Mategnin - 16 heures 36
Concours de tartes aux pruneaux pour célébrer le jêune genevois, jour férié à Genève.
Servion - 22 heures 30
Si les mouches savaient lire - l'épopée d'Ulysse lié au mat pour échapper au chant des sirènes - elles se méfieraient peut-être un peu plus des pièges au phéromone.
Mais elles savent lire. Qui peut prétendre le contraire ? Et s'en foutent.
Choulex - 23 heures 13
On émerge d'un film indien sirupeux où la beauté est déversée en camion benne sur un scénario inexistant et réactionnaire. Pour m'en remettre, je montre à Michel une photographie de la splendide Tina Modotti. Je veux le photographier avec le livre. Le lui plante de force dans les mains. L'assieds. Le surplombe, jambes écartées, et paf, Michel ne peut résister, m'envoie un amical coup de pied dans les roustons au moment où je déclenche.
Ca nous fait rire, et moi de capter ce moment ridiculement insignifiant et sans importance.
Genève - 22 heures 24
Au cirque Knie :
Ca commence avec une chorégraphie insipide o� se mêlent hip hop urbain, gymnastique de fête fédérale et animation d'émission de variété télévisuelle. Les filles se trémoussent les postérieurs, les garçons font ronfler les biscotos.
C'est suivi d'un couple à la libido ondulante gainée dans du lycra scintillant. L'érotisme torride produit est nauséeux est m'empêche de me souvenir de leur prestation.
Vient ensuite - je sais plus�
Et un ventriloque génial. Enfin. Quelqu'un de vrai, hors esbroufe, qui me fait rire à en oublier les trente cinq francs payés pour le billet.
Tout ça est ponctué par trois petits vieux qui grinchent et cherchent à tout prix à nous arracher des rires en se moquant d'eux-mêmes.
Zèbres en carrousel qui sautent par-dessus des perches tendues par « les hommes de l'ombre », noirs, souvent�
Et le clown blanc avec son toujours plaintif saxophone qui retire la chaise au clown niais qui en voulant s'asseoir se casse la gueule six fois de suite.
Jaillit de nulle part un couple qu'on pourrait croire enchevêtrés dans les préliminaires - à moitié à poil - qui roucoule dans la lumière et cherche à tout prix à nous faire renier notre apostolat conjugal - pas le mien en tout cas - cette cabaretisation du cirque m'ennuie.
C'est l'époque qui veut ça ? Je regarde autour de moi. Le chapiteau est à moitié plein - ou a moitié vide, c'est selon. Les gens se lassent malgré la surenchère mal venue ? Mais un jongleur génial, ouf, m'arrache à ma mauvaise humeur.
J'oubliais - mais j'ai envie de l'oublier- cette femme (de la famille des propriétaires du cirque) qui virevolte autour d'un danseur musclé avec son étalon noir, et joue avec lui, en le dominant avec un insupportable et narcissique panache.
Merde !
Collioure
Lisse comme un dessin de Matisse, ce village de pêcheurs où les touristes se sont substitués aux artistes.
Elne (France)
Dans un cloître près d'ici, une sage-femme suisse a bravé l'interdit pour accueillir des mères fuyant la guerre civile en Espagne et, quelques années plus tard, les victimes des nazis.
Céret (France)
Chez nous, on parle d'abord catalan. Le Français c'est pour les touristes.
Rivesaltes (France)
Rivesaltes est connue pour son Muscat. Son camp de concentration … attendez-voir, il est où déjà ? De toute façon, il n'y a rien à voir là-bas.
Genève
Discussions animées à la section suisse des aventuriers de "Une-par-jour". Faut-il être inflexible sur la contrainte quotidienne ? Comment attirer de nouveaux membres à l'étranger ? Une proche observatrice médite.
Genève
Delphine me précise qu'elle n'est pas "desperate". Ni "housewife" d'ailleurs.
Conférence de presse aux Journées photographiques de Bienne
Le thème des Journées cette année: les "non-lieux". Par exemple les prisons d'Afrique du Sud, photographies de Mikhael Subotzky.
Pourtant sa maman l'avait bien avertie de se méfier des alcopops !
Dans une ville comme Genève, une fois par semaine environ et en moyenne, les hôpitaux accueillent 1 jeune (bourdon ou guêpe) en état de coma éthylique. Lendemain de cuite pénible, lésions cérébrales, mort ? Les PDG des fabriquants de boissons s'en foutent… et les politiques idem.
Zut alors ! Voilà Cat qui se met en scène en tigresse rock, photo floue !
Alors je fais quoi moi? … je m'autocolle en star underground scotchée sur un poteau pourri… Salut la belle !
… et ce matin, avant de commencer le boulot, autoportrait en lame de couteau avec tache sur le nez.
A l'approche de l'automne,
… angoisses philosophiques d'un occidental moyen, muni de quelques idées de gauche mais large d'esprit, habité d'un sentiment d'avoir une influence positive sur le monde et assuré d'un revenu confortable jusqu'à la tombe et au-delà (ha-ha) pour quelques années de fleurs
Cat, ton image d'hier est complètement fausse !
Et d'abord le personnage blond central, véritable barbie pur sucre version muscle… mais la voiture n'est-elle pas tout aussi importante, beaucoup trop grande par rapport à la trop petite femme/trop grande barbie ?
Et le décor ? Ne m'en parle pas ! Pourquoi le muret paraît-il si petit en regard des rainures du trottoir ? Les cattelles de cuisine… l'espèce de bande grise rayée horizontale…
Et le tout penché ! Tu l'as fait exprès, de faire semblant de ne pas savoir viser avec une caméra !
Bref, j'adore ! Une image où l'on peut se promener dedans, s'installer et y vivre un moment …
"La groite Bako Dagnon sur scène au Centre Culturel français de Bamako"
Bako Dagnon est un peu une Cesaria Evora locale, griotte elle chante pour les mariages et les anniversaires mais n'est jamais aussi bouleversante que dans son propre répertoire.Si cette digne héritière de tradition griotique et grande spécialiste des traditions mandingues n'est pas connu du grand public, elle est sans doute le trésor le mieux gardé et le plus respecté de la musique malienne contemporaine.
"Partage de colas lors d'un mariage Soninké" Bamako- 16h20
Chez les Soninké, on n'épouse pas forcément la femme qu'on aime mais celle qu'on doit épouser. Celle-ci appartient nécessairement au même rang social même. Si pour des raisons de connu notamment on peut appartenir à une même classe sans être pour autant autorisé à se marier. Quand un jeune homme a l'intention d'épouser une fille, il s'en ouvre d'abord à son père et à sa mère. Généralement les parents vont consulter le marabout afin de savoir si le projet est de bon ou de mauvais augure. Il peut ordonner des sacrifices à faire pour obtenir la faveur de Dieu ou des esprits. C'est une fois passé ce cap strictement familial et souvent confidentiel que la demande en mariage est présentée à la famille de la fille.
le lendemain à la même heure!
A l'autre angle du parking
rêve en noir et blanc?
Des apartements de vacances non utilisés, des
cameras de surveillance partout: c'est pittoresque, Crans-Montana, avec
ses géraniums
"Whom the cap fit, let them wear it" chantait Bob Marley.
A Crans-Montana, pas mal de casquette chaussaient pas mal de têtes
