GE - Une photo par jour
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New York: ma femme en Leica

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New York: merveilleux jouets!

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New York: Ma femme très appliquée...

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New York: back alley

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New York: jazz, ce soir

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Montréal: le quitsch de noël est toujours là

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Montréal: back alley sous la neige

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À moins 33, je ne sors pas

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Trop froid pour pêcher, je préfère rentrer

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Gélinotte huppée juchée

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Jour doré

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Vague de froid

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Rigolo mon amour

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Au jeu !!!

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Ils sont fort au marketing! Ils écrivent sur les cailloux!!

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Speculoos mania!

Même meilleurs que ceux du magasin!

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"la tristitude, c'est la triste-attitude..." Oldelaf

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Un pt'it fix?

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Le ski autrement

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bombay disparaît

ceci est l'image initiale d'un projet. Bombay disparaît. C'est vrai, on ne s'en rend pas compte. Le mouvement de modernisation qui uniformise les vitrines avance à pas de loups dans la vieille ville. cependant... c'est vrai, Bombay disparaît. Ses petits métiers, ses mendiants, ses vieilles bagnoles. Bombay se met au goût du global village.... Pour la retenir, je la photographie.

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space craft design

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karam board and eye tracking

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pranic healing woman

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bombay disparait

I tell you

Bombay disparait


...

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traffic ...

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Genève - 15 heures 15

-Faut que j' t'offre encore cette putain de bague dit un grand dégingandé en Adidas à sa copine qui lui la montre sur son Smartphone.

-Ben ouais, tu m'las promise.

Entre-temps, trois loustics, coiffures gominées en éventails, montent dans le tram :

-De Dieu, j'veux m'asseoir , un siège j'veux... dit l'un des trois en bourrant un de ses compères d'un coup de coude qui m'ébranle collatéralement.

Au même moment, au centre le la rame qui démarre :

-Messieurs, Mesdames, je n'ai pas de logement. Je passe mes nuits dans des abris de fortune, parfois dans un sous-sol ou sous une porte cochère. Je cherche une chambre, une sous location. Quelqu'un peut-il m'aider ? J'ai quarante ans et j'en suis réduit à faire l'aumône. Merci Messieurs Mesdames, une petite pièce s'il vous plaît, si vous ne pouvez pas plus.

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Prévondavaux - 14 heures 47

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Genève

"Je vous aime" glisse le livre. Moi aussi. De plus en plus.

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Genève

- ... J'arrive vers la zone piétonne, le flic il m'arrête et me dis que je ne peux pas passer.

- C'est pour une livraison.

- C'est quoi ce truc accroché à votre rétroviseur ?

- Ca ? C'est un attrape cauchemar

- Bon allez, ça va pour cette fois.

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Genève

Déclencher pour prendre son envol, bonheur du photographe

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Lac de Lauenen (BE) 12h15

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Lauenen (Be)

Depuis 1982, il vient jodler tous les vendredis soirs. Anselm a bientôt 85 ans

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Genève

"Allez Lôôôzanne !" lance le virage sud

"Iciiii c'est Genèèèèève !" répond le virage nord

Et le meneur des supporteurs du Geneve-Servette Hockey Club d'haranguer la foule de ses disciples:

- "Lausanne, Lausanne, on t'encu... "

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Rochers-de-Naye (14h)

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Fleur d'hiver, un peu plus longue chaque année.

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Autrefois on gravait dans le marbre, maintenant on grave dans le verre, et la qualité du message n'est pas la même.

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Voilà une écriture en braille inaccessible derrière la paroi de verre; sauf avec les yeux, plutôt paradoxal pour un aveugle.

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Trouvé en bordure de mer; en période de tempête et de gastro-entérite, voilà un titre d'actualité.

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Soir d'hiver, heure de la télé ; mais on ne compte plus sur A2 et F3, les émissions à la gloire de la royauté. En cette période difficile, ce ne sont que palais somptueux, personnages fascinants...C'est à se demander si A2 et F3 sont encore des chaînes de la République? (courrier d'un lecteur dans un hebdomadaire)

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Entrée du port dans le matin gris.

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Il n'y avait plus autour de lui qu'un vide éclatant, une réverbération éblouissante annonciatrice de cet épiphénomène auquel on donne le nom de "réalité". Philip K. Dick 1965.

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Nyon - 15h24.

