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La semaine uneparjour... 15 décembre 2011
- productions uneparjour
est-ce que ceux qui ont abandonné leurs outils chez moi ?
est-ce qu'ils pourraient revenir et les emporter ?
afin que ces ustensiles de basse cuisine cessent de troubler l'image mythique de mon père ?
vils profanateurs !
et l'homme blanc sera placé au-dessus des foules sombres, car il sera le plus aimé de dieu !
bordel ! heureusement que mon père était pas croyant !
et encore bienheureux que mon père se soit fait embarquer par les flics quand il fréquentait les salles d'attente réservées aux gens de couleur !
le soleil à midi
j'aurais pu avoir passé ma matinée à travailler au champ, à mon rythme calme, et maintenant, un peu à l'avance du repas de midi, dans l'ombre de la cabane, j'aurais laissé mon corps se détendre et le sourire aurait commencé de manger tout mon visage, mon visage et ma pensée, et mon corps aussi
ah ! bienheureuse afrique !
ensuite, par certains beaux jours de congé, on ressortait les habits blancs et les souliers bicolores
et puis mon père est tombé brutalement malade lors d'un voyage - resté des semaines prisonnier d'un hôpital perdu quelque part, loin
il a cessé de voyager
alors, par certains beaux jours de congé, on ressortait les habits blancs et les souliers bicolores, on peignait sur de grandes toiles des paysages copiés des petites photos aux bords découpés, on s'installait sur le terrain caillouteux dans la cour, et on recréait le lointain, on réinventait le voyage, on trichait religieusement, et on en faisait des images photographiées
ici, c'est moi à gauche - avec un rideau autour du ventre pour me grossir et du cirage pour la négritude - je jouais le vieux guide égyptien devant une pyramide
moi aussi je pourrais, vieux et fatigué, revenir et parcourir les ruelles de Zanzibar
"play it again, Sam !"
il y avait du "play it again, Sam !" dans cette histoire
une sorte d'erreur de citation ou de casting
un mélo mensonger à l'américaine
il y a encore le vêtement, la silhouette, la posture... mais le visage s'efface peu à peu
dans cet espace vide, s'infiltre lentement autre chose...
une autre zone de l'histoire...
une autre fiction
Genève
A 24 balles le ticket de cinéma, ça vaut bien de voir la salle, vide, à l'écran non ?
Genève
- Sir, you wouldn't have a newspaper to spare ?
- What kind of newspaper ?
- Anyone will do. I need it to wrap up my little fish
- Today's great ideas are tomorrow's wrappings for fish & chips
Genève -23 heures 19
L'essentiel est informulable, voilà pourquoi nos tentatives de croire le contraire est d'une beauté dérisoire.
Seul l'instant....
Genève 20 heures 50
Que reste-t-il de l'extraordinaire présence de cette jeune fille au moment où elle fixe l'objectif ?
Que lui dit le photographe ?
Où sommes-nous ?
Est-ce qu'il pleut dehors ?
Que pense-t-elle que nous ne sachions pas ?
Est-ce important que nous le sachions ?
« Passent les heures
Les jours s'en vont,
Seule reste acquise
La simple existence. »
H.A.
La photographie est la trace de ce lien charnel qui nous relie au monde !
Prévondavaux - 12 heures 21
Je commençais vraiment à m'habituer à mes 56 ans quand tout à coup, sans crier gare, mes 57 ans me tombèrent dessus comme un orage longtemps menaçant...
Genève - 15 heures 58
Il pleut, là où parfois le ciel pénètre mon slip. Ma selle de moto, cent mille trente quatre kilomètres d'intimité partagée.
Genève, 14 heures 25
Du vrai bruit, des vrais trous et de la poussière, comme ça fait du bien...
Bleu
Une de la Canebière, opérette de René Sarvil, Vincent Scotto, Henri Alibert par la troupe Les Carboni (Marseille, France).
Corse - Le mouflon
Mouflon rencontré par hasard sur le sentier du Gr 20 avant que le ciel ne se déchaîne. Je m'étais arrêté pour manger un bout de fromage, quand au bout de 10 minutes j'entends un bruit. Je me retourne et à ma grand surprise, au milieu d'une petite prairie d'herbes sèches et de buissons j'aperçoit ce mouflon. J'ai eu le temps de prendre des photos avant qu'il ne me voit et s'enfuit gentiment. L'apparition de ce mouflon a été le dernier cadeau des Aiguilles de Bavelle.
Zinal - Premier week-end de ski pour Quentin, Vincent, Charles et Yannick...nique..nique !
Chaque soir les routards se réunissent sur le port; ils viennent butter contre la mer.
Dragues avant la tempête. Vite, vite, creusons le nouveau port de plaisance...
