des sadhus qui passent leurs journées à tirer sur des shiloms.

Si Rishikesh est devenue ce qu'elle est aujourd'hui, c'est en partie grâce aux Beatles, qui ont séjourné avec leurs compagnes en 1968 en faisant la une des journaux du monde entier. Ils passèrent deux mois dans l'ashram du gourou Maharishi Mahesh Yogi à Swarg Ashram, sauf Ringo Star et son épouse qui ne restèrent que deux semaine n'appréciant pas la cuisine végétarienne et s'ennuyant de leurs enfants restés en Angleterre. Ce séjour en Inde des Beatles fut bénéfique au point de vu musical, car ils composèrent en grande partie les chansons qui furent enregistrées sur le double album blanc. L'appât du gain du gourou Maharishi et son attitude envers certains disciples du sexe féminin leur enlevèrent leurs illusions sur la méditation transcendantale.

Il est des canailles même dans les ordres religieux
Des plantes vénéneuses croissent même sur les collines aux herbes médicinales

Subhâshita Ratna Nidhi Verset 112 - 113

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Carnet de route d'un UPjiste - Un hiver indien - 24 - Coucher de soleil sur le pont de Swarg Ashram

À LA RECHERCHE DU MUSEAU DE VACHE

Chaque fois que j'arrive à Rishikesh, j'aime retrouver mes petits coins sympathiques, qui me font passer d'agréables séjours. D'abord il y a le Dev Ganga Guest House où j'ai ma chambre attitrée sur une terrasse qui domine le Gange et la petite ville de Laxman Jhula. C'est l'endroit parfait pour travailler et laisser vaguer son imagination, idéal pour l'inspiration et la création. Entre Laxman Jhula et Swarg Ashram, une petite route borde le Gange, parsemé tout le long de petites maisons perdues dans la végétation qui abritent des sages hindous ; là, j'ai mon Chai shop préféré où une foule de personnages hétéroclites, sadhus, pèlerins, touristes et gens du coin se rencontrent pour boire un excellent chai épicé avec finesse. Chaque jour c'est une histoire différente qui se déroule à cet endroit. Il y a aussi le Pyramide Café, qui se trouve sur les hauteurs de Laxman Jhula, loin des klaxons du Bazar et dont l'inscription du porche d'entrée vous met tout de suite à l'aise : « Welcome to the Pyramids. Leave your ego outside. » Ici tout est biologique et contrairement aux autres restaurants, règnent une hygiène qu'on ne trouve pas habituellement dans les établissements indiens, on peut dire aussi que les WC sont les plus propres de toute la ville, les occidentaux apprécient ce genre de luxe. Le thé Ayurvédique est un délice.
Pour terminer, il y avait le Ganga Ayurvédic Food Cafe, qui se trouvait au bord du Gange, à la sortie de Swarg Ashram, non loin de l'ashram des Beatles. Un restaurant qui faisait une cuisine indienne ayurvédique dont j'appréciais les saveurs, choisissant à chaque fois un plat au hasard en n'étant jamais déçu de mon choix. J'en parle au passé, malheureusement. Me réjouissant d'aller titiller mes papilles gustatives, j'ai eu la désagréable surprise de voir que le restaurant n'existait plus. En fait il était toujours là, mais enfoui sous une couche de sable de 1,50 à 2,00 mètres. Tout avait été dévasté par les crus du Gange qui ont eu lieu au début de l'été 2013, qui ont laissé de nombreuses séquelles dans la région. La cuisine en tôle, le magnifique jardin avec son petit temple, l'abri en bambous qui servait de salle à manger, sont en ruine, abandonnés, massacrés par le fleuve sacrée.

Le Gange où chaque goutte de son eau est sainte et sacrée, qui apporte le salut, offre la rédemption, donne l'absolution car s'y baigner lave de tout péché est un fleuve unique au monde. Il n'existe pas un seul fleuve sur notre planète pour lequel l'on ait imaginé autant de noms. On en dénombre mille. Rien d'étonnant à cela lorsqu'on sait que le panthéon hindou comporte rien que trente-trois millions de divinités. Pour les hindous, il est Ganga Mata, Mère Gange, Mère Divine car le Gange est d'origine féminine, et tous ceux qui l'invoquent choisissent des termes qui rivalisent de poésie.
En voici quelque florilège : Fille du Seigneur de l'Himalaya, Mélodieuse, Blanche comme le lait, demeurant dans les boucles de Shiva, Dissipant la peur, Immortelle, Eternellement pure, Gonflant les eaux des Océans, Enchanteresse, Porteuse de chance, Source de bonheur, Apportant la paix, Destructrice de la pauvreté, Effaçant les péchés, Mère de tout ce qui vit, Lumière parmi les ténèbres de l'ignorance, etc.....