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Genève - 14h40 - Apparition d'un autre jour.

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Genève - 15h18.

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Genève - 16h43 - Une par jour fait des émules.

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Genève - 13h37.

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Quelque part - 16h23 - Evangile selon st Mathieu ch 14. v 22/33

22 Aussitôt après, Jésus pressa ses disciples de remonter dans la barque pour qu'ils le précèdent de l'autre côté du lac, pendant qu'il renverrait la foule.

23 Quand tout le monde se fut dispersé, il gravit une colline pour prier à l'écart. A la tombée de la nuit, il était là, tout seul.

24 Pendant ce temps, à plusieurs centaines de mètres au large, la barque luttait péniblement contre les vagues, car le vent était contraire.

25 Vers la fin de la nuit, Jésus se dirigea vers ses disciples en marchant sur les eaux du lac.

26 Quand ils le virent marcher sur l'eau, ils furent pris de panique :
— C'est un fantôme, dirent-ils.
Et ils se mirent à pousser des cris de frayeur.

27 Mais Jésus leur parla aussitôt :
— Rassurez-vous, leur dit-il, c'est moi, n'ayez pas peur.

28 Alors Pierre lui dit :
— Si c'est bien toi, Seigneur, ordonne-moi de venir te rejoindre sur l'eau.

29 —Viens, lui dit Jésus.
Aussitôt, Pierre descendit de la barque et se mit à marcher sur l'eau, en direction de Jésus.

30 Mais quand il remarqua combien le vent soufflait fort, il prit peur et, comme il commençait à s'enfoncer, il s'écria :
— Au secours ! Seigneur !

31 Immédiatement, Jésus lui tendit la main et le saisit.
— Homme de peu de foi ! lui dit-il, pourquoi as-tu douté ?

32 Puis ils montèrent tous deux dans la barque ; le vent tomba.

33 Les hommes qui se trouvaient dans l'embarcation se prosternèrent devant lui en disant :
— Tu es vraiment le Fils de Dieu.

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Genève - 13h13 - Par l'image, donner l'envie, susciter l'intérêt et faire travailler l'imaginaire de celui qui regarde.

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Le vide des perspectives 86

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Le vide des perspectives 87

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Le vide des perspectives 88

dans ce temps difficile...

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Le vide des perspectives 89

Le vide n'a pas de mots, d'images, pensées, sentiments. Il est. Et pour certains, parfois il rend fou. Car il n'y a pas des perspectives, pour le bonheur de tous.

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Le vide des perspectives 90

Soldes des perspectives vides.

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Le vide des perspectives 91

Comme une promesse...

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Le vide des perspectives 92

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Wordless !

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Carnet de route d'un UPjiste - Un hiver indien - 1 - Hôtel Ibis, Genève

AEROPORT DE GENEVE, HÔTEL IBIS.

Ca y est, je suis dans le « sas » de décompression. De ma chambre d'hôtel, je vois les avions qui décollent et s'en vont vers des horizons lointains. Demain matin, je m'envole pour l'Inde, je m'en vais retrouver ce pays qui me fascine tant, je m'en vais à nouveau retrouver les contreforts de l'Himalaya, au froid, dans la neige, dans les vallées que les touristes ont désertés pour des destinations plus chaudes et plus hospitalières. Fuir la Suisse, ce petit pays de 7 millions d'habitants, tip top en ordre, en apparence, pour aller s'isoler dans un pays de 1,25 milliards d'habitants, deuxième pays le plus peuplé au monde après la Chine, c'est un paradoxe.

C'est comme ça ! J'aime l'Inde, depuis que je l'ai découvert en 1986. « Mother India », on l'aime ou on la déteste, en tout cas elle ne vous laisse pas indifférent. On est émerveillé par son exotisme et sa spiritualité, on est dégoûté par ses viols, sa corruption et son système dépassé de castes, qui aujourd'hui encore, n'est pas totalement éradiqué. Mais la dualité n'est-elle pas le propre de l'homme ?

