GE - Une photo par jour

réflexions dans des images

Max Jacot -

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Max Jacot -

Max Jacot -

Max Jacot - Critique écrite par Max Jacot

Max Jacot - Critique écrite par Max Jacot

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Rédaction PhotOpera - Pour marquer la trace du réel et du vécu, choisis-tu une brassée de pétales ou une photographie ?

Rédaction PhotOpera - Pour marquer la trace du réel et du vécu, choisis-tu une brassée de pétales ou une photographie ?

"Pétales de roses provenant des jardins d'un temple de Old Dehli, ramenés par Christina et Michel qui ont voyagé un an au Népal et en Inde - sans appareil photo.

Pétales nourris de soleil indien, admirés par les pèlerins et visiteurs du temple, visités par les insectes, gorgés par les pluies, secoués par les vents chauds - pétales vivants qui ne sont ni une illusion, ni une retranscription d'un moment émouvant.

Pétales vivants, bien plus que nos pâles pétales photographiquesâ'ï��"

(Francis Traunig - 1er janvier 2011)(Francis Traunig + Rédaction PhotOpera)

Rédaction PhotOpera - Texte sur image de Max Jacot

Rédaction PhotOpera - Texte sur image de Max Jacot

J'aime cette image parce qu'on ne sait pas où choisir de regarder, ni par où commencer.
Au contraire de l'image publicitaire, ou de l'oeuvre d'art rassembleuse qui prétend guider le regard, j'aime qu'une image me perde, me désoriente.
Qu'elle m'attire et m'irrite.
L'état de désorientation ouvre une faille en moi par où entre le réel.

Rédaction PhotOpera - Commentaire par Francis Traunig

Rédaction PhotOpera - Commentaire par Francis Traunig

Cologny - 07 heures 26

... elle brandit sa sucette avec des petits cris d'hirondelle, arpente la boulangerie avec énergie. Son père lui jette oeillades et sourires, tout en lisant le journal. Jusqu'au moment où la sucette se colle dans les cheveux de l'angelot.

La scène est divine : la petite marionnette blonde suspendue par des fils d'or est pétrifiée par le changement de ton de la voix de papa. Tout se fige. Je lâche mon livre, me dirige vers la table, dis : « Je peux ! », le fais sans attendre la réponse, enchaîne, une fois l'image prise : « Je vous l'enverrai... si vous le souhaitez ? ». Le père, emprunté, me dit : « Amenez-moi plutÃ"t un verre d'eau », et il trempe les mèches, décolle le sucre.

Chacun regagne sa place, se replonge dans sa lectureï... Moi dans mes pensées. Fallait-il déclencher ? Rire avec plus de modération ? Rassurer l'homme en lui disant : « Vous savez, moi aussi j'ai des enfants... ». Aurait-il fallu se détourner de ce moment tendre et le laisser se diluer dans lui-même ?

En fait, je venais d'admirer une série d'images incroyables (dans Peter Beard-Diaries) où on aperçoit un lion charger un photographe. Je suis époustouflé par son inébranlable courage à chaque fois que je regarde cette séquence. Je réfléchissais à l'instant décisif, à la pensée qui entrave le geste, l'encombre. Empêche l'élan, le retient. Je pensais à cette exigence que le réel entretient avec la pratique photographique : celle de se jeter tout entier dans la vie pour capter la vie !