Les géographes de l'Antiquité grecque et romaine en faisaient l'un des plus grands fleuves du monde après l'expédition en Asie d'Alexandre le Grand. Le Gange n'arrive cependant qu'au 55e rang mondial en ce qui concerne sa longueur, 2700 kilomètres de l'Himalaya au golfe du Bengale.
Difficile de doter d'une source géographique tout simplement un fleuve aussi complexe, descendu droit des cieux ! On la voudrait introuvable, cette source, perdue à jamais dans les étoiles, comme le dit la légende. Mais l'empereur moghol Akbar ne l'entendait pas de cette oreille à la fin du 16e siècle. Lui qui ne partait pas en campagne militaire sans ses porteurs d'eau du Gange décida de connaître l'origine physique du plus beau joyau de sa couronne : il envoya une expédition qui décrivit à son retour une montagne taillée en « museau de vache » (gomukh, en sanscrit) d'où jaillissait un torrent.
Un siècle plus tard, les Anglais tiennent à établir scientifiquement cet emplacement. Les premiers jésuites qui se sont aventurés dans la région pour y prêcher l'Evangile n'en n'ont ramené que des descriptions floues, aucun document n'est encore là pour satisfaire leur besoin de précision.
La Compagnie des Indes orientales dépêche donc une expédition officielle en 1808 dans l'Himalaya pour y repérer le lieu-dit Museau de Vache. La nature se rebiffe, les explorateurs rentrent bredouilles. Le premier Européen à atteindre officiellement le pied du glacier de Gomukh est un certain capitaine Hodgson : il le décrit dans son « Rapport d'une inspection au sources du Gange en 1817 ».
Les hindous n'ont que faire de cartes et de rapports ! Guidés par la seule tradition, ils pratiquent ce pèlerinage depuis fort longtemps. Toute cette région de l'Himalaya regorge de sanctuaires qui les attirent de très loin. D'anciens chemins relient, par la montagne le circuit sacré où la source du Gange n'est, étrangement, pas la destination la plus populaire. Une partie des pèlerins commencent leur périple à Jamunotri (3200 m), la source de la rivière Jamuna qui rejoindra le Gange à Allahabad. Ils passent à Gangotri puiser de l'eau du Gange pour l'amener au temple de Shiva à Kedarnath (3600 m). Ils finiront ce trekking religieux par le temple vishnouïte de Badrinath (3400 m.)

« Ainsi que les eaux du Gange passent rapidement et vont se perdre dans la mer, ainsi, celui qui marche dans le juste chemin de la compréhension parfaite arrivera à la cessation de la mort. »
Udânarvarga, précepte du canon tibétain

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Carnet de route d'un UPjiste - Un hiver indien - 25 – Ne vous étonnez pas, on est à Rishikesh. C'est une manière de se gratter la tête en prenant son pied.

L'HABIT NE FAIT PAS LE SADHU

J'ai passé trois semaines dans le Kumaon sans jamais avoir été abordé par un mendiant ou un sadhu me demandant de leur donner des roupies. Par contre quand vous arrivez dans les villes saintes qui bordent le Gange, vous êtes assaillis par une foule de quémandeurs, tendant la main, visages décomposés par la misère, qui vous font pitié à tel point que vous ne pouvez pas résister à leur donner quelques roupies afin de soulager leur détresse. Le cœur allégé de quelques roupies, l'âme en paix par ce geste charitable vous continuez votre chemin pour rencontrer cent mètres plus loin, un autre mendiant qui a le visage encore plus décomposé que celui que vous venez à peine de quitter. Et là encore, sentant l'esprit de l'abbé Pierre et de Mère Thérèsa souffler en vous, vous soulagez encore une fois votre porte-monnaie de quelques roupies. À peine votre porte-monnaie ranger dans sa poche, que vous remarquez à vos pieds un enfant en guenille, visage un tantinet décomposé, tendant la main droite pendant que la gauche vous montre son ventre. Là, c'est l'esprit de Johann Heinrich Pestalozzi qui remonte en vous, cette âme de Suisse, généreuse et accueillante, prête à tendre les bras à tous les exilés qui demandent un peu d'humanité sur cette terre d'asile, et à nouveau une poignée de roupies s'envolent.
Le soir en rentrant à votre hôtel, dans une ruelle à peine éclairé, vous rencontrer par hasard, le mendiant qui avait un visage tellement décomposé que vous étiez prêt à appeler un prêtre pour qu'il lui donne l'absolution, marchant d'un pas alerte, le visage recomposé et souriant, rentrant chez lui, après avoir passé une journée harassante à mendier sur les bord du Gange.