L'Inde est un pays fascinant, à commencer par ses paysages. Vous ne pouvez pas rester insensible face à ses déserts, ses jungles où rodent les tigres, son océan, ses fleuves sacrés, ses majestueuses montagnes himalayennes et son grand plateau central, monotone, virant de l'ocre au vert, recouvert par-ci, par-là, de petites collines arrondies. L'approche de l'Himalaya, sur des centaines de kilomètres, émeut votre regard. Plus vous prenez de la hauteur, plus votre esprit s'enflamme, vous sentez que vous approchez de la « Demeure des dieux », que vous approchez de la demeure de Shiva, « celui qui rend heureux, le bienveillant », le grand ascète, destructeur de l'ignorance, que beaucoup honorent comme dieu tout-puissant.
Mais l'Inde, c'est surtout sa présence humaine qui s'impose partout. Si vous n'aimez pas les êtres humains, n'allez pas en Inde, restez chez vous et continuez à vous prélasser dans votre twittosphère, blogosphère, youtuberie et facebookerie qui donnent l'illusion d'être connectée au monde.
En Inde, l'illusion c'est « Mãyã », c'est l'ignorance qui voile la vision de Dieu et qui vous déconnecte de la Réalité.

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Carnet de route d'un UPjiste - Un hiver indien - 2 - La nuit tombe sur l'Irak

ESCALE À ABU DHABI.

Il est 20h16 à Abu Dhabi et 17h16 en Suisse. J'attends dans l'aéroport mon vol pour Delhi. Le Vol Ey 054 Genève – Abu Dhabi, d'Etihad Airways c'est bien passé. J'ai déjà voyagé plusieurs fois avec Etihad et je n'ai jamais été déçu. Le seul regret, c'est qu'il y a 10 ans, je faisais une escale de 24 heures, ce qui me permettait de visiter cette ville surdimensionnée, au frais de la compagnie.

Quand vous arrivez à l'aéroport d'Abu Dhabi, la première chose que vous remarquerez, c'est qu'on ne voit pas beaucoup de cheiks sans provisions, par contre, il y a énormément de cheiks en blanc.

Bon, il est temps que je rejoigne le Gate 03, car mon avion va décoller dans une heure.....

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Carnet de route d'un UPjiste - Un hiver Indien - 3 - Scène de rue au petit matin à Paharganj Bazar.

DELHI « CÅ’UR DE L'INDE »

Après une escale de 2 heures à Abu Dhabi, le vol EY 218 de la compagnie Etihad Airways atterrit à 3 heures du matin sur l'aéroport Indira Gandhi International de New Delhi. Après les formalités douanières et la récupération des bagages, je prends le taxi qui m'attendait pour m'emmener au Metropolis Hôtel à Paharganj Bazar.

Se retrouver à nouveau à Delhi, quel bonheur ! Je déteste les villes, je déteste le brouhaha de la circulation, je déteste toute l'agitation urbaine, je déteste ces odeurs de pollution et Delhi c'est tout cela réunis, dans un même paquet surprise. Et pourtant, j'aime me retrouver dans cette ville chaotique et bordélique surtout du côté de Old Delhi, ancienne capitale du prestigieux empire moghol.
Quand vous débarquez la première fois dans cette métropole vous ne pouvez pas comprendre ce chaos où le « klaxon » règne en maître. Delhi vit à 100 à l'heure, et nous, petits suisses, qui avons l'habitude de vivre propre en ordre et où il n'y a pas le feu au lac, sommes dépassés par ce que nous découvrons devant nos yeux hagards. Dans cette ville, chacun fait à peu près ce qui lui plait, chacun marche où bon lui semble, chacun essaye d'avoir la priorité sur l'autre et on se demande si le code de la route existe. La cohabitation entre les voitures, les cars, les camions, les motos, les scooters, les rickways, les rickshaw, les chars à buffles, les dromadaires, les vaches sacrées désacralisées dans cette circulation, et même de temps en temps un éléphant marchant sur le bord de la route, relève du miracle. Bernadette Soubirous, ici, serait passé inaperçue. Alors que votre tête, est prête à exploser dans ce vacarme assourdissant, vous apercevez sur le trottoir, à même le sol, des indiens qui font tranquillement la sieste sans se soucier le moins du monde de ce qui se passe autour. Mais le fin du fin, sans doute l'apothéose d'une journée bien remplie, c'est quand vous voyez à l'arrêt d'un feu rouge, un indien accroupi, le cul à l'air, poser une « pêche bien épicée » dans le caniveau le plus naturellement du monde. J'aime cette anarchie ! Que ça fait du bien ! Un militant UDC ou un mec du Front National, certainement, ne survivrait pas 2 jours à Delhi.