L'Inde est le seul pays où un homme quelle que fût sa position, pouvait tout abandonner, prendre le bol du mendiant et partir sur les routes, sans que personne ne s'en scandalisât. Malheureusement, avec la surpopulation galopante et, à partir des années 1950, la montée massive du chômage, nombreux sont ceux, parmi les gens de condition moyenne, qui ont pris le bol de mendiant. Ainsi l'équilibre s'est trouvé rompu.
C'est justement ce genre de mendiant que l'on rencontre à Rishikesh, ayant revêtu pour la plupart la tenue orange des sannyasins et que l'on nomme faussement sadhu. Passant leurs journées à fumer de la ganja, ils n'ont pas le souci de la faim, car chaque jour des temples organisent la distribution de nourriture pour tous ces mendiants errants. Chaque fois que je reviens à Rishikesh, j'en retrouve quelques-uns et depuis nous sommes devenus complices et c'est un plaisir pour moi de leur donner quelque fois un petit coup de pouce. Leur vie est simple mais pas misérable.

Le véritable sadhu est un ascète, vêtu de tissu safran, qui à tout quitter pour se consacrer à la vie spirituelle. Ces sadhus, après avoir réglé leurs affaires personnels et accompli leur obligations de chef de famille, ont volontairement quitté leur femme, abandonné tout bien matériel pour se consacrer à la recherche spirituelle et devenir des moines errants vivant de la charité d'autrui. Les nourrir et les loger est un devoir. Tout Hindou de la caste la plus élevé
Doit normalement passer par quatre phases au cours de sa vie terrestre. Première étape, le jeune homme étudie sous la direction d'un maître. Seconde période, la vie d'adulte et la vie de famille gagnant de l'argent et le distribuant. Troisième époque, pendant laquelle, les enfants élevés, il vit comme un ermite dans la forêt avec son épouse. Quatrième et dernier stade, où il renonce à son ermitage et même à sa femme.... Vêtus d'une tunique orange, cheveux longs, barbe de même, chaussés de sandales en bois, ces renonçants portent un baluchon contenant le strict nécessaire, une natte pour dormir, un pot en cuivre empli d'eau sacrée et une timbale. Ils s'appuient sur un bâton. Sans âge, ces sadhus viennent de n'importe quel milieu social, on peut rencontrer des médecins, des avocats, des hommes d'affaires qui s'élancent de la sorte sur le dur Chemin de la foi.....

Nombreux sont les yogis, mais j'aime ces saddhus errants.
Le corps enduit de poussière, ils mangent peu,
Ne gardent pas un seul grain de riz dans leur bol.

Aucune nourriture dans leur bagage, seulement la faim
Aucune gourmandise chez eux :
Ils s'abreuvent à leur propre soif.

Ces ascètes ont vaincu leurs désirs
Dans leur errance ils ont trouvé la destination
Qu'ils cherchaient depuis si longtemps.
Partis à la poursuite de la vérité,
Ils l'ont trouvée en eux-même

Assis au bord de la route, je les attends,
Au souvenir de ces sanyasis j'ai les larmes aux yeux
Pour moi ils eurent tant d'attention.
Ils irradiaient.
Nombreux sont les yogis, mais j'aime ces saddhus errants,

Latif

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Carnet de route d'un UPjiste - Un hiver indien - 26 - 1976, mon premier grand voyage en Guyane sur les traces de Papillon.