Delhi doit se prononcer Dilli (en ourdou), mot qui signifie « séductrice des cœurs » ou alors le « cœur » lui-même.
Il y a des centaines d'années, les empereurs hindous l'avaient baptisée Hastinpore, ou la « Cité des Eléphants ». C'est ici que se voyaient les plus grands rassemblements d'éléphants de l'Inde : ils affluaient à Delhi, portant sur leur dos des centaines de chefs hindous et tous les vassaux des empereurs, venant rendre hommage à leur souverain. Lorsque plus tard, en 1526, les empereurs moghols y construisirent leur capitale, ils l'appelèrent « Le Cœur ».
En 1857, le vieil empereur moghol, Bahadur Shah Zafar, dont le palais était au Fort Rouge décide de soutenir la révolte des cipayes. La révolte des cipayes, mutinerie de soldats indigènes réprimée dans le sang par les Britanniques, joua un rôle charnière : la violence de la répression laissa des traces indélébiles chez les Indiens et entraîna un durcissement de la politique sociale des Britanniques.
Les mutins venaient pour l'essentiel, des hautes-castes de la vallée du Gange, qui constituaient alors l'essentiel de l'armée britannique. L'incident déclenchant a été la distribution d'un nouveau type de cartouche qu'il fallait déchirer avec les dents, dont la rumeur disait qu'elles étaient enduites de graisse animale, donc taboues pour les hindous.
Après avoir réprimé le soulèvement, la Couronne britannique exila le vieil empereur moghol, devenu la figure de proue des insurgés, et transféra la capitale indienne à Calcutta.
En 1911, l'Empire britannique des Indes déplacera à nouveau sa capitale de Calcutta à Delhi. La décision fut officialisée lors d'une visite du roi Georges V et de la reine Mary, qui venaient d'accéder au trône. Georges V rêvai d'une capitale impériale et moderne, dotée de larges avenues et tout entière construite à la gloire de la puissance colonisatrice. Elle mettra près de deux décennies à sortir de la terre et sera baptisée New Delhi (« la nouvelle Delhi »). Aujourd'hui encore, elle est la capitale de l'Union indienne, indépendante depuis 1947, et le centre névralgique de l'administration et de la politique nationale.

Mais pourquoi je vous parle de Bahadur Sha Zafar, ce vieil empereur moghol, qui vivait au Fort Rouge et qui fut exilé par les Britanniques ?
Et bien ! Si vous passez par Dehli lors d'un voyage en Inde, allez faire un tour au restaurant « Karim » qui se trouve non loin de la grande mosquée Jama Masjid dans le vieux Delhi. Zahooruddin, âgé de 80 ans, est le directeur de ce restaurant emblématique créé par Karimuddin, son grand-père. Le Restaurant « Karim » perpétue les traditions de la cuisine moghole. Les recettes, gardées secrètes, s'y transmettent uniquement de père en fils.
Le père de Karimuddin, Mohamed Aziz aurait été employé dans les cuisines royales de Fort Rouge. Lorsque le dernier empereur moghol fut exilé, Karimuddin partit pour la ville voisine de Gaziabad où, contraint de multiplier les petits boulots, il vécut dans la misère. Cela ne l'empêcha pas d'apprendre la cuisine à ses fils, car il était convaincu que les recettes et le savoir-faire de la gastronomie royale constituaient un héritage précieux. C'est aujourd'hui la même cuisine que mangeait l'empereur Bahadur Sha Zafar que vous pouvez savourer dans ce restaurant où l'on vient de loin pour revivre l'art culinaire moghol. Seul petit bémol, et de taille pour ma personne, ce restaurant est non-végétarien. Dans une autre vie, j'ai certainement dû aimer la cuisine moghole.

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Carnet de route d'un UPjiste - Un hiver indien - 4 - Motard et ses passagers dans le chaos urbain de Delhi

LE "RICKSHAW-WALLAH"

Quand vous sortez de votre hôtel, il est là ! Il vous épie, prêt à fondre sur vous. C'est un oiseau de proie sans pitié au regard perçant, un oiseau de proie pour tous les touristes qui visite New Delhi, véritable jungle urbaine. Cette oiseau de proie, c''est le rickshaw-wallah, le conducteur de rickshaw, un véhicule tricycle motorisé destiné au transport de personnes ou de marchandise. La plupart de ces véhicules, équipés d'un moteur de scooter 2-temps, sont pourvus d'une carrosserie sans porte avec pare-brise, protégeant ainsi le conducteur et ses passagers.
- Rickshaw, Monsieur !
Justement ça tombe bien, j'ai décidé d'aller me promener dans le vieux Delhi, non loin du Fort Rouge et de la mosquée JamaMasjid. Etant blanc, fraîchement débarqué, je sais par expérience que tu ne peux que te faire arnaquer par un rikshaw-wallah. Avant de monter dans son engin, il faut absolument négocier le montant de la course sinon tu risques d'avoir de mauvaises surprises. J'ai bien dis négocier ! Car normalement il suffirait de demander de mettre le compteur, qui est obligatoire et qui affiche le prix juste, mais par malchance, soit le compteur est en panne ou soit il est cassé. Je ne m'en souviens plus, mais je crois que le dernier conducteur de rikshaw à avoir mis le compteur, ça doit remonter à 20 ans en arrière.
- How do youask for the Red Fort ? (Combien tu demandes pour le Fort Rouge ?)
- 250 roupies
- Combien ?
- 250 roupies
- Répète
- 250 roupies
À ce moment de la négociation, il faut agir ! Et j'ai un truc imparable, que j'utilise et qui en principe marche bien. Vous fermez l'œil droit, vous ouvrez tout grand l'œil gauche, vous inclinez légèrement la tête et vous le fixez.
- Combien
- 250 roupies
Vous ne dites plus rien, vous faites silence, un long silence, mais toujours en continuant de le fixer et vous attendez. C'est alors que le miracle se produit.
- 120 roupies, monte !
Et voilà vous avez économisé 130 roupies, (1 fr. suisse = 60 roupies) tout en sachant qu'en réalité la course ne vaut que 45 roupies, mais bon ! Rapport qualité prix, pour le même trajet un taxi genevois vous aurait pris 25.- frs et vous vous seriez ennuyé tout le long dela course.

Ce n'est un secret pour personne, il faut toujours se méfier d'un rickshaw-wallah, beaucoup d'entre eux sont les spécialistes de l'arnaque. Quand tu as défini le prix de la course, que tu es monté dans son véhicule, qu'il a démarré et qu'il emprunte la grande avenue, c'est là que tu vas voir si tu es tombé sur un honnête conducteur où un bon arnaqueur ! S'il se retourne, te fais un grand sourire, montrant ses dents rougis par la chique de bethel qu'il vient de cracher juste avant de te demander :
- C'est la première fois que tu viens en Inde ?
Dépêche-toi de répondre négativement, et dis luique tu viens tous les années en Inde, car tu aimes ce pays et que tu y as pleins d'amis. Si tu as le malheur de dire que c'est la première fois, il y a de fort risque que tu n'arrives jamais à destination, car il va t'emmener chez son « frère » qui tiens une boutique de vêtements, chez son « cousin » qui vend des articles de souvenirs, chez son « oncle » qui a une agence de voyage et qui pratique le change « good price » et en dernier ressort, il connait un « ami » qui vend du bon shit provenant de Manali. Beaucoup de conducteurs de taxis et de rickshaws touchent des commissions des hôtels et des boutiques et c'est une des raisons qui fait que beaucoup d'indiens t'accostent dans la rue pour te proposer tous et n'importe quoi ! Ils sont capables de te foutre en l'air ta journée si tu t'embarques dans cette « aventure ».

Mais en fin de compte, quand il voit qu'il ne peut rien tirer de toi, le rickshaw-wallah devient très sympathique et t'emmène sans surprise à destination avec en route quelques émotions et quelques sueurs froides.
On peut résumer la circulation à Delhi de.... bordélique, chaotique, apocalyptique et anarchique. Le marquage au sol, les feux de signalisation, le sens de la circulation, les limitations de vitesses, les ronds-points ne servent à rien, tout se prend à contre sens de la logique occidentale. Une seul loi : le klaxon, et peut-être aussi s'en remettre à « Mister Chance ». Mais, chose étrange, qui ne serait pas possible à Paris ou d'autres villes Européennes, c'est que dans tout ça, on ne ressent aucune agressivité dans leur façon de conduire, de se comporter avec les autres usagés. Le klaxon ne sert pas à réprimander un gars qui fait une connerie, mais juste à signaler aux autres conducteurs qu'il est derrière eux et qu'il va dépasser ou faire une manœuvre quelconque que seule ont le secret cette corporation de chauffeurs.
Inutile de dire, que quand vous croisez dans ce trafic, un rickshaw avec à son bord des touristes, vous lisez la peur sur leurs visages. Certains doivent regretter, de ne plus savoir le « Notre Père » et le « Je Vous salue Marie ».