WELCOME TO L'EGOLAND

Si vous venez à Rishikesh pour pratiquer des activités qui vous emmèneront sur les chemins nirvaniques, vous avez le choix. Il suffit de consulter les nombreux panneaux qui fleurissent partout dans la ville, qui vous aideront certainement à bien choisir. Afin que vous ne perdiez pas de temps si l'envie vous vient de visiter la capitale mondiale du yoga, je vous en donne un florilège :

Hatha Yoga - Kriya Yoga - Yoga Nitra – Anatomy et Physiology – Adjustement & Alignment of the body – Ayurveda Nutrition et Cooking Courses – Aruna Massage – Siyashu Massage – Trika Yoga – Thai Massage – Marma Massage – Stress Removal – Relaxation Techniques – Pranayama – Meditation – Asana Poses – Yoga Philosophy – Voice Caoching - Yoga Asana – Yoga Anatomy – Mudra & Bandha – Mantra Chanting – Breathing Techniques – Detoxification of Body – Breathing for Chakras – Ayurveda Marma Therapy Courses – Ayurveda Massage Therapy Courses – Ayur Yoga Teacher Training Course – Tarot Reading – Astro Reading – Aura Reading – Naturopathy – Refining the Postures – Dristi & it's Practices – Tantra-Kundalini Series – Transformational Kundali Yoga

Si vous hésitez vous pouvez encore jeter votre dévolu sur :

Yog-nitra Series – Vedangas – Yoga spa - Ayurveda Pulse Diaggnostic Consultation – Pantchkarma Treatments For Detoxification – Facial, Pedicure, Manicure, Wax – Classical Dance Kathak – Gas, Depression, Futness, Health, Sex Problems – Zen ki do – Agana Yoga – Vinyasa flow – Deep Tissue Massage – Refining the Postures – Bhandas et Pranayana – External Pranayana Series – Inner Pranaya Series – Ashtanga Vinyasa Yoga - Abhyanga Massages – Body Detoxification – Hydro Therapies – Herbal beauty Treatsments – Workshops on Reincarnation – Daily Yoga Classes – Yoga Therapy.

Il faut se rendre à l'évidence, vous n'atteindrez certainement pas le nirvana est une semaine, par contre, si vous arrivez à Rishikesh avec une bonne diarrhée, vous êtes sûr de repartir avec une bonne constipation.

De nombreux ashrams sont dispersés dans les alentours de Rishikesh où des gourous de toute obédience attirent leurs fans. Qui dit ashram dit aussi cohorte d'Occidentaux venus pratiqués des activités spirituelles, souvent déguisés, l'air pénétré, particulièrement indifférent quand vous les croisez et que vous avez l'outrecuidance de leur adresser un bonjour.
La vie communautaire dans ces centres à des règles de base afin que le pratiquant puisse se consacrer entièrement à sa quête du bien-être ; pas de fumée, pas d'alcool, pas d'activités lucratives pendant le séjour à l'ashram, repas strictement végétariens comme dans toute la région de Rishikesh et d'Haridwar. Une journée ça peut-être : Lever à l'aube pour pratiquer deux heures de yoga, petit déjeuner, quatre heures yagna, (rituel sacrificiel du feu), déjeuner, deux heures d'enseignements, pause thé, une heure d'aarti (rituel du soir), une heure de temps libre, dîner, méditation ou conférence. Une vraie journée d'un sportif de haut niveau qui s'entraîne pour les jeux Olympiques du salut.
Les occidentaux contrairement au indien ont un grave défaut, c'est que, dans tout ce qu'ils font, ils veulent obtenir des résultats le plus rapidement possible. Si une pratique de méditation ou de yoga ne leur conviennent pas, alors ils changent pour en essayer une autre. Difficile dans ces conditions de faire le vide dans sa tête et de se séparer de cette société de consommation. Si tu veux être le Soleil, alors soit l'humble planète nous dit un adage tibétain ou alors comme le dit si bien un proverbe lhassapa « On ne parvient au cinquième étage du Potala sans avoir commencé par le rez-de-chaussée. »