Dans ce brouhaha infernal, que je rentre le soir à l'hôtel, souffrant déjà d'acouphène, ce n'est plus des sifflements que j'entends, mais les cloches de la cathédrale de Fribourg, les trompettes de Jérichoet la sirène de la protection civile de St Gingolphe réunis, qui bourdonnent dans mes oreilles. Vivement le départ pour les contreforts de l'Himalaya.

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Carnet de route d'un UPjiste - Un hiver Indien - 5 - Il y a ceux qui travaillent, ceux qui regardent et ceux qui meditent sur le travail sur Soi et le regard Interieur

CHEZ LES RAJAS DU KUMAON

Je me trouve dans les splendides KumaonHills, montagnes qui se trouvent sur les contreforts de l'Himalaya, qui sont un endroit merveilleux où se sont établies plusieurs stations dont Almora que je tenais à découvrir.
Je suis parti de Delhi en bus de nuit, qui devait partir à 22h00 et qui, finalement, a démarré à 23h45. Faut pas charrier, on est en Inde. Quand vous prenez le bus, on place toujours les étrangers tout à l'arrière, dans les derniers sièges, sous les regards fuyants des indiens. Quand le bus démarre, sur des routes à moitié défoncé, vous comprenez pourquoi ! C'est à l'arrière du bus où vous êtes les plus secoué, et où à chaque nid de poule, vous faites des sauts en l'air à vous taper la tête contre le plafond.
Dans ce bus Deluxe, le plafond était très bas, car il y avait en dessous une rangée de sièges et au-dessus une rangée de couchettes, ce qui fait qu'avec mon 1.89m ma tête c'est coltinée le plafond durant les 10 heures de trajet. Je n'ai pas pu fermer l'oeil de toute la nuit. Le bus n'allait pas plus loin que Nainital, une station balnéaire pourvue d'un petit lac, très prisé des touristes indiens. J'ai pris un taxi pour les 2 dernières heures de route, qui m'a mené jusqu'à Almora.

Almora se trouve à 1646 m d'altitude, (4 m. de plus qu'à Zinal) et c'est un fantastique point de vue sur les montagnes aux neiges éternelles, comme le Trisul ou le NandaDevi. Cette ville a été fondée en 1560 pour servir de résidence d'été aux rajas du Kumaon. En effet, Almora fut choisie par ce qu'elle bénéficie d'un climat frais et de jolies perspectives sur les montagnes himalayennes. La ville abrite aussi des bâtiments de l'époque coloniale et c'est justement dans l'un de ceux-ci que je loge en ce moment.

Si la ville au premier abord ne m'a pas emballé, par contre le Kailas Hôtel vaut le détour. Le « LonelyPlanet » le décrit ainsi : « La plus sympathique guesthouse d'Uttaranchal est tenue par M. Shah, un avenant directeur de banque à la retraite. La chambre Maharaja vaut le coup d'œil : Vous aurez l'impression de dormir dans le grenier d'un musée. L'endroit propose une saine cuisine maison. »
C'est une vieille bâtisse qui a passé 100 ans, et son propriétaire est un charmant vieillard âgé de 96 ans. M. Shah est effectivement un personnage très sympathique et il cadre bien avec l'endroit. L'Hôtel Kailais tombe en décrépitude, mais c'est tout là son charme et moi qui suis un amoureux des vieilles choses, je suis comblé. L'hôtel a même reçu des compliments du « DoctorChakvrarty, physician to President of India » qui le recommande chaleureusement.
Naturellement étant le seul client, il m'a proposé la chambre « Maharaja » pour 450 roupies, c'est-à-dire 7 frs suisse. Même si cette chambre encombrée d'objets hétéroclites n'est plus très fraîche, vivre la vie d'un maharaja d'un soir, ce n'est pas à la portée de tous !