Pas loin de ma guest house il y a l'ashram de Omkarananda qui attire de nombreux touristes, mais très peu connaisse ce « saint » personnage emblématique, décédé depuis quelques années. Dans les années 70, swami Omkarananda a dirigé le « Divine Light Zentrum » à Winterthour et il a passé quelques années au pénitencier zurichois de Regensdorf. Il avait manipulé ses fidèles afin qu'ils posent une bombe devant la villa d'un conseiller d'Etat et avait également empoisonné les plants de tomates des voisins du « Divine Light Zentrum » qui lui occasionnaient des problèmes.
Tout ça pour dire, qu'il faut se méfier de la sincérité de certains gourous qui vous font miroiter monts et merveilles, qui profitent pour en faire leur fonds de commerce en racontant des bobards, mais qui en réalité s'intéressent plus à vos dollars. Il suffit de promettre le nirvana pour que les gens avalent plus facilement l'amère pilule de la crédulité et de la naïveté. Un précepte du canon tibétain dit : « Un dévot religieux montre de la faiblesse s'il échange les vérités sacrées contre de la nourriture ou de l'argent ».


Le diamant est perdu dans la boue ;
Tous vont à sa recherche
Certains vont vers l'Orient – ou vers l'Ouest,
Espérant l'y trouver.
Est-il donc égaré dans le fleuve ?
Ou bien dans les rochers ?
Kabîr ton serviteur, l'apprécie
A sa juste valeur
Chaudement abrité, il l'emporte
Dans un pan de son cœur.

Kabîr

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Carnet de route d'un UPjiste - Un hiver indien - 27 - La grotte de Jésus et le Gange

LA GROTTE DE JESUS

À une vingtaine de kilomètres, en amont de Rishikesh, en remontant le Gange, est une grotte appelée Vashishta Guha, rendue célèbre par le sage Vashishta. Durant des siècles, ce lieu a servi de refuge et d'ermitage à de sages yogis menant une vie contemplative, dont le plus récent est le célèbre swami Purushattamananda.
À environ deux cent mètres en aval de « Vashishta Cave » se trouve une autre grotte connue sous le nom de « Grotte de Jésus ». Situé dans les flancs d'une falaise à pic, elle domine le Gange dont la vue sur le fleuve et les collines environnantes sont admirable. La grotte tire son nom de la tradition que Jésus a passé du temps à cet endroit et y a médité, pendant son séjour en Inde au cours de ses « années cachées ».
À la fin du 19ème siècle, Swami Rama Tirtha et swami Randas y vécurent à des périodes séparées. Tous les deux eurent la vision de Jésus méditant à cet endroit, bien qu'ils n'aient eu aucune connaissance antérieure au fait qu'Il ait vécu là.

Si une grande partie du monde chrétien ignore que Jésus a passé de nombreuse année en Inde, pour un grand nombre d'indiens ce n'est pas un secret.
En fait, nous les chrétiens, nous ne savons rien de Jésus depuis l'âge de douze ans, où il confondit les docteurs de la Loi dans le temple de Jérusalem, jusqu'à sa trentième année où il fut baptisé par Jean-Baptiste. Sur cette période les Evangiles sont restés muets. Nous trouvons un bref passage dans l'Evangile de Luc qui nous dit que Jésus est sensé « s'occuper des affaires de son Père » et d'aider Joseph le charpentier dans l'atelier familial sous les regards ébahis de sa mère qui regardaient son fils croître, se fortifier et se remplir de sagesse car la grâce de Dieu était sur cet enfant. Et puis, pourquoi pas, un jour Jésus en a eu marre de ce boulot, il jeta ses rabots et sa varlope et dit à ses parents : « Maintenant, j'ai trente ans, je me casse, je vais fonder une nouvelle religion ! » Et c'est ainsi que le christianisme est né.

Quoique qu'il en soit, plusieurs lieux saints de l'Inde conservent encore aujourd'hui la tradition de sa présence. À l'âge de douze ans, Jésus quitta le Mont Carmel en compagnie d'une caravane qui se rendait en Inde pour y parfaire ses enseignements qu'Il avait entrepris à l'âge de six ans au sein de la communauté Essénienne dont ses parents faisaient partis.

Mais ici se termine mon histoire, je ne tiens pas à me faire passer pour un hérétique, car la NSA et les oreilles de St Pierre nous surveillent, et comme beaucoup d'hommes et de femmes qui ont cherché la Vérité sur la vie et les enseignements de Jésus, ont été brûlés vifs, sur les bûchers de l'Inquisition, je ne tiens pas à terminer dans les feux de l'Enfer.
Mais sachez que le Vatican ne peut ignorer les voyages de Jésus en Asie. Dans sa célèbre bibliothèque qui autrefois était surmontée d'une sinistre épitaphe qui avertissait le curieux : « Intrates ipso facto excummunicatur » (Ceux qui entrent sont par le fait excommuniés), on y trouve de nombreux témoignages se référant à Jésus (Issa en Inde) qui ont été rapportés à Rome depuis le 17ème siècle par des missionnaires chrétiens de l'Inde, du Tibet, de l'Egypte et de l'Arabie. Mais pour cette noble Institution, les dévoiler, c'est remettre en question la vérité sur la véritable vie de Jésus l'homme, devenu Christ. Sur ce sujet, il préfère se renfermer dans un mur de silence. De quoi ont-ils peur ?

« Magna est veritas et prevalebit » « Grand est la vérité et elle prévaudra »

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Carnet de route d'un UPjiste - Un hiver indien – 28 – Bûcher funéraire au bord du fleuve sacré

LE BÛCHER FUNERAIRE

En face de Swarg Ashram une fumée s'élève : celle d'un bûcher funéraire autour duquel des hommes, assis en tailleur, viennent rendre un dernier hommage au défunt.
Après leur mort, les hindous sont incinérés. Mais pas tous. Les bébés, les femmes enceintes, les sadhus, les lépreux, les victimes de la petite vérole et des morsures de cobras n'ont pas le droit d'être brûlés. On les enveloppe dans un linceul et on les jette dans le fleuve avec une pierre.

En Inde, lorsque le décès est constaté, la toilette du mort est faite soigneusement, il est habillé comme pour un jour de fête. On l'entoure de nourriture qui représente les aliments destinés à entretenir ses forces pour accomplir le « grand voyage » ; puis, après nombreuses prières pour que l'âme puisse partir sereine, on conduit le mort au bûcher où son enveloppe physique va brûler.
La suite, je l'ai emprunté à l'écrivain Dhan-Gopal Mukerjii qui décrit dans son livre « Village hindou Ghond-le-chasseur» une cérémonie funéraire :

Les charretiers apportent des piles de bois et pendant ce temps le prêtre chante et répète :

« Sans naissance et sans mort – immuable est notre Âme.
Qui s'imagine qu'elle meurt ignore la vérité :
Comment mourait-elle, celle qui jamais ne condescendit à naître ?
Au-dessus du changement, au-dessus de la Mort,
L'Âme est contemporaine de Dieu,

Les charretiers empilent les bûches et forment une haute plate-forme ; lentement et doucement ils placent le mort. Ils le couvrent de bois de santal, surmonté de bois ordinaire.
Un des parents le plus proche, accompli en personne les rites funéraires. Il allume un tison et marche sept fois autour du bûcher, priant ainsi, selon les instructions du prêtre :

Akassastu niralamva
Vaya bhoota nirasraya

Te voici dans les sphères célestes !
Ni le vent, ni la Terre, aucun des mondes vivants
Ne sauraient te retenir.

Va, va, au royaume de l'éternelle Vie, d'où tu étais venu !
Les ancêtres de ta race,
Les Divins Anciens t'accueillent.
Revêts le manteau de la splendeur divine !
Dans les vallées semées d'étoiles, auprès des fleuves de lumière, va !
Demeure à jamais là, où tous désirs sont accomplis.

Le parent applique alors le tison au bûcher funèbre et l'allume. La flamme s'élève très haut, tandis que le vent emporte la fumée.
Vers le milieu du jour, là où brûlait un feu ne se trouve plus qu'une poignée de cendres. Le parent la recueille et va la disperser dans le cours du Gange.

Va, va, sur le courant rapide et purificateur,
A la maison de Dieu, où tout est Paix et éternelle Vie !

Dhan-Gopal Mukerjii

Les cendres, jetées au fleuve seront ainsi sanctifié par l'eau sacrée. Les cendres seront régénérantes pour l'eau de ce fleuve, autant que régénérée par elle.