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Carnet de route d'un UPjiste - Un hiver indien - 6 - Meme les vaches ont besoin de se rechauffer a Almora

NUIT D'ORAGE

La réussite d'une bonne nuit de sommeil dans une chambre non chauffé des montagnes himalayennes, même dans une « chambre de maharaja », c'est de vous prémunir d'une bouillotte. Une bouillotte au fond de votre sac de couchage, vous garantira une nuit agréable car c'est important de bien dormir en voyage. Sauf que....
Cette nuit, un violent orage a éclaté, faisant entendre le bruit assourdissant du tonnerre se répercutant sur les « Kumaon Hills ». Les nuits d'orages dans les Himalaya, sont impressionnantes et le spectacle des éclairs illuminant le ciel assombri par de gros nuages noirs est magnifique. Le bruit de la pluie sur le toit en tôle de l'hôtel Kailas, ne m'a pas dérangé, c'est une musique que j'aime entendre. Sauf que...
À un moment donné, une goutte s'est aplati sur mon front, puis deux, puis trois..... J'allume la lumière et constate que du plafond de ma « chambre de maharaja » tombaient des gouttes venant terminer leur course sur mon coussin et notamment sur la tête qui était posé sur le dit coussin. Le toit était percé juste au-dessus de mon lit. Afin de ne pas mouiller mon matelas, j'ai dû mettre un seau en plastique, jusqu'à côté de mon visage. A force de compter les goutter qui tombait au fond de mon seau, je me suis endormi. Passer la nuit, à côté d'un récipient en plastique, on pas dire que c'est les « mille et une nuits », mais bon ça fait partie de l'aventure. Sauf que ....
Etant retombé dans les bras de Morphée, des grognements impressionnants me tire de mes songes. Quatre chiens, ont eu l'idée de venir s'abriter de la pluie devant ma « chambre de maharaja ». Supposant qu'un des chiens voulant s'approprier le tapis de porte, se mit à le défendre ardemment, provoquant une bagarre générale occasionnant un boucan d'enfer. Heureusement que je ne viens pas en vacances pour me reposer.

lu 06.01.2014
ma 07.01.2014
me 08.01.2014
je 09.01.2014
ve 10.01.2014
sa 11.01.2014
di 12.01.2014


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Genève, janvier 2014

"It is not the clear-sighted who rule the world. Great achievements are accomplished in a blessed, warm fog" - Joseph Conrad

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Lausanne, janvier 2014

"In the Spring, I have counted 136 different kinds of weather inside of 24 hours" - Mark Twain

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Genève, janvier 2014

"It is a mistake to try to look too far ahead. The chain of destiny can only be grasped one link at a time" - Winston Churchill

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Genève, janvier 2014

"It is the weight, not numbers of experiments that is to be regarded" - Isaac Newton

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Genève. janvier 2014

"Reading, after a certain age, diverts the mind too much from its creative pursuits. Any man who reads too much and uses his own brain too little falls into lazy habits of thinking" - Albert Einstein

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Genève, janvier 2014

"Anyone who considers protocol unimportant has never dealt with a cat" - Robert A. Heinlein

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Genève, janvier 2014

"A building has integrity just like a man. And just as seldom" - Ayn Rand

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Katamorphose : aube

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Anamorphose : fesses

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Anamorphose : notes

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Anamorphose cartonnée

un petit signe pour le lointain vers little heart: tu vois il y a pas que bombay qui disparaît, même les éléphants sont pas très sûrs... et prennent des airs de grand mère à fichu

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La vision du rat: se lever à l'aube

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Anamorphose : le second visage

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Commande de Thierry : "Je dépose ce jour, cette précieuse vidéo de mon ami coiffeur, excellant à merveille dans son Art, sur ma belle chevelure d'une éclatante blancheur."


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Commande de John : "Pourriez-vous éditer une version exaltée de ce portrait de Francis. Quelque chose qui le fasse tomber raide mort. Tout de bon. La légende pourrait être : Parce que le sexe sans amour, pour moi, c'est comme des meringues sans la crème fraîche - ça colle au dents ! Qui est un enseignement que Francis vient de me donner. Il faudrait traiter son portrait comme votre image du 4 janvier."

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Rochemaure (Ardèche)

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Cruas (Ardèche)

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Cruas (Ardèche)

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Meysse (Ardèche)

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Meysse (Ardèche)

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Meysse (Ardèche)

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Saint Martin sur Lavezon