Dans les années nonante, j'ai passé plusieurs semaines à Bénarès. Tout bon hindou rêve de se rendre dans cette ville au bord du Gange pour y mourir et y être incinéré. Il y a deux emplacements où l'on brûle les morts. Le plus connu est au Manikarnika Ghat où les touristes sont emmenés par petits groupes pour contempler depuis le balcon d'un temple les bûchers allumé. Tels des voyeurs, ils observent les crémations avec pour certains un air de dédain, pour d'autres soulagés car ils s'attendaient au pire, et pour un petit nombre, ravis d'avoir réussi à braver l'interdiction de photographier. Le fin du fin à cette époque, c'était le « Guide du Connard » qui décrivait dans son guide pour potache parisien boutonneux, « Si vous sentez une odeur de poulet rôti, c'est que vous êtes arrivé à Manikarnika Ghat ».
Ne voulant pas passer pour un voyeur et voulant respecter la paix des morts, j'évitais soigneusement cette endroit.
Tous les soirs, au coucher du soleil, j'allais à Dasaswamedh Ghat, boire un chai dans un petit Chaishop très sympathique et delà j'observais la foule qui se pressait sur les ghats. J'y rencontrais certains soirs, des infirmières suisses qui venaient boire un thé après leur travail dans un dispensaire qui aidait les pauvres indiens de la ville, financé par des fonds suisses. Un jour, une des infirmières vint me trouver et m'annonça que sa sœur, avec qui j'avais bu un chai la veille, était décédée durant la nuit. En accord avec ses parents et les assurances, il avait été décidé de l'incinérer à Bénarès plutôt que de rapatrié le corps. C'était d'ailleurs les désirs de la défunte. Sa sœur venait me demander si je voulais bien venir avec les autres infirmières conduire le corps sur le bûcher de crémation. Moi qui ne voulais pas passer pour un voyeur en allant observé les morts brûlés, voilà que j'allais participer directement à une crémation. Ce fut une expérience très forte que je n'oublierai jamais ; durant les trois heures que le corps se consume sur le bûcher, vous avez le temps de cogiter dans votre tête et de penser à la mort. Tout autour de nous, d'autres crémations se déroulaient. J'étais étonné de la sérénité qui se dégageait autour de ses morts et je ne pouvais éviter de faire la comparaison avec nos enterrements dont l'atmosphère est beaucoup plus lourde. Au bout de trois heures, quand la boîte crânienne éclate, c'est la fin du rituel. Tout est accompli !
Deux ans après, je rencontre un copain de Genève et au cours de la conversation, j'apprends qu'il se trouvait à côté du mari de l'infirmière que j'avais emmené sur le bûcher, quand on lui téléphona de l'Inde pour lui annoncer le décès de sa compagne.

ma 28.01.2014
me 29.01.2014
je 30.01.2014
ve 31.01.2014
sa 01.02.2014
di 02.02.2014
lu 03.02.2014


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red-raid exhibition (améliorée)

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red-raid exhibition : tellement améliorées que le monde reprend le dessus sur la pub

("un pur rêve", petit con, ça peut pas exister, ça peut PLUS exister ! va te coucher et tais-toi avec ton monde révolu !)

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exposition rouge : de plus en plus incompréhensible, même opur un empereur romain

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transmutation d'un cul noir et torse rouge dans un tableau d'exposition

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hopeless vanishing exhibition

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dead eye exhibition

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facing the wall of us

ma 28.01.2014
me 29.01.2014
je 30.01.2014
ve 31.01.2014
sa 01.02.2014
di 02.02.2014
lu 03.02.2014


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Montélimar (Drôme)

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Meysse (Ardèche)

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Meysse (Ardèche)

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La Bastide (Ardèche)

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La Bastide (Ardèche)

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Valaurie (Drôme)

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Ancône (Drôme)

ma 28.01.2014
me 29.01.2014
je 30.01.2014
ve 31.01.2014
sa 01.02.2014
di 02.02.2014
lu 03.02.2014


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ve 31.01.2014
sa 01.02.2014
di 02.02.2014
lu 03.02.2014


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sa 01.02.2014
di 02.02.2014
lu 03.02.2014


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Glacier 3000

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Haus des Sport - Bern -

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Haus des Sport - Bern -

Chamonix 1924

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Le salon

Eh oui, ces temps c'est plus une 1 image par deux jours. Ma fois quand on se rend compte que le chargeur de l'appareil photo est au fond d'un carton et que la seule chose que l'on tient dans ses mains c'est du carton, du scotch et un gros feutre... Le temps passe d'autant plus vite! Mais je me rattraperai dans mon nouveau chez moi à Vevey!!